Bilan humain. Les dernières estimations à 14h00 (Paris) font état de
- 1 200 Israéliens tués et 2 400 blessés.
- 2 215 Palestiniens tués et 8 714 blessés.
- Une cargaison de matériel de santé de l’OMS a atterri ce samedi en Égypte. L’OMS a demandé de permettre la livraison du matériel dans la bande de Gaza par le point de passage de Rafah, à la frontière égyptienne, dont la fermeture avait été annoncée par les autorités égyptiennes pour des raisons de sécurité suite à des bombardements israéliens à la frontière.
- L’armée israélienne a confirmé son appel à évacuer la ville de Gaza vers le Sud, ordre qui entraînerait le déplacement de 1,1 millions de personnes d’après les Nations Unies, qui ont alerté sur le risque humanitaire couru par les populations civiles.
Le front et les combats.
- Le porte-parole de l’armée israélienne Daniel Hagari a annoncé que l’armée avait l’un des chefs du Hamas responsable de l’attaque menée le 7 octobre contre Israël.
- Les forces israéliennes ont mené des attaques de drones sur des cibles du Hezbollah au Liban.
- Des affrontements entre Palestiniens et forces israéliennes ont eu lieu en Cisjordanie, ayant fait 53 morts Palestiniens d’après les chiffres rapportés par CNN.
La situation intérieure
- Le chef du premier parti d’opposition à la Knesset, Yaïr Lapid – qui a refusé de rejoindre le gouvernement d’unité mené par Netanyahou – a critiqué le Premier ministre israélien pour une allocution, dénoncée comme creuse, que ce dernier a choisi de prononcer vendredi pendant le jour du shabbat, une démarche normalement justifiée par des annonces exceptionnelles : « Il n’est pas possible pour le Premier ministre israélien de plonger un pays tout entier dans un état d’anxiété en attendant sa déclaration vendredi soir, en période d’urgence, sans rien dire de nouveau non plus sur les familles des personnes enlevées, ni sur les front nord, pas sur les évacués ».
- Netanyahou reste sous le feu des critiques pour la non-identification et la lenteur de réaction des forces israéliennes lors de l’attaque du 7 octobre. Notre analyse sur l’échec du renseignement israélien est à retrouver ici.
Les réactions internationales.
- L’Arabie saoudite a officiellement annoncé suspendre ses pourparlers en cours avec Israël et les États-Unis, qui avaient pour but d’aboutir à une normalisation de ses relations avec Israël. Le « mega-deal » en négociations entre l’Arabie saoudite et Israël – situé dans la lignée des accords d’Abraham ayant acté la normalisation des relations entre Israël et plusieurs pays de la région – a bien été ébranlé par l’attaque du Hamas et la riposte israélienne sur la bande de Gaza.
- La diplomatie saoudienne est très active depuis l’attaque du 7 octobre. Leurs appels à la désescalade et à une solution à deux États a aussi constitué jusqu’à aujourd’hui une manière de donner des gages pour naviguer dans une situation complexe : d’un côté, essayer de préserver autant que possible les négociations entamées avec Israël ; de l’autre, ménager des opinions publiques arabes et musulmanes largement acquises à la cause palestinienne.
- Concernant le difficile équilibre auquel est désormais confrontée l’Arabie saoudite : « la question de la capacité réelle de l’Arabie saoudite à juguler la situation actuelle est posée et la réponse à celle-ci déterminera fortement les tendances dans la nouvelle période que cette crise semble dessiner », analyse Hugo Micheron dans nos pages.
- Après avoir jusqu’à maintenant plutôt limité leurs déclarations publiques sur la guerre de Soukkot, les autorités chinoises ont précisé leur positionnement par le biais de déclarations du ministre des affaires étrangères Wang Yi, lors d’une conférence de presse conjointe avec le Haut représentant européen Josep Borrell (en visite à Pékin).
- Le ministre des affaires étrangères chinois a souligné que la Palestine se trouvait « dans une situation critique ». Le ministre a également souligné que les Nations Unies, notamment par le biais de son Conseil de sécurité, « devraient jouer le rôle qui leur échoit dans la résolution de la question de la Palestine ». Il a de nouveau appelé à une désescalade du conflit et a explicitement appelé à la mise en place de la solution à deux États.
- À propos de la question de la résolution du conflit, le ministre a évoqué « l’injustice » subie par les Palestiniens : « La cause profonde de cette question réside dans le long retard pris dans la réalisation du rêve d’un État palestinien indépendant et dans l’incapacité à réparer l’injustice historique subie par le peuple palestinien ».
La carte actualisée des réactions internationales est à retrouver ici.
Notre analyse exclusive des réactions des pays arabes et musulmans se trouve par ici.