L’État du Brexit : 10 cartes et graphiques pour comprendre ce que la sortie de l’Union a fait au Royaume-Uni

Au Royaume-Uni, le Brexit a retourné l’État de l’intérieur.

La sortie de l’Union a modifié la forme, la taille et les capacités de l’État britannique. Cette révolution silencieuse, bureaucratique, n’est pas encore achevée — mais les premières traces sont bien visibles. Dans cette étude fouillée, le centre UK In A Changing Europe montre, 10 graphiques inédits à l’appui, à quoi ressemble l’État post-Brexit.

Brexit : le succès dans la revue

Des lendemains qui chantent… Aujourd’hui, 29 mars, cela fait exactement sept ans que le Royaume-Uni, à l’époque dirigé par Theresa May, a déclenché l’article 50 du traité de l’Union européenne. Pour l’occasion, nous vous proposons une plongée dans l’imaginaire pro-Brexit avec la traduction inédite de ce texte de Daniel Hannan, qui fut l’un de ses militants les plus enragés  : trois jours avant le vote, il y décrivait le Royaume-Uni de 2025 comme un pays de cocagne. Une lecture nécessaire pour saisir la vision du monde qui continue de dominer le parti conservateur britannique.

Perspectives

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Pour suivre cette élection hors norme, nous avons demandé au spécialiste Christophe Jaffrelot de nous aider à coordonner une série de publications.

Soviétiser des espaces immenses, impossibles à parcourir.

Dans des travaux pionniers, Isabelle Oyahon a montré comment les famines intentionnelles et la sédentarisation forcée des nomades ont façonné brutalement l’Asie centrale. À partir du cas du Kazakhstan, elle dresse une vaste généalogie jusqu’à nos jours — et la longue absence de loi mémorielle sur cette histoire oubliée.

Vu du Mexique, la guerre de Poutine en Ukraine semble lointaine.

Dans son effort pour étendre la portée de sa confrontation avec l’Occident, le Kremlin veut arsenaliser le «  Sud Global  » pour cultiver l’impression qu’une insurrection mondiale contre les sociétés du monde atlantique était en cours. En Amérique latine, il semble y être partiellement parvenu — avec des conséquences potentiellement catastrophiques. Une perspective mexicaine.

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1971. Kissinger va secrètement en Chine pour rouvrir les relations entre Washington et Pékin. Un an plus tard, Richard Nixon fera le voyage.

Alors que les industries américaines tablent sur le marché de la consommation en Chine, ils y trouvent une main-d’œuvre à bas coût. En face, Mao se soucie de sa balance commerciale, avec un objectif  : devenir l’usine du monde. Une symétrie s’installe. Elle structure jusqu’à aujourd’hui la guerre des capitalismes politiques. Dans une étude fouillée à partir du marché du textile, Elizabeth Ingleson fait le récit des origines du «  Made in China  ».