Bruxelles. La Commission avance ses pions en vue de former une zone de libre-échange allant de l’Europe à l’Asie et, à terme, avec les traités de libre-échange avec l’Australie, à l’Océanie.
La Commissaire au Commerce Cecilia Malmström a ainsi présenté des plans pour un accord de partenariat commercial avec le Japon, et un accord de commerce et d’investissement avec Singapour. L’accord avec le Japon est le plus grand partenariat commercial que l’UE ait jamais signé, et signifiera la suppression de toutes les taxes à l’import pour l’Union et le Japon, ainsi que des procédures de reconnaissance mutuelle des standards industriels et un volet pour l’investissement. L’accord avec Singapour sera lui de moindre ampleur, mais avancera la position de l’Union Européenne de manière significative en Asie du Sud-Est.
Le but affiché de la signature de ces accords commerciaux est de défendre la position commerciale de l’Union Européenne et sa place comme championne du multilatéralisme, face à la politique protectionniste de Trump. Il s’agit aussi à terme d’isoler les Etats-Unis en les prenant en étau entre une Europe unie, forte, et capable de négocier des accords commerciaux de grande ampleur, et une Asie de l’Est toujours aussi dynamique. Toutes deux cherchent en effet à poursuivre leurs efforts en faveur du libre-échange et de la protection du climat pour limiter les séquelles de la sortie de Trump des accords de Paris l’année dernière.
Perspectives :
- Le passage en Conseil et le vote en plénière au Parlement européen de ces accords commerciaux.
- La date d’entrée en force de l’accord commercial avec le Japon dès 2019.
- Le calendrier de ratification des parlements nationaux.