Aujourd’hui, le vice-président de la Commission européenne Margaritis Schinas présente la stratégie pharmaceutique de l’Union.
- Les compétences de l’Union en matière de santé sont limitées. Au plus fort de la crise du Covid, la Commission avait annoncé le plan « EU4Health » destiné à élargir les compétences de l’UE dans ce domaine et la place de la santé dans le budget européen.
- Ambitions revues à la baisse. L’enveloppe destinée à la santé dans le budget 2021-2027 sera finalement de 1,7 milliards d’euros, une augmentation par rapport au précédent budget (449,29 millions d’euros), mais la proposition initiale de la Commission (9,4 milliards d’euros) a été largement revue à la baisse lors des négociations sur le plan de relance et le budget européens.
- Dans la course au vaccin, l’Europe – via les voix du président français et de la chancelière allemande – mise sur la coopération internationale, avec pour objectif de fournir à tous un accès égal au vaccin. 1
- Multilatéralisme et Realpolitik. Depuis les annonces d’un accord entre Sanofi et les États-Unis qui auraient la « priorité » sur le vaccin développé par le laboratoire français, la question de l’accès aux vaccins est devenue une source d’inquiétudes faisant émerger la tentation de réflexes de « priorisation nationale ». Les gouvernements européens ont cherché à assurer leurs arrières en passant des accords individuels avec des gros laboratoires. 2
- Le vaccin Pfeizer–BioNtech, en bonne voie pour être diffusé à grande échelle. Il est l’exemple d’une nouvelle stratégie de partenariats : les géants pharmaceutiques investissent massivement dans des start-ups qui ne pèsent actuellement pas lourd dans l’industrie pharmaceutique et qui développent des biotechnologies qui ont le potentiel de bouleverser le marché. Nous l’analysions avant l’annonce d’un vaccin efficace à 90 % par Pfeizer et BioNtech
Sources
- 10 points sur la doctrine Macron, Le Grand Continent, 16 novembre 2020
- Covid-19 : 10 points sur la course au vaccin, 17 juillet 2020