Points clefs
  • Le niveau de confiance en l’Union n’a jamais été aussi élevé depuis 2007.
  • Cette confiance reste supérieure à celle accordée aux parlements (37 %) ou aux gouvernements (36 %) nationaux.
  • Plus de six citoyens de l’Union sur dix (62 %) se disent optimistes quant à l’avenir du bloc. 
  • 40 % des personnes interrogées pensent que la situation économique de leur pays va se détériorer.
  • Les Européens ont une image plus négative des États-Unis (67 %) que de la Chine (66 %).
  • 77 % estiment que l’Union doit soutenir l’Ukraine jusqu’à ce qu’une paix durable et juste soit instaurée.

1 — Une confiance dans l’Union européenne en hausse

Avec 52 % de personnes estimant faire confiance à l’Union, il s’agit du résultat le plus élevé enregistré depuis 2007. Le niveau de confiance est particulièrement élevé chez les 15-24 ans (59 %). 52 % des Européens déclarent également avoir confiance en la Commission européenne, les 15-24 ans se distinguant particulièrement avec 57 %.

  • En France, 42 % des personnes interrogées déclarent avoir confiance dans l’Union, soit une hausse de 7 points par rapport à l’automne 2024. Ce chiffre est de 48 % en Italie (-3), et de 52 % en Allemagne (+3) et en Espagne (+1), et de 58 % en Pologne (-5 %).
  • Comme cela a été constaté lors des précédentes enquêtes Eurobaromètre, la confiance dans l’Union reste supérieure à celle accordée aux parlements (37 %) ou gouvernements (36 %) nationaux. 
  • 24 % des Français déclarent avoir confiance dans l’Assemblée nationale et 23 % dans le gouvernement. En Italie et en Allemagne, ces chiffres sont plus élevés, avec respectivement 37 % et 34 %, et 45 % et 38 %. En Pologne, 36 % déclarent avoir confiance dans le Parlement, 45 % dans le gouvernement. Seulement 24 % d’Espagnols ont confiance dans leur parlement, 33 % dans le gouvernement.
  • 75 % des répondants, soit le niveau le plus élevé depuis plus de 20 ans, déclarent se sentir citoyens de l’Union européenne.
  • La monnaie unique enregistre elle aussi le soutien le plus élevé jamais accordé, tant à l’échelle de l’Union (74 %) qu’au sein de la zone euro (83 %).

2 — Une image positive contrastée

Plus de six citoyens de l’Union sur dix (62 %) se disent optimistes quant à l’avenir du bloc — ce chiffre est de 63 % en Italie, 62 % en Allemagne, 48 % en France, 72 % en Pologne et 61 % en Espagne.

  • 43 % des Européens déclarent avoir une image positive de l’Union (36 % en France, 41 % en Italie, 40 % en Espagne et 43 % en Allemagne, et 52 % en Pologne).

3 — L’économie et le climat 

La perception négative de l’état de l’économie européenne a augmenté pour s’établir à 44 % (-4 points). 38 % des répondants estiment par ailleurs que la situation économique de leur pays est bonne (22 % en France, 31 % en Allemagne, 30 % en Italie, 38 % en Espagne et 62 % en Pologne).

  • 33 % des répondants estiment que la situation économique de l’Union va empirer au cours des 12 prochains mois (contre 17 % qui pensent qu’elle va s’améliorer). 
  • 40 % des personnes interrogées pensent que la situation économique de leur pays va se détériorer (47 % en France, 30 % en Italie, 49 % en Allemagne, 32 % en Espagne et 23 % en Pologne).

Le soutien à la transition énergétique se manifeste notamment à travers des préoccupations sécuritaire : 81 % des répondants sont d’accord avec l’affirmation que l’Union devrait investir massivement dans les énergies renouvelables (78 % en France, 79 % en Allemagne, 84 % en Italie, 88 % en Espagne et 81 % en Pologne). 78 % d’entre eux estiment d’ailleurs que les énergies renouvelables peuvent contribuer à limiter le coût de la consommation énergétique.

  • 81 % d’entre eux estiment d’ailleurs que la réduction des importations de pétrole et de gaz ainsi que l’investissement dans les énergies renouvelables sont importants pour la sécurité globale.

Sur les investissements, 32 % estiment que la transition énergétique et l’accès à une énergie abordable devraient bénéficier d’un financement accru de la part de l’Union, derrière la défense et la sécurité.

  • En Hongrie, Malte, Autriche et en Slovénie, cet ordre de priorités est renversé.

4 — Trump et les droits de douane

Alors que l’Union semble de plus en plus disposée à faire des concessions à Washington sur les droits de douane, 80 % des personnes interrogées estiment que si d’autres pays augmentent leurs droits de douane sur les importations en provenance de l’Union, celle-ci devrait imposer des droits de douane en retour pour défendre ses intérêts.

  • Les pays de la zone euro affichent un soutien de 81 %, soit légèrement supérieur à celui des pays hors-zone euro (79 %).
  • Ce chiffre est de 82 % en Espagne et en Pologne, 79 % en Allemagne et en Italie, et de 83 % en France.
  • Il est le plus élevé en Finlande (87 %), en Slovénie et en Slovaquie (85 %). Il est de 82 % en Hongrie.
  • Seulement 3 % des répondants ne sont pas du tout d’accord avec cette affirmation. Cette proportion est de 0 % au Portugal.

86 % des Européens sont d’accord avec l’affirmation selon laquelle la hausse des droits de douane affecte négativement l’économie mondiale.

67 % des répondants ont une image négative des États-Unis (+20 points par rapport à l’automne 2024). Cette proportion est légèrement plus élevée dans la zone euro (72 %, +22). tandis que 29 % disent en avoir une image positive. 

  • Ce chiffre contraste avec l’image que les Européens ont de la Chine (66 % négative, 29 % positive). 
  • 73 % estiment que « les choses vont dans la mauvaise direction » aux États-Unis.

5 — La guerre en Ukraine et la politique étrangère

Près de sept répondants sur dix (69 %) s’accordent à dire que l’Union européenne est un havre de stabilité dans un monde en crise, tandis que 78 % d’entre eux se déclarent préoccupés par la défense et la sécurité européenne pour les cinq prochaines années.

  • 77 % des répondants estiment que l’invasion russe de l’Ukraine est une menace pour la sécurité de l’Union : c’est en Finlande que la proportion est la plus élevée, avec 95 %, et à Chypre qu’elle est la plus basse (52 %).
  • Huit répondants sur dix (82 %) soutiennent une politique de défense et de sécurité commune entre les États membres, soit le chiffre le plus élevé depuis 2004 (94 % pour la Finlande, 92 % pour la Suède, 90 % pour le Danemark, 81 % pour la France, 74 % pour l’Italie et 87 % pour l’Allemagne).
  • Par ailleurs, 69 % des Européens estiment que le budget de la défense devrait être augmenté au sein de l’Union, avec la proportion la plus faible (50 %) en Tchéquie et la plus élevée (84 %) au Danemark.
  • 81 % estiment également que les achats d’équipement militaire des États membres devraient être mieux coordonnés, et 73 % que l’Union devrait renforcer ses capacités de production.

80 % des répondants sont d’accord pour accueillir dans l’Union les personnes fuyant la guerre, tandis que plus des trois quarts des Européens (76 %) soutiennent la fourniture d’un soutien financier et humanitaire à l’Ukraine. 

  • 72 % des citoyens de l’Union soutiennent les sanctions économiques prises contre la Russie, et 60 % approuvent l’octroi du statut de pays candidat à l’Ukraine (54 % en Allemagne, 56 % en France, 59 % en Italie, 65 % en Pologne et 70 % en Espagne).
  • 77 % estiment que l’Union doit soutenir l’Ukraine jusqu’à ce qu’une paix durable et juste soit instaurée : 96 % en Suède, 49 % à Chypre.

Les États membres divergent considérablement en ce qui concerne le soutien militaire à l’Ukraine.

  • Si 59 % des Européens soutiennent le financement de l’achat et de la livraison d’équipements militaires en Ukraine, ce chiffre est de 27 % à Chypre, 32 % en Bulgarie et 35 % en Grèce. 
  • En Italie, il est à 49 %, 54 % en France, 63 % en Allemagne, 51 % en Espagne et 70 % en Pologne (soit une chute de 10 points par rapport à l’automne 2024).