Depuis 2017, le Land est dirigé par une coalition « noire-verte » entre la CDU et les Verts (Die Grünen), menée depuis 2021 par Hendrik Wüst — dont le profil centriste s’inspire du style d’Angela Merkel. Né en 1975, il est un concurrent sérieux pour Friedrich Merz, lui aussi originaire de Westphalie, mais qui incarne l’aile libérale et conservatrice de l’Union. 

  • La Rhénanie-du-Nord-Westphalie, le Land le plus peuplé d’Allemagne avec 18 millions d’habitants, est un centre névralgique de l’économie européenne. 
  • Haut lieu de l’histoire industrielle allemande, cette région très urbanisée compte cinq métropoles de plus de 500 000 habitants, comme Cologne, Düsseldorf, Dortmund, Duisbourg ou Essen. 

Le mode de scrutin municipal allemand prévoit généralement que le maire est élu séparément du conseil municipal, directement par les administrés, au scrutin uninominal à deux tours (à l’exception des trois villes-États de Berlin, Hambourg et Brême, où le maire est également ministre-président du Land, élu par l’assemblée). 

  • Alors que le système politique allemand privilégie généralement l’élection proportionnelle et le scrutin indirect, ce mode de scrutin permet souvent à des personnalités non encartées d’accéder à la tête des villes. 
  • C’est notamment le cas à Cologne, la plus grande ville du Land, où Henriette Reker est maire depuis 2015, avec le soutien des Verts, des chrétiens-démocrates et des libéraux.

En 2020, la CDU avait obtenu 34,3 % des suffrages dans l’ensemble du Land, contre 24,3 % pour le SPD et 20 % pour les Verts. Le FDP arrivait quatrième avec 5,3 % des voix, et l’AfD cinquième avec 5 %.

  • Aujourd’hui, sur les trente villes de plus de 100 000 habitants que compte le Land, dix-sept sont dirigées par des maires sociaux-démocrates, deux par des maires écologistes et huit par des maires de la CDU, auxquels s’ajoutent trois maires sans étiquette. 
  • La région industrielle de la Ruhr a longtemps constitué un « mur rouge » face à la montée du populisme de droite. C’est l’une des dernières régions où l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) est restée un parti marginal.
  • Alors qu’il y a cinq ans, l’AfD arrivait cinquième, le parti pourrait, selon les sondages, avoisiner les 15 % un score similaire au record de 16,8 % atteint lors des élections de février 2025.
  • Les Verts, qui gouvernent le Land en tant que partenaire minoritaire depuis 2022, ont également réussi une percée lors des élections de février. Le parti de gauche radicale Die Linke est historiquement plus faible à l’ouest qu’à l’est, mais il a tout de même réussi à se faire une place. Il espère encore séduire les jeunes
  • La campagne a été plus animée que d’habitude, avec des accusations de la part du parti de droite populiste concernant des décès qualifiés de « suspects » de plusieurs de ses candidats, alors qu’il s’agissait à chaque fois d’une mort naturelle.

Des élections du Landtag sont prévues pour mars 2026 en Bade-Wurtemberg et Rhénanie-Palatinat.  

Au niveau féderal, le gouvernement « noir-rouge » issu de la coalition entre l’Union chrétienne démocrate (CDU) et le Parti social-démocrate (SPD), et formé à la suite des élections du Bundestag du 23 février dernier, est notamment été critiqué pour son renoncement à la promesse de baisser les charges sur l’électricité, ainsi que pour ses désaccords autour des dépenses sociales. Il doit par ailleurs faire face à un important déficit budgétaire, de plusieurs dizaines de milliards d’euros.  

  • Selon un sondage de l’institut INSA du 13 septembre, l’Union CDU/CSU et l’AfD sont au coude à coude au niveau fédéral, tous deux crédités de 25 %, le SPD de 14 %, les Verts de 12 % et Die Linke de 11 %.