Bilan humain. Les dernières estimations à 18h30 (Paris) font état de
- 1 400 Israéliens tués et 2 400 blessés.
- 3 478 Palestiniens tués et plus de 12 000 blessés.
Le front et les combats.
- Mardi soir à 18h59 (heure locale), une explosion a touché l’hôpital Al-Ahli Arabi dans le centre-ville de Gaza. Le ministère de la santé de la bande de Gaza a déclaré dans un communiqué que l’explosion avait fait 471 morts et 314 blessés.
- Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a décrété un deuil national immédiatement après l’explosion, et l’a qualifié de « crime odieux », attribué à Israël. Les forces de défense israélienne accusent de leur côté l’organisation du Jihad islamique palestinien d’être responsable de l’explosion, du fait d’un tir manqué. Le Jihad islamique a rejeté ces accusations.
- L’armée israélienne a par ailleurs émis mercredi matin un nouvel appel à l’évacuation des civils de la ville de Gaza. Elle appelle les civils à se diriger vers la « zone humanitaire d’Al-Mawasi », au sud de la bande de Gaza.
Les réactions internationales.
- Le président américain Joe Biden, arrivé en Israël aujourd’hui afin de témoigner son soutien au pays – après une tournée régionale de son secrétaire d’État Antony Blinken – a tenu des propos sur l’explosion de l’hôpital à Gaza en ligne avec les déclarations israéliennes. « D’après ce que j’ai vu, il semble que ce soit le camp d’en face qui soit responsable, pas vous », a-t-il déclaré aux côtés de Benjamin Netanyahu.
- Les gouvernements de nombreux pays de la région ont condamné l’explosion de l’hôpital dont ils ont au contraire attribué la responsabilité à Israël, y compris les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc qui avaient normalisé leurs relations avec Israël dans le cadre des accords d’Abraham lancés en 2020, et l’Arabie saoudite, qui vient de suspendre ses pourparlers en cours avec Israël et les États-Unis. L’Égypte a également condamné l’explosion, appelant Israël à cesser sa politique de « punition collective » de la population de la bande de Gaza, et a décrété trois jours de deuil national pour les victimes.
- Le ministre des affaires étrangères de la Jordanie a annoncé l’annulation du sommet qui devait se tenir aujourd’hui à Amman en présence de Joe Biden, du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et du président égyptien Al-Sissi, suite à l’explosion d’hier soir.
- Des manifestations en soutien à la Palestine ont suivi l’annonce de l’explosion de l’hôpital à Gaza, dans les territoires palestiniens de Cisjordanie et dans plusieurs pays de la région. En Jordanie, 5 000 personnes ont manifesté à Amman ; en Tunisie, des manifestants se sont rassemblés mardi soir devant l’ambassade de France à Tunis, critiquant le soutien de la France (et des États-Unis) à Israël ; en Turquie des milliers de manifestants se sont dirigés vers le consulat israélien à Istanbul. Des manifestations ont également eu lieu au Liban, en Irak, en Iran ainsi qu’en Libye, au Yémen et au Maroc, d’après l’AFP.
- Les dirigeants européens se sont réunis par visioconférence mardi soir afin de tenter de dessiner une position commune de l’Union sur le conflit. Le président du Conseil a réaffirmé le soutien de l’Union à Israël face à l’attaque du Hamas et le droit d’Israël à se défendre « dans le respect du droit international et du droit international humanitaire », ainsi que l’engagement de l’Union en faveur d’un processus de paix fondé sur la solution à deux États et une aide à l’Autorité palestinienne.
La carte actualisée des réactions internationales est à retrouver ici.
Vous trouverez par ici notre analyse exclusive des réactions des pays arabes et musulmans.