Sofia. Pendant que le Premier ministre chinois Li Keqiang effectue une visite officielle en Bulgarie, sa capitale Sofia pourrait attirer l’attention de tous les pays européens.

En effet, la septième réunion des chefs de gouvernement des 16 pays d’Europe centrale et orientale (PECO) et de la Chine a lieu dans ce pays membre de l’Union européenne (UE) début juillet. Alors que la Chine considère les PECO comme des partenaires clés pour l’initiative “Ceinture et Route”, cette réunion a suscité la méfiance des pays d’Europe de l’Ouest selon qui la Chine essayerait de “diviser l’Europe et d’exercer une pression politique et économique pour obtenir une influence sur le continent européen” (2).

Mais est-il nécessaire de s’inquiéter de la division de l’UE par le club “16+1” ? Si la coopération entre des pays d’Europe centrale et orientale ainsi que la Chine peut durer plus de 6 ans, c’est que ce mécanisme répond aux intérêts commun des deux côtés. D’une part, ce partenariat résoudrait dans une certaine mesure la surcapacité de production en Chine et, d’autre part, les retards en infrastructures subsistant en Europe centrale pourraient aussi être progressivement rattrapés.

Tandis que “les investissements chinois dans l’industrie et les infrastructures des PECO se sont élevés à moins de 3 milliards d’euros en 2016, […] ils constituent une fraction minime des investissements chinois dans l’ensemble de l’UE (35 milliards d’euros en 2016)” (1). Après ce sommet avec les dirigeants des PECO, le premier ministre chinois rendra aussi une visite officielle en Allemagne pour renforcer la relation sino-allemande à travers le 5e cycle de la consultation intergouvernementale.

Perspectives :

  • Sommet PECO-Chine, le 7 juillet 2018, à Sofia, Bulgarie
  • Consultation bilatérale entre la Chine et l’Allemagne  après le sommet PECO-Chine

Sources :

  1. DE VERGES Marie, L’offensive de charme de Pékin en Europe centrale et orientale, Le Monde, 18 janvier 2018.
  2. TOTH Gábor, Chine et Europe centrale : résoudre le puzzle 16+1, Visegrad Post, 1er décembre 2017.