Voici le moment de l’année où surgit à nouveau la question cruciale : qu’allez-vous lire cet été ?

Les plus angoissés sont en proie à de terribles doutes : et si c’était trop ? Et si ce n’était pas assez ? Les plus proustiens sont agités par un dilemme : que faire si — tragédie — le livre et le lieu des vacances ne correspondent pas ? Ne risque-t-on pas de gâcher par avance son souvenir de lecture si le choix du volume ou de la destination sont malheureux ?

Dans une année si dure, nous avons simplement décidé de partager avec vous les livres qui accompagneront notre été, à la recherche d’éclats de beauté et d’émerveillement, tout en nous permettant quelques conseils sur les essais qui ont selon nous marqué le premier semestre de cette année.

Une liste sincère — et absolument pas exhaustive.

Gilles Gressani

Un conseil de lecture 

Normalement il figure déjà dans votre liste de lecture, mais L’heure des prédateurs est vraiment la chose que vous devriez emporter avec vous si vous partez en vacances ou pouvez prendre un moment cet été. Dans le vertige de nos années Vingt, Giuliano da Empoli choisit et décrit avec une précision nonchalante les scènes où se joue réellement notre futur — et un point de fuite si clair et juste : « La lutte continue ».

Giuliano da Empoli, L’heure des prédateurs, Gallimard, 2025

Un livre qui m’accompagnera cet été 

En ces temps bizarres, des idées bizarres s’imposent à nous. Parmi celles-ci, l’idée que l’on pourrait résoudre l’humain par la machine. C’est en tout cas ce que pensent, et disent désormais explicitement, les hommes les plus puissants des États-Unis. Nous ne sommes qu’au début d’une grande transformation, mais rien n’est joué. « Il y a une autre fin proposée, une autre cause mouvante. » Avec la canicule, j’ai repris Les Essais de Montaigne, et je compte désormais me laisser entraîner dans une lecture intégrale, en me promenant de la première à la dernière page, au gré de l’édition presque de poche de Jean Balsamo, Catherine Magnien-Simonin et Michel Magnien. Transformer la sidération en étonnement : l’allégresse mouvante des Essais est en train de m’apprendre cela.

Michel de Montaigne, Les Essais, Gallimard, «  Bibliothèque de la Pléiade  », 2007

Ramona Bloj

Un conseil de lecture

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, le dollar s’est déprécié de plus de 10 %, signant ainsi son pire début d’année depuis 1973.

Les États-Unis sont-ils en passe de perdre l’immense levier géopolitique que leur confère le statut de monnaie de réserve mondiale ? À contre-courant des analyses qu’on peut lire, Paul Blustein, ancien journaliste économique au Washington Post et au Wall Street Journal, défend une thèse différente.Après avoir passé en revue les facteurs qui ont propulsé l’usage du dollar, les avantages de sa domination et ses coûts — notamment le fait qu’un dollar surévalué rend les exportations américaines moins compétitives (un constat partagé par le président du Conseil des conseillers économiques des États-Unis, Stephen Miran) —, Blustein estime que les alternatives sont faibles et que les fondements de la suprématie du dollar sont solides. À moins qu’une politique menée par Washington ne remette en cause ce qui fait la force de la monnaie — notamment l’État de droit. Le test arrivera-t-il plus vite que prévu ?

Paul Blustein, King Dollar  : The Past and Future of the World’s Dominant Currency, Yale University Press, 2025

Un livre qui m’accompagnera cet été

Il y a des poètes qui écrivent beaucoup et qui doivent inventer beaucoup pour écrire : ce sont les cortèges infinis de personnages, de figures et de styles de Dante, de Milton, de Hugo ou d’Ezra Pound. D’autres, au contraire, doivent tout enlever pour parvenir à inventer quelque chose de vraiment nouveau. Et c’est un miracle quand cela arrive, car la combinaison de quelques traces et quelques signes leur suffit alors pour dire presque tout — les Peanuts de Schulz sont ce miracle élémentaire. Umberto Eco avait raison quand il disait que lire les aventures de Charlie Brown et de son beagle Snoopy, c’est découvrir la beauté d’une « poésie ininterrompue », et que pour l’éprouver pleinement, il ne suffit pas de « lire seulement une ou deux, ou dix histoires ». Il faut « entrer en profondeur dans les personnages et les situations, car la grâce, la tendresse ou le rire ne naissent que de la répétition infiniment changeante des schémas et exigent du lecteur un acte continu et fidèle de sympathie ». Dans les passions tristes de cet été où la guerre cible les enfants et détruit des familles, cette sympathie fonctionne comme un vaccin précieux contre l’inhumain.

Charles-M. Schulz, The Complete Peanuts 1950-2000  : Volume 1—26

Pierre Ramond

Un conseil de lecture

Proposer un renouvellement de la théorie marxiste de l’exploitation n’est pas une tâche aisée. C’est pourtant ce qu’accomplit avec brio Ulysse Lojkine dans son ouvrage Le fil invisible du capital. Déchiffrer les mécanismes de l’exploitation. Contre l’idée d’un face à face structurel entre employeur et salarié, il explique que l’exploitation – dans une formulation que le Grand Continent ne peut qu’approuver – doit se comprendre à l’échelle pertinente, en analysant de façon combinée les relations d’exploitation locales, nationales, régionales et globales. Alors que toute l’attention internationale porte sur les flux de marchandise et de monnaie entre grandes puissances, Ulysse Lojkine met en lumière d’autres flux, ceux des travailleurs et de leur exploitation. Cette analyse magistrale ouvre sur une proposition : « l’élaboration systématique d’une coordination non marchande sans propriété lucrative ». La réponse aux théories néo-réactionnaires implique l’élaboration de systèmes nouveaux et de propositions originales dans le camp de l’émancipation, comme ce livre en propose.

Ulysse Lojkine, Le fil invisible du capital. Déchiffrer les mécanismes de l’exploitation, La Découverte, 2025

Un livre qui m’accompagnera cet été

Face à l’impossibilité du choix, je partirai comme chaque été avec mon anthologie de la poésie anglaise, dans laquelle je puiserai quelques phrases, vers et expressions permettant de mieux supporter l’époque. Il peut s’agit du mot d’ordre de Dylan Thomas, « Rage, rage against the dying of the light », du regain d’espoir d’Ulysse, vieillissant à Ithaque, qu’on imagine reprendre la mer une dernière fois et dire à ses marins : « Tis not too late to seek a newer world » (Ulysses, Tennyson), ou, plus simplement, de l’évocation apaisante d’une rose musquée, « The murmurous haunt of flies of summer eves » (Ode to a nightingale, Keats). 

Anthologie bilingue de la poésie anglaise, Gallimard, «  Bibliothèque de la Pléiade  »,

Mathéo Malik

Un conseil de lecture 

Accélérer, trébucher, recommencer. Dans le tourbillon de ses peurs, notre époque boiteuse cherche un point fixe. Le philosophe des catastrophes Jean-Pierre Dupuy en a peut-être trouvé un. Il n’était pas à Stanford mais à Buenos Aires. Dans son dernier essai, l’œuvre de Jorge Luis Borges est le sujet d’un exercice subtil de reverse engineering : partir de ses questionnements philosophiques — du nucléaire aux élections américaines — pour réfléchir à la manière dont le maître argentin aide à les résoudre. Mais voilà qu’au détour de cette vie de recherches, il tombe sur une clef : l’œuvre de Borges serait en fait construite pour couvrir la honte d’un secret inavouable. Ne dit-on pas que le meilleur moyen pour cacher une feuille est de faire pousser une forêt ? Le magnifique entretien accordé par l’auteur à Florent Zemmouche achèvera, normalement, de vous décider à l’acheter.

Jean-Pierre Dupuy, Vertiges. Penser avec Borges, Seuil, «  La librairie du XXIe siècle  », 2025

Un livre qui m’accompagnera cet été 

Plus c’est faux, plus c’est fort. Pour gouverner au Moyen-âge, les rois chrétiens avaient réussi à convaincre leurs populations qu’ils étaient des magiciens guérisseurs. Avec l’IA, les miracles des hypnocrates de 2025 ont quelques bugs et Curtis Yarvin un peu moins de finesse que Bonaud de Sauzet. Trump et Poutine ont trop peur des microbes pour toucher les écrouelles — mais il est difficile de penser le pouvoir aujourd’hui sans puiser dans le répertoire impressionnant exhumé par Marc Bloch dans cette somme. Celui qui m’a décidé à passer l’été avec ce livre, c’est son lecteur idéal, Carlo Ginzburg, à qui on laisse le dernier mot : « sa grande intuition d’historien a été de considérer les fake news non pas comme un corps étranger à expurger mais comme l’objet même de la recherche. En écrivant Les Rois thaumaturges, Bloch a révolutionné les études historiques. »

Marc Bloch, Les rois thaumaturges. Étude sur le caractère surnaturel attribué à la puissance royale, particulièrement en France et en Angleterre, Gallimard, «  Bibliothèque des histoires  », 1983. Préface de Jacques Le Goff

PS : À la faveur de sa prochaine panthéonisation en 2026, des articles importants de Bloch sont reparus ce printemps. Entre deux trains ou avant l’embarquement, l’érudite « Vie d’outre-tombe du roi Salomon » (PUL) ou les très actuelles « Réflexions d’un historien sur les fausses nouvelles » (Allia) sont recommandées.

Florent Zemmouche 

Un conseil de lecture 

Par où commencer quand on essaye de comprendre le tourbillon incessant des crises qui se succèdent — et se chassent — l’une l’autre ?

Un bon point de départ est La era de la revancha d’un des meilleurs correspondants de la presse espagnole. Andrea Rizzi signe un essai assez bref, efficace, soigneusement écrit et instruit, structuré en trois parties — ce n’est pas nous qui allons nous en offusquer — en référence explicite à la Divine Comédie : « Les tribulations de l’Occident » ; « Les revendications de l’Orient » ; « Les aspirations du Sud global ». Sont identifiés et analysés les principaux foyers qui s’embrasent ici et là pour mieux organiser la résistance face aux dangereux courants qui risquent à tout moment de nous emporter. 

Andrea Rizzi, La era de la revancha, Anagrama, 2025

Un livre qui m’accompagnera cet été 

Octavio Paz — dont je recommande au passage son excellent Sor Juana Inés de la Cruz ou Les pièges de la foi (Gallimard, 1987) — disait : « Le premier grand poète américain est une femme, Sor Juana Inés de la Cruz. »

On pourrait essayer de trouver un lien vaguement fonctionnel entre cette lecture estivale et l’actualité — il n’y en a pas vraiment. Cela pourrait même être une revendication ; nulle autre raison que la volonté de se replonger dans certains des plus beaux textes jamais écrits en langue espagnole motivera cette promenade dans le recueil des poèmes lyriques de Sor Juana Inés de la Cruz dans l’édition très sérieuse de José Carlos González Boixo. Cette couverture noire, si austère et caractéristique de la maison Cátedra, ne fait qu’accentuer l’éclat des sommets de la poésie baroque hispanique. Seule Sor Juana a su conjuguer une sublime synthèse des vers de Góngora et de Quevedo, par ses célèbres silences, ses solitudes éternelles et ses rêves éveillés.

Sor Juana Inés de la Cruz, Poesía lírica, Cátedra, 2003. Édition de José Carlos González Boixo

Stefanie Buzmaniuk

Un conseil de lecture 

Souvent sanctionnés et mis en écart par les démocraties libérales, les nouveaux autocrates n’agissent pas d’une manière isolée — ils s’entraident, s’enrichissent mutuellement, créent des liens internationaux de commerce, de désinformation et de surveillance. Et leur ennemi commun ? Nous — le monde démocratique. Un ouvrage captivant qui souligne le danger existentiel auquel les valeurs occidentales font face actuellement et quel rôle les économies et systèmes financiers jouent pour consolider le pouvoir des autocrates.

Anne Applebaum, Autocratie(s). Quand les dictateurs s’associent pour diriger le monde, Grasset, 2025

Un livre qui m’accompagnera cet été 

À un moment où l’Ukraine défend son territoire, ses valeurs et son identité culturelle contre une Russie qui nie son droit même d’exister, je me laisse cet été emporter par l’auteur Nicolas Gogol – Ukrainien d’origine qui écrit en langue russe – dans un monde de souvenir de folklore de l’Ukraine. Les huit nouvelles qui structurent ce premier succès littéraire de Gogol de 1831 laissent le lecteur plonger dans une société paysanne cosaque, théâtrale, hantée par les mythes et le surnaturel, qui fait la fête, et est marquée par les intrigues.

Nicolas Gogol, Les Soirées du hameau, Gallimard, «  Folio classique  », 1966

Marin Saillofest

Un conseil de lecture

Alors que Trump cherche à casser l’équilibre des pouvoirs en Amérique, il est bon de se rappeler comment les institutions peuvent fonctionner. À travers la vie de Mitch McConnell, incontestablement l’un des législateurs les plus influents de sa génération, l’excellent Michael Tackett dresse le portrait d’un Congrès en mutation : au cours de ses quatre décennies passées au Sénat, McConnell a témoigné de l’explosion de l’establishment républicain à travers les candidatures de Pat Buchanan et Ross Perot, le speakership de Newt Gingrich, l’émergence du Tea Party puis, dans une forme d’aboutissement, du trumpisme. Si McConnell demeure un législateur controversé, notamment en raison de son usage extensif du filibuster et de son blocage de nominations judiciaires, il était convaincu de l’égalité des pouvoirs entre le législatif et l’exécutif. Lorsqu’il prendra sa retraite en 2026, cette opinion sera, à l’heure de l’empire Trump, très certainement en voie d’extinction.

Michael Tackett, The Price of Power, Simon & Schuster, 2024

Un livre qui m’accompagnera cet été 

Parti visiter l’île en qualité d’inspecteur des monuments historiques, Mérimée écrit dans sa correspondance avoir trouvé peu de bâtis dignes d’intérêt lors de son voyage en Corse, mais la « pure nature de l’homme ». Dans Colomba, nouvelle insulaire qui se doit d’être lue sous le soleil, c’est bien la curiosité des mœurs corses — ayant donné lieu une décennie plus tôt à ​​Mateo Falcone — qui a suscité l’intérêt de l’auteur plus que la beauté de l’île.

À travers une histoire de vendetta inspirée d’une rencontre avec une cartouchière du village de Fozzano, dans les hauteurs de Propriano, Mérimée livre un récit quasi-mystique dans lequel la Corse et ses traditions, vues par un continental (un pinzutu), occupent le rôle principal.

Prosper Mérimée, Théâtre de Clara Gazul. Romans et nouvelles, Gallimard, «  Bibliothèque de la Pléiade  », 1979

Maria Tadeo

Un conseil de lecture 

Ce témoignage écrit par une ancienne employée frustrée de l’une des entreprises les plus puissantes au monde — qui dicte également ce que vous aimez, comment vous vous habillez et même avec qui vous sortez — était né pour être un best-seller. Ne serait-ce que pour les potins. Mais Careless People de Sarah Wynn-Williams, ancienne directrice des affaires publiques chez Meta, prend rapidement une tournure très sombre. Elle met en scène un groupe de personnes incapables de comprendre la responsabilité que leur influence implique. Les créateurs du plus grand réseau social au monde manquent parfois tellement d’empathie humaine fondamentale qu’on se demande s’ils aiment vraiment les gens. Meta a nié les allégations portées dans ce livre et a déposé une plainte en urgence pour tenter d’empêcher sa promotion.

Sarah Wynn-Williams, Careless People  : A Cautionary Tale of Power, Greed, and Lost Idealism, Flatiron Books, 2025

Un livre qui m’accompagnera cet été 

Il est difficile de décrire En mémoire de la mémoire de Maria Stepanova publié pour la première fois en 2017, et sorti en poche en 2024. Par moments, sa prose ressemble à un flux de conscience, puis elle se mue en essai historique et devient finalement une carte postale d’un monde qui n’existe plus au-delà des souvenirs de famille et sa mémoire. Le style de Stepanova est somptueux, détaillé, vivant et très intime. Elle échappe à un genre littéraire unique — et c’est précisément ce qui la rend universelle.

Maria Stepanova, En mémoire de la mémoire, Stock, 2017

Jean-Irénée Chareton 

Un conseil de lecture 

En quête d’une explication anthropologique au nazisme, en quête du Hitler in uns selbst, Max Picard tente de comprendre la catastrophe du premier XX siècle en remontant aux bouleversements dans la vie quotidienne de la fin du XIX.

Il y décrit le chaos extérieur qui permet à Hitler de s’infiltrer dans le chaos intérieur. Il tient pour responsable la radio — qui noie l’écoutant par la diversité des mondes qu’il lui présente.

Alors que Tiktok — son algorithme et son propriétaire — devient objet politique et l’hypnocratie un levier du pouvoir, l’intuition de Max Picard résonne encore plus fort.

Max Picard, L’homme du néant, Éditions La Baconnière, 2024

Un livre qui m’accompagnera cet été

Écrit à la seconde personne du pluriel, vous rentrez, avec le narrateur, dans le wagon qui vous conduira à Rome. 

Commence alors ce long voyage — recueil de sensations — qui berce le lecteur de visions de Rome, où il part retrouver son amante, et de Paris, où il laisse sa famille. Voyage au cœur de l’Europe, entre le Panthéon laïc et celui impérial.

La langue de Butor est sublime et la lecture de La modification sera, pendant l’été, un long moment de bonheur.  

Michel Butor, La modification, Les Éditions de Minuit, 1957

Florian Louis

Un conseil de lecture

Dans cette brillante relecture de près de quatre siècles d’histoire économique, Arnaud Orain met au jour le caractère fondamentalement ambivalent et alternatif de la dynamique capitaliste. Il offre ce faisant d’utiles perspectives pour comprendre le soubassement de la crise actuelle du libéralisme dont il montre qu’elle n’est pas tant synonyme  d’extinction que de mutation du capitalisme. En filigrane d’une analyse centrée sur l’économie, ce sont aussi les mutations environnementales, politiques et géopolitiques de notre temps qui se trouvent éclairées d’un jour nouveau.

Arnaud Orain, Le monde confisqué. Essai sur le capitalisme de la finitude (XVIᵉ – XXIᵉ siècle), Flammarion, 2025

Un livre qui m’accompagnera cet été

L’un des plus grands livres sur la Seconde Guerre mondiale avec Vie et destin de Vassili Grossman. Se jouant des frontières entre le reportage, l’essai et la fiction, Malaparte reconstitue avec une stupéfiante — et parfois glaçante — efficacité l’atmosphère d’une Europe emportée dans les affres de la guerre mondiale. Portant l’art littéraire à son apogée, Malaparte illustre la force du « mentir-vrai » cher à Aragon, parvenant par le détour de la fiction à faire percevoir à son lecteur les réalités si difficiles à saisir d’une guerre qui n’est pas sans avoir des échos très contemporains.

On ne se lasse jamais de plonger dans cet intarissable océan qu’on peut traverser in extenso ou explorer en sautant  d’un chapitre à l’autre au gré de ses curiosités.

Curzio Malaparte, Kaputt, Adelphi, «  Fabula  », 2009

Nous sommes curieux de savoir ce que vous lisez cet été. Si vous êtes abonnés, répondez simplement à nos lettres avec vos choix de lecture. Pour les autres, on s’abonne par ici