Le sommet virtuel qui a réuni environ 25 pays s’inscrit dans le cadre de la « coalition des volontaires », dans un format similaire à Londres le 3 mars. Parmi les participants, on comptait notamment : le président français Emmanuel Macron, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le nouveau Premier ministre canadien Mark Carney, le secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte ainsi que la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni.

  • Le sujet central de discussion a été le soutien à l’Ukraine. Starmer a réitéré la nécessité de maintenir l’aide militaire et la pression économique sur la Russie en déclarant : « C’est le moment où les armes doivent se taire ». Il a ajouté que les pays doivent maintenir le flux d’aide militaire et continuer les sanctions pour affaiblir la « machine de guerre de Poutine et le forcer à négocier ».
  • « Le ‘oui, mais’ de la Russie ne suffit pas, et tous les participants de la réunion de ce matin sont convenus d’exercer une pression collective sur la Russie ».  
  • Starmer a également déclaré que la « coalition des volontaires » passait maintenant à une « phase opérationnelle » de planification pratique et que les efforts visant à garantir une « paix juste et durable » rassemblent des pays européens, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, avec le soutien d’autres pays, dont le Japon.
  • Les responsables militaires des pays alliés de l’Ukraine devraient se réunir le jeudi 20 mars au Royaume-Uni pour concrétiser les plans de maintien de la paix en cas de cessez-le-feu avec Moscou.
  • Giorgia Meloni a déclaré explicitement que l’Italie n’avait pas l’intention de participer à une présence militaire en Ukraine.
  • Le président finlandais Alexander Stubb a exprimé des réserves quant au déploiement de troupes au sol, déclarant : « Il est encore trop tôt pour parler de forces de maintien de la paix en Ukraine. Une fois que nous aurons un plan clair, nous commencerons à prendre des engagements. Il y a entre zéro et cinquante façons d’aider — avoir des troupes sur le terrain n’en est qu’une parmi d’autres ». 
  • Le Premier ministre australien Anthony Albanese a promis que son pays « soutiendrait l’Ukraine aussi longtemps qu’il le faudra, car c’est la bonne chose à faire ».

Les débats sur un cessez-le-feu s’intensifient après la réunion entre Steve Witkoff, l’envoyé spécial américain pour le Moyen-Orient et Poutine à Moscou de jeudi 13 mars. Donald Trump a déclaré qu’il allait présenter des détails sur sa proposition d’un cessez-le-feu ce lundi, 17 mars. 

  • Mais si le président américain a qualifié les discussions avec la partie russe de « bonnes et productives », Poutine  a exprimé des doutes sur la faisabilité d’une trêve et continue à maintenir des demandes maximalistes pour l’arrêt des combats.
  • Dans une déclaration après le sommet virtuel de Starmer, Zelensky a déclaré qu’un « cessez-le-feu aurait déjà pu avoir lieu, mais [que] la Russie fait tout pour l’empêcher. C’est la guerre de la Russie – plus de trois ans de combats et de destructions à grande échelle. Pour y mettre fin, il faut une pression active, pas seulement des discussions ».  

Sur le terrain, selon l’Institut pour l’étude de la guerre (Institute for the Study of War), malgré les déclarations russes et américaines 1, aucune preuve géolocalisée n’indique que les forces russes ont encerclé un nombre significatif de forces ukrainiennes dans l’oblast de Koursk ou les forces ukrainiennes conservent encore des positions limitées 2.

Sources
  1. Post de Donald Trump sur TruthSocial.
  2. Institute for the Study of War, Russian Offensive Campaign Assessment, 14 mars 2025.