Cinq jours après l’attaque israélienne lancée dans la nuit du 12 au 13 juin, la position du président américain demeure floue — mais depuis son départ précipité du sommet du G7 hier soir, Trump paraît de plus en plus enclin à fournir un soutien direct aux forces armées israéliennes.
- Dans le premier d’une série de messages publiés sur son réseau social Truth Social à quelques minutes d’intervalle, le président américain a déclaré mardi 17 juin : « Nous contrôlons désormais totalement l’espace aérien iranien. L’Iran disposait de bons systèmes de détection et de défense, en nombre, mais ils ne font pas le poids face à la technologie américaine ».
- Trump a par la suite adressé un avertissement direct au guide suprême, Ali Khamenei : « Nous savons exactement où se cache le soi-disant « Guide suprême ». Il serait une cible facile, mais il est en sécurité là où il est — nous ne comptons pas l’éliminer (tuer !) du moins, pas pour l’instant. Mais nous n’accepterons pas que des missiles soient tirés sur des civils ou des soldats américains. Notre patience a des limites ».
- Enfin, dans un troisième message, le président américain s’est contenté d’exiger la « capitulation sans condition » de l’Iran face à Israël.
Le vice-président lui-même est intervenu pour défendre une éventuelle future décision de Trump — qui serait susceptible de profondément diviser la base MAGA.
- « Le président a fait preuve d’une retenue remarquable en maintenant la priorité de notre armée sur la protection de nos troupes et de nos citoyens. Il pourrait décider qu’il est nécessaire de prendre des mesures supplémentaires pour mettre fin à l’enrichissement iranien ».
Depuis vendredi, les États-Unis ont aidé Israël a intercepté des missiles et drones iraniens et ont clairement explicité qu’une implication directe dans le conflit interviendrait uniquement si des bases américaines ou des ressortissants américains étaient touchés. Lundi 16 juin, l’ambassadeur américain en Israël avait déclaré qu’une attaque iranienne avait provoqué des « dégâts matériels mineurs » à l’un des bâtiments diplomatiques américains à Tel Aviv.
- Trump serait actuellement en train de considérer une implication directe des États-Unis, notamment pour toucher l’usine d’enrichissement d’uranium de Fordo.
- Les États-Unis sont en effet les seuls à disposer de bombardiers lourds pouvant transporter des munitions capables de pénétrer suffisamment profondément pour endommager ces infrastructures, que l’aviation israélienne n’a pour le moment touché qu’en surface.
- Dans une série de déclarations, des responsables israéliens ont insisté sur le fait que la décision finale d’intervenir ou non appartiendrait à la Maison-Blanche.
- Interrogé sur une éventuelle demande israélienne de frappes offensives, l’ambassadeur israélien aux États-Unis, Yechiel Leiter, a déclaré dans la soirée du 16 juin à CNN : « Non. J’ai été très clair : nous avons demandé une posture défensive. Nous avons partagé toutes les informations dont nous disposons sur les positions iraniennes au sol, et c’est maintenant au président Trump de décider de la suite ».
- Les États-Unis disposent de plusieurs moyens militaires actuellement en cours de déploiement dans la région susceptibles d’apporter un soutien à Israël, aussi bien défensif qu’offensif. Il s’agit notamment des porte-avions Nimitz et Carl Vinson et de leurs escortes.
- 28 avions ravitailleurs ont par ailleurs quitté les États-Unis dimanche 15 juin.