1 – Pourquoi y a-t-il toujours un sujet ?
La grippe saisonnière, virus déjà considéré comme plus préoccupant que la normale, conduit à un taux de mortalité d’environ 0,2 %. Le coronavirus en l’état actuel (minuit — 18 février), un virus nouveau, a infecté au moins 70 500 personnes et en a tué au moins 1650, soit un taux de mortalité d’environ 2 %. Plus de 9000 personnes ont été guéries à ce jour. Il existe des cas de patients infectés par le coronavirus dans au moins 29 pays (dont 12 cas en France), y compris de nombreux cas de personnes infectées sans avoir jamais été a Wuhan, l’épicentre de l’épidémie, ainsi que des transmissions d’homme à homme du virus avérées en Chine.
Avec la survenue des premiers décès en dehors de la Chine depuis le 2 février, l’épidémie a pris une dimension mondiale, susceptible de causer un nombre important de victimes particulièrement important et de déstabiliser de manière significative nos sociétés. Par ailleurs, ce virus appartient à la même famille et possède un certain degré de similarité avec le SRAS et le MERS, deux autres coronavirus responsables d’épidémies respectivement en Chine en 2003 (8 422 personnes infectées pour 916 morts soit 11 % de mortalité), et en Arabie Saoudite en 2012 (55 personnes infectées pour 31 morts soit 56,4 % de mortalité).
2 – Que sait-on à ce jour ?
Un des éléments les plus complexes de la situation actuelle est précisément la gestion de l’information. La situation évolue très vite, chaque nouvelle information est susceptible d’infléchir le pronostic dans un sens ou dans un autre. L’incertitude restera pendant un certain temps assez grande alors même que des décisions très importantes devront être prises. Il faut donc être particulièrement prudents et vigilants, et aborder les nouvelles informations avec un certain recul.
L’annonce dans un premier temps par des scientifiques chinois que des serpents seraient « le vecteur le plus probable de la maladie », très rapidement démentie par une grande partie de la communauté scientifique, vient très bien illustrer cela. Autre exemple d’arrivée d’informations en trompe-l’œil : la publication de la séquence du virus par les autorités chinoises a permis d’établir des tests diagnostics très précis et ainsi de confirmer rapidement de nombreux cas. Au premier abord on a donc pu avoir l’impression que le nombre de cas explosait alors que ces personnes étaient déjà infectées depuis un certain temps ; ce qui a augmenté très rapidement était en fait la capacité à effectuer un diagnostic sûr.
Ce qui semble certain à l’heure actuelle est ce qui a été dit précédemment : un virus nouveau et au taux de mortalité beaucoup plus élevé que la grippe, déjà elle-même loin d’être anodine, a infecté et tué de nombreuses personnes, s’est rapidement répandu dans de nombreux pays et serait capable de se transmettre efficacement d’homme à homme, remplissant les conditions préalables à l’évolution de la situation vers une pandémie au niveau mondial. Le sentiment d’insécurité est par ailleurs alimenté par les nombreuses incertitudes qui persistent sur la capacité du virus à être transmis en phase asymptomatique et sa durée d’incubation, ainsi que par l’absence d’options thérapeutiques efficaces
3 – Peut-on vraiment faire confiance aux informations venant de Chine ?
Comme dit précédemment il faut prendre l’ensemble des informations avec un certain recul, et l’on ne pourra mesurer l’ampleur de l’éventuelle désinformation par le régime chinois qu’a posteriori. On a pu dans un premier temps penser qu’après le scandale provoqué autant au niveau international qu’interne par la gestion calamiteuse du cas du SRAS en 2003, au cours de laquelle les responsables avaient dissimulé de nombreux cas, été très lents à réagir, et sciemment menti à leurs homologues internationaux, ralentissant et handicapant sérieusement la réponse, les leçons ont été au moins en partie tirées, et que, cette fois, le régime a décidé de jouer la carte de la relative transparence et surtout de la coopération avec ses homologues internationaux afin d’apporter la réponse la plus efficace possible à cette crise.
La publication par les scientifiques chinois de la séquence du virus, élément essentiel au diagnostic précis, à l’étude de réponses thérapeutiques, et à l’étude des éventuelles mutations, ressemble à un signe tangible de cette volonté.
Pourtant il s’est depuis avéré qu’il y avait probablement encore une fois bel et bien eu dissimilation et retard dans la réponse de la part des autorités chinoises. Afin de bien apprécier cette censure, il faut se placer à l’échelle pertinente. De nombreux éléments laissent penser qu’il s’agit d’une censure exercée par des cadres locaux du parti communiste soucieux de présenter les meilleurs chiffres et les meilleures données pour avoir la meilleure évaluation possible. Il ne s’agirait donc pas d’une censure exercée à la demande de Xi Jinping mais d’une censure des cadres locaux craignant la réaction du pouvoir central.
La mort de Li Wenliang, médecin chinois de Wuhan considéré comme le premier professionnel de santé à avoir tiré la sonnette d’alarme sur la possibilité d’un nouveau coronavirus respiratoire contagieux et menacé par les autorités de « répandre des rumeurs », a sonné comme un électrochoc dans les consciences de nombreux chinois. Un électrochoc soulignant la censure et le déni des autorités et les ravages qu’il cause, mais aussi de manière plus large les limites et les travers du système autocratique chinois. Li Wenliang est devenu aux yeux de beaucoup de chinois un martyr, mort en essayant d’alerter son peuple malgré la censure des autorités, mais également une raison de ne pas faire confiance à ces mêmes autorités.
4 – Qu’est ce qu’un virus et qu’est ce que celui-ci à de particulier ?
Un virus est une entité (jusqu’ici considéré comme n’appartenant pas au vivant mais le débat est désormais présent sur cette question dans la communauté scientifique, notamment via le concept de virocell) qui pénètre dans certaines cellules et les « détourne » de leurs fonctions habituelles afin d’en faire des « usines » vouées presque exclusivement à la réplication en très grande quantité du virus, les nouveaux virus produits allant à leur tour infecter d’autres cellules, et ainsi de suite… Les symptômes causés par les virus pathogènes les plus dangereux le sont la plupart du temps soit parce que les cellules qu’ils infectent, épuisées par la production en très grande quantité de virus, ne parviennent plus à assurer leurs fonctions normales : c’est le cas des cellules immunitaires avec le VIH et des cellules du foie avec l’hépatite ; soit parce que l’infection par le virus induit une réponse aberrante du système immunitaire : c’est le cas de la grippe espagnole qui provoquait une réponse anarchique du système immunitaire endommageant les poumons et finissant par empêcher le patient infecté de respirer.
Un certain nombre d’éléments suggèrent que le coronavirus actuel pourrait provoquer un phénomène similaire au sein des poumons des malades infectés. Il existe de très nombreux virus, et la plupart d’entre eux sont inoffensifs ou bénins pour l’homme, soit parce qu’ils sont incapables de rentrer ou de se répliquer efficacement dans les cellules humaines, soit parce qu’ils sont neutralisés efficacement par le système immunitaire humain. Celui-ci semble avoir de particulier qu’il parvient à se répliquer efficacement dans les cellules humaines, à échapper au système immunitaire, à se transmettre efficacement d’homme à homme, et enfin que les dégâts causés par sa présence et sa réplication induisent une mortalité significativement supérieure à ce qui est normalement observé chez des virus déjà considérés comme dangereux et pathogènes.
5 – Existe-il un vaccin ?
Non, et il n’en existera probablement pas à court ou même à moyen terme. Par ailleurs un vaccin requiert plusieurs semaines avant de mettre en place chez le patient des défenses immunitaires efficaces contre l’agent pathogène et est donc un moyen de prévention et non d’arrêt d’une épidémie. Cependant il existe des molécules thérapeutiques efficaces contre certains virus qui, elles, agissent rapidement et peuvent être utilisées en phase aiguë d’épidémie pour traiter des malades déjà infectés par le virus. C’est le cas par exemple des molécules utilisées en tri thérapies contre le VIH ou du tamiflu (Oseltamivir) utilisé pour traiter certains patients infectés par certaines souches de la grippe.
La différence est qu’un vaccin va agir indirectement en induisant la formation d’une réponse immunitaire spécifique du virus là où ces molécules antivirales vont directement aller bloquer l’action de protéines essentielles au fonctionnement du virus et donc l’empêcher directement d’agir.
Par ailleurs, élément particulièrement important dans la mise en place d’une réponse thérapeutique, on sait quel récepteur le virus utilise pour entrer dans les cellules humaines, l’Angiotensine Converting Enzyme 2 ou ACE 2, soit le même que le SRAS et le MERS ce qui guide fortement des recherches qui ont déjà repris en urgence sur des molécules en mesure de bloquer l’accès du virus à ces récepteurs et donc son entrée dans les cellules humaines.
6 – À quel point est-il dangereux ?
À l’heure actuelle, il est très difficile, voire quasiment impossible de le savoir précisément. Pour qualifier la dangerosité d’un virus, il existe notamment deux indicateurs particulièrement pertinents : le CFR et le R0.
Le CFR, ou Case Fatality Rate, correspond au taux de mortalité des personnes infectées. À l’heure actuelle on considère qu’environ 70 500 personnes ont été infectées et 1 650 tuées par le virus ce qui correspondrait à un CFR d’environ 2 % mais ces nombres souffrent d’un certain degré d’imprécision : on ne sait pas précisément combien de personnes ont été infectées étant donné que certaines ne présentent pas encore de symptômes, ni combien de personnes vont mourir parmi toutes celles qui sont infectées et actuellement dans un état critique. Ce nombre, initialement estimé à 3 %, a été revu à la baisse par l’OMS fin janvier. Le R0 est quant à lui le nombre moyen de personnes qu’une personne infectée va à son tour infecter avant soit de n’être plus contagieuse, soit d’être mise en quarantaine. Si ce chiffre est supérieur à 1, l’épidémie va continuer de s’étendre, s’il est égal à 1, l’épidémie va se stabiliser ; s’il est inférieur à 1, l’épidémie va s’estomper. A prendre avec beaucoup de précautions mais l’estimation actuelle du R0 selon l’OMS semble être autour de 1.4-2.5 ce qui serait donc supérieur à 1 et donc de nature à perpétuer l’amplification de l’épidémie sans pour autant être susceptible de le faire de manière exponentielle.
Autre distinction importante : l’échelle pertinente à laquelle on considère la dangerosité. Un virus avec un CFR de 80 % tel qu’Ebola va être extrêmement dangereux pour la personne infectée puisqu’il aura 80 % de chances de la tuer mais sera beaucoup moins dangereux à l’échelle de la société car, en tuant la plupart des personnes qu’il infecte, le virus épuisera rapidement son réservoir, finira par s’estomper relativement rapidement et ne produira pas d’épidémie étendue au niveau mondial. À l’inverse, un virus avec un CFR autour de 3 %, comme cela semble être le cas avec ce nouveau coronavirus, sera beaucoup moins dangereux à l’échelle de l’individu infecté mais beaucoup plus dangereux à l’échelle de la société car il produira un réservoir beaucoup plus important de personnes infectées circulant et infectant d’autres personnes et présentera ainsi un risque beaucoup plus important de déclencher une épidémie d’ampleur internationale.
À l’heure actuelle, l’OMS a résisté à faire passer le niveau d’alerte de 4 à 5 (5 étant le niveau à partir duquel on parle de pandémie) pour ce virus car pour cela il faudrait qu’il y ait des cas avérés de transmission d’homme à homme étendue et ayant déclenché des recrudescences de cas dans plusieurs pays. Or pour le moment, cette situation de transmission accrue d’homme à homme n’a été observée qu’en Chine. Ainsi, même s’il existe des cas dans au moins 11 pays au total, il n’y a pour le moment pas encore de preuve de transmission étendue au sein d’autres pays que la Chine et tous les cas mondiaux pourraient très bien avoir été contaminés en Chine. Par ailleurs un élément particulièrement rassurant est que le virus semble a priori et d’après les informations préalables relativement peu muter, les séquences retrouvées dans l’ensemble des pays étant, pour le moment en tout cas, très proches des séquences initialement retrouvées à Wuhan. Cela est d’autant plus important qu’une des raisons de la sévérité du VIH et de la récurrence de la grippe sont justement leur très grande propension à muter.
7 – D’où vient-il et comment se propage-t-il ?
Comme la plupart des virus pathogènes pour l’homme, il vient d’animaux chez qui il se réplique sans causer de maladie, lui permettant ainsi de se répliquer en très grande quantité sans tuer ses hôtes et donc détruire son vecteur. À un certain stade le virus acquiert des mutations qui lui permettent de passer de l’animal à l’homme, puis acquiert potentiellement des mutations qui lui permettent d’optimiser son passage d’homme à homme. Comme beaucoup de virus avant lui et notamment comme le SRAS, autre coronavirus , ce nouveau virus semble avoir potentiellement pour réservoir les chauves-souris. Mais étant donné qu’il est depuis passé chez l’homme et se transmet d’homme à homme cela ne signifie pas qu’il y ait réellement d’enjeux liés aux chauves-souris dans la gestion de l’épidémie.
8 – Comment peut-on arrêter sa diffusion et comment comprendre les mesures prises par les autorités chinoises ?
En raison d’un retard dans la remontée des informations des autorités locales vers le parti central, la réponse Chinoise a tardé à se mettre en place. Or, à partir du moment où l’épidémie a été affirmée, les autorités ont pris des mesures rapides et inédites avec la mise en quarantaine de villes entières de plusieurs dizaines de millions de personnes. A l’échelle de la société il semble que ces mesures se justifient par le fait d’enrayer la diffusion du virus, mais à l’échelle d’un individu, la question se poserait probablement au sein d’une société plus portée sur les libertés individuelles de savoir si la société peut décider au non du bien collectif de confiner un individu dans une ville où il a non seulement plus de chances de contracter la maladie mais aussi et surtout qui risque d’être frappée de pénuries diverses et d’émeutes.
Dans un premier temps il semble que semble donc que le Parti Communiste ait tenté d’utiliser son régime autoritaire et vertical comme un atout dans la gestion de cette crise. Il était même envisageable que celle-ci soit par la suite citée en exemple par les autorités chinoises pour mettre en avant l’efficience supérieure de son modèle de société sur le modèle occidental, dans lequel les « décisions qui s’imposent » seraient plus difficiles à prendre. Les images du chantier d’un hôpital qui serait bâti en dix jours ont déjà été très largement relayées. On imagine ainsi par exemple très mal le gouvernement français mettre en quarantaine une ville entière sans déclencher un niveau de défiance susceptible de remettre en cause l’efficacité même de la quarantaine.
Pourant depuis la révélation d’une censure initiale par les autorités locales, l’expansion du nombre de cas et de morts bien au delà du SRAS, et la mort de Li Wenliang, le médecin ayant tenté d’alerter sur le virus malgré la censure des autorités est venu à l’inverse faire plutôt de cette crise une illustration des limites du système chinois. Car au cœur de la censure initiale, il semble y avoir eu le système d’évaluation de l’ensemble des citoyens chinois censé “favoriser un comportement vertueux” en récompensant ceux qui se comportent le mieux. Seulement ce système récompensant les responsables locaux du parti communiste en fonction de leurs performances, la tentation est grande de falsifier les chiffres, tout comme la peur de déclarer un début d’épidémie. La mort de Li Wenliang est ainsi en un sens une allégorie des ravages d’un système ou la crainte du pouvoir central est si forte qu’elle pousse au déni parfois extrême. De nombreux chinois se sont ainsi mis à douter ouvertement des capacités de gestion de crise de leurs autorités, postant des millions de messages de défiance plus ou moins ouverte envers le régime sur le système de messagerie “Wechat”, submergeant ainsi pour un temps les capacités de censure du régime.
À l’heure actuelle, le diagnostic rapide et précis des personnes infectées, notamment rendu possible par la transmission de la séquence du virus par les autorités chinoises, leur isolement et leur traitement semblent être les mesures les plus efficaces.
À l’étranger, les autorités adoptent principalement une stratégie « barrière » dans l’objectif de détecter et d’isoler rapidement les malades pour enrayer l’épidémie. Cela se manifeste notamment par des recommandations d’hygiène, la préparation à une éventuelle intensification de l’épidémie via la mise en place de centres experts, et la mise en quarantaine des rapatriés. Or, la déclaration de l’OMS le 30 janvier qualifiant cette crise d’urgence de santé publique de portée internationale marque un véritable tournant dans la gestion de la crise. Les pays voisins de la Chine dont la Russie et la Mongolie décident de fermer leurs frontières, les vols internationaux sont partiellement interrompus. Les États-Unis interdisent l’entrée dans le pays aux étrangers ayant voyagé en Chine dans les 15 jours. Malgré les recommandations de l’OMS de « ne pas restreindre les voyages, les échanges commerciaux et les mouvements [de population] » (Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS), cette situation s’assimile à une mise en quarantaine progressive de la Chine, avec un impact majeur sur l’équilibre diplomatique et économique mondial.
9 – Pourquoi tant d’épidémies démarrent-elles en Chine ?
Il est très difficile de répondre de manière sûre et définitive à cette question mais cela a probablement à voir avec les animaux servant de réservoir aux virus déclenchant ces épidémies. Il n’est pas du tout anodin que le point de départ du SRAS en 2003 ait déjà été un marché aux animaux vivants à Canton, là où il s’agirait pour le nouveau coronavirus d’un marché aux animaux vivants à Wuhan. Les hypothèses actuelles sur l’émergence du SRAS, ancêtre du coronavirus actuel, font état d’une recombinaison entre plusieurs virus de chauves-souris qui se seraient d’abord transmis à des civettes qui auraient contaminé l’homme suite à des contacts répétés notamment sur les marchés aux animaux vivants. Des analyses a posteriori ont montré un gradient de la portion de la population possédant des anticorps dirigés contre le SRAS et donc préalablement exposé à celui-ci chez les marchands d’animaux sauvages des marchés de Canton (40 %), les abatteurs d’animaux sauvages (20 %), tandis que les vendeurs de fruits et légumes des mêmes marchés n’en possédaient peu ou pas (0-5 %).
10 – Le risque de pandémies mondiales est-il plus important en 2020 qu’il ne l’était avant ?
Oui et non. Ce risque est à la fois certainement accru par un niveau d’interconnexion entre nos sociétés inédit dans l’histoire de l’humanité et favorisant une dissémination rapide du virus, mais il est contrebalancé par de multiples facteurs. Tout d’abord les progrès scientifiques et technologiques qui permettent dès le début de l’épidémie la transmission de la séquence complète du virus, permettant la mise en place de tests diagnostiques précis, mais aussi la possibilité pour les hôpitaux du monde entier de séquencer le génome de chaque souche du virus isolée chez des patients infectés et ainsi de suivre presque en temps réel les éventuelles mutations du virus. Toutes ces choses étaient impossibles lors des épidémies mondiales précédentes où il fallait la plupart du temps se contenter de tests diagnostiques lents, bien moins précis, et dans la plupart des cas essentiellement symptomatiques.
L’autre atout dans la lutte contre ce virus qui vient contre balancer la plus importante interconnexion de nos société est la plus importante prise de conscience par une part croissante des acteurs publics mondiaux de la nécessité de coopérer et de se transmettre efficacement les informations face à un problème qui concerne potentiellement tout le monde et dont il fait désormais relativement consensus qu’il ne serait dans l’intérêt de personne de nier