Paris a accueilli les 25 et 26 avril la conférence internationale No Money for Terror consacrée à la lutte contre le financement du terrorisme islamiste.
L’événement, auquel participaient plus de 70 pays et qui accueillait certains des chercheurs les plus pertinents sur la question, visait à renforcer encore les outils permettant de détecter et d’interrompre les flux financiers alimentant Al Qaïda, l’Etat islamique et leurs alliés.
La lutte contre le financement du terrorisme constitue une des plus anciennes priorités de la France. Depuis l’adoption, en 1999, sur son initiative, d’une convention de l’ONU sur ce sujet, le pays ne cesse de raffiner sa législation. L’évolution de la menace jihadiste elle-même a fait glisser les enquêtes qui visaient certaines ONG du Golfe, dans les années 90, vers la surveillance, depuis quelques années, des crédits à la consommation accordés à des individus.
Comme dans d’autres domaines, la lutte contre le jihadisme pousse les responsables politiques à mettre en place des mesures de plus en plus draconiennes, dont les dérives potentielles sont connues. Ceux qui les promeuvent oublient aussi qu’en Syrie et en Irak, l’Etat islamique s’est d’abord financé, entre 2014 et 2017, grâce à l’impôt…
Perspectives :
- 14-19 Octobre 2018 : Réunions plénière et des groupes de travail du Groupe d’action financière (GAFI) du G7 à Paris.
Sources :
- France diplomatie, Présentation officielle de No Money for Terror.
- NEUMANN Peter R. « Don’t Follow the Money. The Problem With the War on Terrorist Financing », Foreign Affairs, juillet/août 2017.