Beyrouth. La France a accueilli à Paris le 6 avril la conférence économique pour le développement du Liban par les réformes et avec les entreprises (CEDRE) en vue de soutenir l’économie libanaise. Craignant une faillite, le Liban a fait appel à l’aide des pays européens qui ont affirmé leur soutien au pays de l’est de la Méditerranée.

Le Liban a réussi à obtenir plus de 11 milliards de dollars de prêts concessionnels et de dons internationaux, la communauté internationale ayant annoncé son engagement à aider le pays endetté à réorganiser ses infrastructures et à renforcer son économie.

Le 13 avril, les ambassadeurs européens à Beyrouth ont visité le Comité économique et social pour évaluer les décisions prises à Paris.

Si les politiciens libanais se sont félicités pour cette « réussite », les économistes libanais ainsi que les activistes qui luttent contre la corruption ont exprimé leur mécontentement et ont considéré que cette nouvelle dette ne pourrait qu’aggraver la situation économique déjà compliquée, en blâmant les politiciens pour les différents problèmes que connaît le pays. Le ratio dette publique/PIB gravite déjà autour de 140 %, soit le troisième ratio le plus élevé au monde : ce nouvel endettement n’est considéré par la population que comme une nouvelle cause de malaise économique qui empêchera la relance économique d’autant que, face à la crise, il est difficile d’envisager des priorités pour une intervention de l’Etat.

Perspectives :

  • 24-25 avril : Conférence de Bruxelles pour soutenir le Liban à gérer la crise des réfugiés syriens.

Sources :