Selon le dernier sondage de Cluster17, après le vote de dimanche 7 juillet, l’Assemblée nationale n’aurait pas de majorité claire, divisée entre trois blocs de taille quasi identique.

  • Le RN se retrouverait talonné par les deux autres blocs, de taille non négligeable.
  • Le pari Attal porterait ses fruits : le front républicain profiterait surtout au groupe Ensemble (entre 130 à 160 députés), en s’appuyant sur les désistements et la discipline républicaine de la gauche.
  • Le Nouveau Front Populaire obtiendrait entre 165 et 195 sièges.
  • Une majorité semblerait possible sans le RN, ni RFI.

La participation reste l’inconnue clef.

Selon Jean-Yves Dormagen, environ la moitié des électeurs centristes ne votent pas dans un duel NFP-RN mais, lorsqu’ils le font, ils se reportent vers la gauche.

  • Une possible surmobilisation de l’électorat RN au deuxième tour pourrait changer la donne.
  • De même, une démobilisation de l’électorat du centre et de la gauche permettrait au RN de frôler la majorité absolue.

Si ces projections sont exactes, un scénario de Grande Coalition se dessinerait.

La participation reste la clef du scrutin, attention à un effet de « performativité négative ».

  • L’éloignement de la majorité absolue du RN rend moins probable le scénario Gouvernement RN, en entraînant paradoxalement une forte volatilité électorale qui pourrait nuire au front républicain.
  • On observerait une dynamique en deux temps, fondée sur une logique de performativité négative : Plus les électeurs du centre et de la gauche ont peur de l’arrivée imminente au pouvoir du RN, plus ils se mobilisent en produisant une baisse du score potentiel du parti de Marine Le Pen.
  • Plus il baisse, moins son arrivée au pouvoir paraît probable, en démobilisant les électeurs du centre et de la gauche — le plus il risque finalement de monter.