Pour toute remarque ou question sur ce travail de projection à prendre avec précaution, vous pouvez nous écrire à contact[at]legrandcontinent.eu.

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Le simulateur de coalitions ci-dessous est réalisé à partir de notre projection exclusive, la première à jour des annonces de désistements à la date finale de dépôt des candidatures. Elle tient compte des résultats du premier tour publiés par le ministère de l’Intérieur, du décompte des désistements et des matrices de transition entre premier et second tour publiées par Cluster 17 le 28 juin.

Ne s’agissant pas d’une prévision mais bien d’une projection, nous invitons aux précautions d’usage qui s’imposent en l’absence de données concernant la principale inconnue et le facteur le plus décisif : la participation.

Notre approche permet de visualiser les possibilités réelles de coalitions à l’issue du second tour. Le simulateur étudie plusieurs configurations possibles, avec une conclusion provisoire : à moins d’une démobilisation de l’électorat centriste et de gauche au second tour, le Rassemblement national ne devrait pas avoir de majorité absolue. La France pourrait découvrir la politique parlementaire : nous développons dans une étude exclusive les conséquences politiques des 5 grandes configurations possibles.

Méthodologie

Circonscription par circonscription, nous nous sommes concentrés sur les affiliations partisanes plutôt que sur les alliances qui ont prévalues au premier tour en prenant en compte : le vainqueur statistiquement probable au regard des reports de voix ; l’avance du candidat arrivé en tête au premier tour ; l’affiliation partisane des candidats NFP ; et certaines configurations locales particulières. En cas de grande incertitude, plusieurs vainqueurs potentiels ont été déterminés, donnant lieu à une fourchette de sièges pour chaque parti.

Le facteur clef du front républicain : la mobilisation des électeurs

Au-delà des désistements, la participation pour le deuxième tour est ce qui confirmera ou non l’existence d’un front républicain. Comme le rappelle Vincent Pons : « les désistements n’étaient que le premier temps. Le second temps appartient encore aux partis et candidats, qui doivent encourager leurs électeurs à se mobiliser pour faire barrage contre le RN d’ici dimanche. Le troisième temps appartient aux électeurs. »

  • Dans un sondage Cluster 17 du 28 juin, 58 % des électeurs d’Ensemble disent qu’ils préféreraient s’abstenir dans un second tour opposant un candidat du Rassemblement National à un candidat du Nouveau Front populaire.
  • La logique d’abstention des électeurs de gauche est similaire : lorsqu’on leur propose de choisir entre Ensemble et le RN, 54 % disent qu’ils s’abstiendraient, 42 % choisiraient Ensemble et 4 % le Rassemblement National.

Avec un si grand nombre de désistements, le niveau de mobilisation est aussi déterminant que difficile à anticiper. Comme le rappelle encore Vincent Pons, les études menées à partir des précédentes élections législatives montrent que l’abstention est en moyenne plus élevée de 4 points de pourcentage lorsque troisième candidat est absent du second tour.