Le 28 novembre, nous poursuivons la lecture du deuxième volume papier de la revue, Fractures de la guerre étendue, en discutant la contribution de Timothy Lenton, professeur à l’Université d’Exeter, et l’un des principaux théoriciens de la modélisation du système terre, “Points de bascule : le cœur écologique de la guerre étendue” (p. 193-205).
Dans cet article, il décrit plusieurs points de bascule, c’est-à-dire des moments où le changement climatique conduit le système planétaire à quitter un état pour aller vers un autre de façon irréverssible, tels que le dégel du permafrost, le processus de convection dans la mer du Labrador, qui menace d’augmenter radicalement la saisonnablité en Europe occidentale ou encore la disparition des récifs coraliens, qui pourrait menacer les moyens de subsistance de plusieurs centaines de millions de personnes.
Quels sont les points de bascule que nous avons déjà dépassés ? Quels sont ceux que nous pouvons encore éviter d’atteindre et par quels moyens ? L’idée que la situation actuelle est irréversible va-t-elle encourager les gouvernements, entreprises et populations à fournir davantage d’efforts pour éviter qu’elle s’empire, ou bien au contraire les démobiliser en raison justement de l’irréversibiité de certains phénomènes ? Dans ce contexte, quels leviers actionner afin d’éviter de basculer dans un monde aux coordonnées complètement inconnues et imprévisibles ?
Afin de répondre à ces questions, nous aurons le plaisir et l’honneur de recevoir, quelques jours avant l’ouverture de la COP28, Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue et coprésidente du groupe n°1 du GIEC depuis 2015.
La table ronde est ouverte à toutes et à tous, mais les inscriptions sont obligatoires ici.