Un des phénomènes les plus impressionnants de la campagne électorale européenne – que nous étudions dans notre dernier volume papier Portrait d’un monde cassé – L’Europe dans l’année des grandes élections – est la montée en puissance des forces qui se trouvent à la droite du Parti populaire européen.
La progression du RN de Jordan Bardella en France est loin d’être un cas isolé. Au Portugal Chega, le mouvement fondé par André Ventura, a fait une percée aux dernières élections du mois de mars. Geert Wilders qui avait triomphé aux Pays-Bas en novembre se trouve dans une position centrale dans la formation de la nouvelle majorité. De son côté Giorgia Meloni gouverne l’Italie et semble sur le point d’initier un cycle politique de long terme, en occupant une position de plus en plus centrale dans les équilibres continentaux.
Selon nos projections, Identité et démocratie, le groupe de Marine Le Pen, devrait obtenir au moins 11 parlementaires supplémentaires par rapport aux dernières élections et les Conservateurs et réformistes européens, le groupe de Giorgia Meloni, au moins 24.
Comment peut-on expliquer cette avancée ?
Observe-t-on des causes et des stratégies communes dans les différents pays européens ?
Au-delà de la mise en scène d’une internationale néonationaliste, y a-t-il des convergences qui pourraient conduire à une grande recomposition de la droite et de l’extrême droite ?
Comment explique-t-on la conversion à l’Europe de forces qui étaient il y a quelques années encore explicitement eurosceptiques et qui ne proposent plus la sortie de l’euro ou la fin de l’Union européenne ?
Quels sont les risques pour la démocratie européenne–déjà fortement frappée par celle qu’Antoine Vauchez a appelé «l’Europe des scandales»?
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