Cette frappe — pour l’instant évoquée seulement par Trump lors de sa conférence de presse avec le Premier ministre israélien Netanyahou hier, lundi 29 décembre — fait suite à un renforcement considérable de la présence militaire des États-Unis depuis plusieurs semaines dans les Caraïbes et au large des côtes vénézuéliennes.

  • Le président américain a ainsi affirmé : « Nous avons frappé tous les bateaux et maintenant nous frappons… la zone de transbordement. C’est là qu’ils effectuent leurs opérations, et cela n’existe plus ».

Il s’agit de la deuxième fois que Trump évoque des frappes au sol.

  • Vendredi dernier, le 26 décembre, le président américain avait affirmé que les États-Unis avaient frappé « très durement » une « grande installation », lors d’un entretien radio sur WABC.
  • Pour l’instant, ni le gouvernement vénézuélien ni le Pentagone ou aucune branche du gouvernement américain n’a réagi ni confirmé l’affirmation du président américain.

Plus de 10 % des forces navales actuellement déployées par Washington dans le monde se trouvent à proximité de Cuba, de Porto Rico, de Trinité-et-Tobago ainsi que du Venezuela.

  • Le 24 octobre, l’administration Trump avait annoncé le déploiement du porte-avions Gerald R. Ford — le plus important au monde —, ainsi que de son groupe aéronaval dans la région.
  • Le porte-parole du Pentagone avait justifié ce déploiement inhabituel par l’objectif de « démanteler les organisations criminelles transnationales (OCT) et de lutter contre le narco-terrorisme pour la défense du territoire national ».
  • L’administration considère Nicolás Maduro comme étant à la tête du Cartel de los Soles, une organisation criminelle suspectée d’être responsable de meurtres, d’enlèvements, d’extorsions et de trafic d’êtres humains, de drogue et d’armes.

En amont de cette frappe sur le territoire vénézuélien, la marine américaine a frappé depuis le 1er septembre au moins 29 embarcations dans les Caraïbes supposément impliquées dans le trafic de drogue depuis l’Amérique du Sud vers les États-Unis, provoquant au moins 105 morts.

Malgré cette frappe ciblée, rien ne permet d’affirmer que les États-Unis seraient sur le point de lancer une opération terrestre au Venezuela.

  • Selon le CSIS, l’armée américaine manque pour l’heure de suffisamment de moyens militaires pré-déployés dans la région.
  • Donald Trump avait reconnu le 15 octobre avoir autorisé la CIA à mener des opérations clandestines sur le territoire vénézuélien.
  • L’administration a également doublé en août la récompense offerte pour toute information menant à l’arrestation de Maduro, la portant à 50 millions de dollars — soit la prime la plus importante jamais offerte.