Le futur gouvernement Merz — dont la composition finale a été dévoilée hier, lundi 5 mai, avec le nom des ministres SPD — est issu des élections fédérales allemandes de février, qui ont consacré la victoire de la CDU/CSU (208 sièges sur 630) et ont poussé à une nouvelle « GroKo » avec le SPD (120 sièges).
Le cabinet du nouveau chancelier rassemblera plusieurs personnalités expérimentées, ainsi qu’un certain nombre de ministres « junior » n’ayant pas participé précédemment à un gouvernement au niveau fédéral ou régional.
- Parmi les ministres du SPD, Boris Pistorius — initialement désigné candidat du parti social-démocrate à la chancellerie l’an dernier après la chute du gouvernement de coalition de Scholz — est le seul qui conservera son portefeuille de la Défense, à sa charge depuis janvier 2023.
- L’ex-présidente du Bundestag (2021-2025) Barbel Bas, qui a également été secrétaire d’État au ministère des transports et du numérique sous la direction d’Alexander Dobrindt de 2013 à 2018 puis chargée d’affaires auprès de la chancelière pour la numérisation, a été nommée ministre de la Recherche et de l’espace.
- L’ancienne vice-présidente du groupe parlementaire du SPD au Bundestag, Verena Hubertz, fera elle aussi sa première entrée dans un gouvernement, en charge du portefeuille du logement, du développement urbain et de la construction.
- Stefanie Hubig, également originaire du land de Rhénanie-Palatinat, dont elle fût depuis 2016 la ministre de l’Éducation, occupera quant à elle la fonction de ministre de la Justice.
- L’union chrétienne-démocrate (CDU) et l’Union chrétienne sociale bavaroise (CSU) ont annoncé les noms de leurs ministres dès le 28 avril : des ministres en partie venus du monde de l’entreprise, majoritairement du sud et de l’ouest de l’Allemagne.
Le nouveau gouvernement Merz affiche, avec 8 femmes et 9 hommes, une quasi-parité. Toutefois, sur les 17 ministres, seulement trois sont originaires de Länder de l’Est du pays : Katherina Reiche (Économie), Carsten Schneider (Environnement) et Reem Alabali-Radovan (Développement international) qui, bien que née à Moscou, a grandi dans le Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, à la frontière avec la Pologne.