• Ce mercredi, la FED devrait annoncer une hausse de ses taux, mais le suspense se joue sur son ampleur. La Réserve fédérale se trouve face à un dilemme. L’inflation aux États-Unis a atteint près de 8 % en février 2022, ce qui correspond à son niveau le plus élevé depuis quarante ans. Le taux de chômage est inférieur à 4 %.
  • La guerre en Ukraine renforce la spirale inflationniste du fait des sanctions économiques et de l’embargo décidé par Joe Biden sur les importations d’hydrocarbures russes. L’invasion russe de l’Ukraine qui a provoqué une flambée des prix du pétrole, du blé et de nombreux métaux sur les marchés des matières premières, ainsi qu’un nouveau confinement en Chine, devraient ralentir la croissance économique mondiale, estimée à 4 % au début de l’année par le FMI. 
  • Si une hausse des taux pourrait faire baisser l’inflation, elle risquerait de freiner encore plus la croissance économique. 
  • Le plus probable est que la FED augmente ses taux de 0 % à  0,25 %, en attendant des futures remontées de taux au cours de l’année. Il s’agirait de la première remontée de taux de la FED depuis 2018, alors que la crise sanitaire a entraîné une politique de taux bas, autour de 0 %. À suivre également les annonces de prévisions de taux pour 2022 et 2023. 
  • En Europe, la BCE a aussi amorcé un tournant dans sa politique monétaire avec un arrêt progressif de ses programmes de rachat des dettes publiques sur les marchés secondaires, qui ont maintenu des taux relativement faibles pour les États membres. La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a annoncé une réduction du rythme de rachat des dettes publiques passant d’environ 60 milliards d’euros actuellement à 40 milliards d’euros en avril, puis 30 milliards d’euros en mai et 20 milliards d’euros en juin. Confronté au même dilemme que la FED, la BCE conditionne l’arrêt de son programme de rachat à une “inflation de moyen terme qui ne baisse pas”. 
  • Début février, la Banque d’Angleterre avait augmenté ses taux directeurs de 0,25 % à 0,5 %, alors que l’inflation atteignait 7,25 % au Royaume-Uni.