En France, le premier week-end de juillet est traditionnellement l’une des périodes les plus chargées de départ en vacances (avec le week-end de la fête nationale, le 14 juillet, et lors du pont du 15 août). Malgré le deuxième tour des législatives, cette année ne devrait pas déroger à la règle. En effet, Bison Futé prévoit une circulation très difficile sur l’ensemble du territoire métropolitain samedi 6 juillet, la veille du vote.

  • Tout comme le vote des français de l’étranger ou le nombre de procurations données, les prévisions de circulation constituent un signal faible offrant des renseignements sur la participation au second tour.
  • Depuis l’instauration de la Cinquième République en 1958, aucune élection législative ne s’est tenue plus tard que le 30 juin. Il s’agit de la première fois qu’un scrutin a lieu en juillet.

Toutes nos projections le montrent : l’abstention est à ce stade le principal facteur susceptible de permettre au Rassemblement National de disposer d’une majorité absolue à l’Assemblée. Si la plupart des instituts de sondage (Opinionway, Elabe, Ipsos) anticipaient vendredi 5 juillet un taux de participation sensiblement similaire au premier tour (66,71 %), les données historiques indiquent que l’abstention augmente quasi-systématiquement entre le premier et le second tour des législatives (mis à part quelques exceptions, comme en 1997). 

L’augmentation du nombre de procurations entre le premier (2,6 millions, soit quatre fois plus qu’en 2022) et le second (3,3 millions au 5 juillet) tour suggère que la participation pourrait encore augmenter cette année face au risque de l’arrivée de Jordan Bardella à Matignon. Cependant, sur ces 3,3 millions de procurations, 2,5 millions sont « actives », ce qui signifie qu’elles ne sont pas encore arrivées à échéance.