Si le G7 conserve une importante force d’action collective — l’Union européenne notamment participe pleinement au groupe depuis 1981 en qualité de membre « non-énuméré » —, sa part dans le PIB mondial suit une trajectoire de baisse constante depuis 2015.

  • Il y a 10 ans, le bloc comptait ainsi pour 32,6 % du PIB mondial, contre 29 % aujourd’hui — en excluant les États membres de l’Union qui ne sont pas membres à part entière du G7, et 43 % avec.
  • Ainsi, les BRICS ont dépassé depuis 2020 la part du PIB mondial représentée par le G7. Suite à l’admission de quatre nouveaux membres décidée lors du sommet de Johannesburg en 2023, celle-ci a augmenté de 3,25 points de pourcentage pour atteindre près de 36 %.

En raison de la croissance du PIB américain, les équilibres au sein même du groupe ont considérablement évolué ces dernières décennies. Les États-Unis représentaient près de 59 % du poids économique du groupe en 2023, contre 46 % en 2000.

  • Cette hausse s’est notamment produite au détriment du Japon, qui a vu sa part en dollars courants être divisée par deux au cours de cette période, passant de 22,5 % à 8,9 %.
  • La part des pays européens du groupe est quant à elle restée relativement stable, et représente 28 % du PIB du groupe — contre 27,8 % en 2000.

Les attentes relatives au sommet du G7 de Kananaskis, qui s’achève aujourd’hui, mardi 17 juin, étaient dès le départ modérées. L’un des principaux objectifs du Premier ministre canadien Mark Carney était d’accommoder Donald Trump. Pour ce faire, aucun communiqué conjoint ne sera publié à l’issue du sommet, mais uniquement une série de déclarations restreintes sur des sujets spécifiques.

  • Les priorités fixées par la présidence canadienne étaient volontairement vagues. Celles-ci s’articulaient autour de trois points : assurer la sécurité des communautés et du monde ; améliorer la sécurité énergétique et accélérer la transition numérique ; et enfin établir les partenariats de demain.
  • Carney avait également annoncé avant le sommet que le Canada atteindra dès cette année — soit avec sept ans d’avance — l’objectif de consacrer 2 % de son PIB aux dépenses de défense. Le sommet annuel de l’alliance se tiendra la semaine prochaine, du 24 au 25 juin.
  • Donald Trump a quitté précipitamment le sommet hier, lundi 16 juin. 
  • La porte-parole de la Maison-Blanche a déclaré que son départ était dû à « la situation au Moyen-Orient ». L’Iran et Israël continuent de s’échanger des tirs de missiles, et Trump a appelé dans la nuit du 16 au 17 à « l’évacuation de Téhéran ».