New Delhi. Ces dix dernières années, l’Union européenne a signé une vingtaine d’accords de libre-échanges et, aujourd’hui, ne pratique plus de droits de douane ni de restriction quantitative à l’importation avec une quarantaine de pays.

L’Inde, dont l’Union est le principal partenaire commercial (14 % de ses échanges total contre 11 % pour la Chine et 9 % pour les Etats-Unis), est depuis 2007 en pourparlers avec Bruxelles pour rentrer dans cette liste. Depuis le départ du Royaume-Uni de la table des négociations, les membres de la Commission Européenne se montrent optimistes. Pendant longtemps, la signature d’un accord a buté sur les importants droits de douanes imposés au whisky britannique (à hauteur de 150 % du prix de vente) ainsi que sur la crainte d’une vague d’immigration indienne due à la simplification des procédures d’obtention d’un visa de travail.

Le Royaume-Uni, partenaire privilégié de l’Inde au sein du Commonwealth, mais dont la part des échanges avec l’Inde a été divisée par trois en 20 ans, se voit donc aujourd’hui concurrencé par la France et l’Allemagne, dont les récentes visites diplomatiques à Delhi se voulaient annonciatrices de collaborations futures. Le chemin reste toutefois encore long avant la signature d’un accord de libre-échange, Delhi tenant ferme des positions protectionnistes allant du non-respect des accords de l’OMC sur la propriété intellectuelle aux restrictions des importations de coton.

Perspectives :

  • Les négociateurs de l’Inde et de l’UE se rencontreront à Bruxelles le 12 Mai 2018

Sources :

  • VON DER BURCHARD Hans, EU hopes Brexit will help deliver an India trade deal, Politico, 2018
  • PANT Harsh, Europe is India’s natural ally, DNA India, 2018
  • Tara Varma, Macron’s passage to India : a missed opportunity for Europe, ECFR, 16 mars 2018 Url : https://www.ecfr.eu/article/commentary_macrons_passage_to_india_a_missed_opportunity_for_europe