Ce samedi, les citoyens islandais renouvelaient l’Althing (Alþingi), chambre unique du parlement.

  • Le gouvernement actuel, composé du Mouvement des verts et de gauche (GUE/NGL), du Parti de l’indépendance (ECR) et du Parti du progrès (centre-droit), a conservé sa majorité : dans un parlement de 63 députés, la coalition a obtenu 37 sièges, soit deux mandats de plus qu’en 2017.
  • À 13 mandats, le Parti du progrès a gagné 5 mandats par rapport à l’élection précédente. Les libéraux-conservateurs du Parti de l’indépendance restent constants à 16 sièges, pendant que le parti écosocialiste de la Première ministre Katrín Jakobsdóttir perd 3 mandats et arrive en troisième position avec 8 députés. Avant l’élection, la coalition avait annoncé qu’elle tenterait de former un nouveau gouvernement si elle disposait d’une majorité.
  • L’état du système de santé a joué un rôle central pendant le débat électoral : après la pandémie de Covid-19, les conservateurs ont proposé des privatisations pour adoucir la pression sur les services publics, alors que les partis de gauche demandaient de nouveaux investissements aux services de santé.
  • Le changement climatique a également fait débat dans le pays arctique qui a déjà annoncé son ambition d’une neutralité carbone d’ici 2040. Les partis de gauche ont plaidé pour des actions encore plus décisives, mais certaines propositions, visant notamment l’arrêt de la construction de nouveaux centres énergétiques au service des industries à forte intensité d’énergie, n’ont pas fait l’unanimité.
  • Les Islandais ont élu 33 députés féminines, ce qui fait de l’Althing la première législature nationale européenne avec une majorité féminine. Déjà, en 1980, l’Islande avait été le premier pays au monde à élire une femme en tant que chef d’État au suffrage universel.