{"id":94933,"date":"2020-12-18T19:20:09","date_gmt":"2020-12-18T18:20:09","guid":{"rendered":"https:\/\/legrandcontinent.eu\/fr\/?p=94933"},"modified":"2020-12-21T11:56:36","modified_gmt":"2020-12-21T10:56:36","slug":"selection-livres-2020","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/legrandcontinent.eu\/fr\/2020\/12\/18\/selection-livres-2020\/","title":{"rendered":"Les livres qu’il faut avoir lus en 2020"},"content":{"rendered":"\n
\u00ab En 1807, le Parlement britannique interdit la traite des esclaves dans l’Empire, mais pendant le quart de si\u00e8cle suivant, malgr\u00e9 des r\u00e9bellions h\u00e9ro\u00efques et sanglantes, plus de 700 000 personnes sont rest\u00e9es esclaves dans les colonies britanniques. Et lorsqu’une nouvelle campagne abolitionniste a \u00e9t\u00e9 lanc\u00e9e, faisant de la possession d’esclaves la question politique et morale de l’\u00e9poque, l’\u00e9mancipation a \u00e9t\u00e9 violemment combattue par le puissant \u00ab West India Interest \u00bb. Soutenu par presque toutes les grandes figures de l’establishment britannique, il a fait en sorte que l’esclavage survive jusqu’en 1833 et que, lorsque l’abolition a enfin eu lieu, des compensations se chiffrant en milliards d’euros soient vers\u00e9es non pas aux esclaves mais aux propri\u00e9taires d’esclaves, ce qui a renforc\u00e9 la capacit\u00e9 de leurs familles de fa\u00e7onner la Grande-Bretagne moderne jusqu’\u00e0 nos jours. The Interest<\/em> r\u00e9v\u00e8le les efforts d\u00e9ploy\u00e9s par les dirigeants britanniques pour d\u00e9fendre l’ind\u00e9fendable au nom du profit, montrant que le triomphe ultime de l’abolition a eu un co\u00fbt amer et a \u00e9t\u00e9 l’un des \u00e9pisodes les plus sombres et les plus dramatiques de l’histoire britannique. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab \u00ab Il suf\ufb01t d\u2019\u00e9couter les femmes. \u00bb Voil\u00e0 ce que disait Simone Veil dans sa vibrante plaidoirie en faveur de la l\u00e9galisation de l\u2019avortement. Sur elles, on a tant dissert\u00e9 que leurs mots se sont envol\u00e9s. Yannick Ripa rend la parole au peuple-femme. Depuis leur irruption spectaculaire sur la sc\u00e8ne r\u00e9volutionnaire un certain 5 octobre 1789, les actions, mais aussi les murmures des oubli\u00e9es, leurs con\ufb01dences, leurs d\u00e9sirs et leurs d\u00e9sillusions, leurs cris de joie, de douleur ou de r\u00e9volte dessinent une histoire f\u00e9minine de la France. Ce pan du pass\u00e9, elles l\u2019ont construit avec leurs propres mots, leurs propres outils, de l\u00e0 o\u00f9 elles \u00e9taient, de l\u00e0 o\u00f9 on leur avait permis d\u2019\u00eatre, de l\u00e0 o\u00f9 elles avaient os\u00e9 \u00eatre\u2026 \u00bb<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab De la R\u00e9volution d\u2019Octobre \u00e0 la pand\u00e9mie de 2020 la nation, qu\u2019on disait moribonde ou -pire- d\u00e9pass\u00e9e, est plus vivante que jamais. On ne compte plus, \u00e0 la surface de la terre, les mouvements de \u00ab lib\u00e9ration nationale \u00bb, de l\u2019\u00c9cosse \u00e0 la Catalogne, de la Palestine au Kurdistan. Sans la nation comme cl\u00e9 d\u2019interpr\u00e9tation l\u2019histoire du monde depuis trois si\u00e8cles serait incompr\u00e9hensible. Sans elle l\u2019irr\u00e9ductibilit\u00e9 de la Norv\u00e8ge ou de la Suisse, du Br\u00e9sil ou de l\u2019Afrique du sud resterait opaque. Sans elle le destin des puissances d\u2019aujourd\u2019hui, des \u00c9tats-Unis \u00e0 la Chine, de l\u2019Inde au Japon, devient illisible. Il n\u2019y a rien de plus mondial que le national.<\/p>\n\n\n\n On la disait imagin\u00e9e, voire imaginaire : elle est construite, assur\u00e9ment, mais ni plus ni moins que l\u2019international<\/em>, le monde<\/em> ou l\u2019humanit\u00e9<\/em>, toutes ces fictions utiles gr\u00e2ce auxquelles -et \u00e0 cause desquelles- les individus et les soci\u00e9t\u00e9s vivent et meurent. Quant \u00e0 son imaginaire, il touche \u00e0 l\u2019essentiel, puisqu\u2019il est celui d\u2019une rencontre entre l\u2019identit\u00e9 et la souverainet\u00e9 : un peuple y devient le Peuple. Voil\u00e0 pourquoi on a beau \u00ab d\u00e9construire \u00bb la nation tous les matins, elle se reconstruit tous les soirs. Cette r\u00e9sistibilit\u00e9 aux vieilles proph\u00e9ties religieuses ou la\u00efques, lib\u00e9rales ou marxistes, m\u00e9ritait l\u2019attention. M\u00e9ritait un livre. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab Les r\u00e9cits habituels de la guerre froide se concentrent sur la rivalit\u00e9 sovi\u00e9to-am\u00e9ricaine comme si les superpuissances \u00e9taient les seules forces motrices du syst\u00e8me international. Lorenz M. L\u00fcthi propose un r\u00e9cit radicalement diff\u00e9rent, en redonnant un r\u00f4le aux puissances r\u00e9gionales en Asie, au Moyen-Orient et en Europe et en r\u00e9v\u00e9lant comment les d\u00e9veloppements r\u00e9gionaux et nationaux ont fa\u00e7onn\u00e9 le cours de la guerre froide. Malgr\u00e9 leur position pr\u00e9\u00e9minente en 1945, les \u00c9tats-Unis, l’Union sovi\u00e9tique et le Royaume-Uni ont rapidement r\u00e9alis\u00e9 que leur puissance politique, \u00e9conomique et militaire \u00e9taient limit\u00e9es par les d\u00e9fis de la d\u00e9colonisation, de l’internationalisme afro-asiatique, du panarabisme, du panislamisme, de l’antagonisme arabo-isra\u00e9lien et des d\u00e9veloppements \u00e9conomiques europ\u00e9ens. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab \u00c0 l’heure o\u00f9 nous sommes constern\u00e9s de nous retrouver face \u00e0 des r\u00e9alit\u00e9s que l’on croyait \u00e9vit\u00e9es depuis des si\u00e8cles, comme les pand\u00e9mies caus\u00e9es par des virus, ou lorsque nous assistons \u00e0 des catastrophes \u00e9cologiques r\u00e9currentes, le Moyen-\u00c2ge nous parle d’une voix forte, \u00e0 travers les nombreuses peurs qui accablaient les femmes, les hommes et les enfants : la peur de la fin, de la mis\u00e8re, de la faim, de la maladie, de la l\u00e8pre et de la peste en particulier, jusqu’\u00e0 la peur de l’autre, de l’\u00e9tranger, des Juifs, des musulmans, des Mongols. Un livre de malheurs lugubres qui se succ\u00e8dent, alors ? Non. Un livre qui pose des questions, signale des probl\u00e8mes, cherche des r\u00e9ponses. Nous ne sommes plus au Moyen \u00c2ge, mais les \u00eatres humains sont toujours les m\u00eames, ils naissent, ils aiment, ils grandissent, ils esp\u00e8rent, ils ont peur. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab Sous la forme d\u2019une enqu\u00eate philosophique et historique, ce livre propose une histoire in\u00e9dite : une histoire environnementale <\/em>des id\u00e9es politiques modernes. Il n\u2019ambitionne donc pas de chercher dans ces derni\u00e8res les germes de la pens\u00e9e \u00e9cologique (comme d\u2019autres l\u2019ont fait), mais bien de montrer comment toutes, qu\u2019elles se revendiquent ou non de l\u2019id\u00e9al \u00e9cologiste, sont inform\u00e9es par une certaine conception du rapport \u00e0 la terre et \u00e0 l\u2019environnement. Il se trouve que les principales cat\u00e9gories politiques de la modernit\u00e9 se sont fond\u00e9es sur l\u2019id\u00e9e d\u2019une am\u00e9lioration de la nature, d\u2019une victoire d\u00e9cisive sur ses avarices et d\u2019une illimitation de l\u2019acc\u00e8s aux ressources terrestres. Ainsi la soci\u00e9t\u00e9 politique d\u2019individus libres, \u00e9gaux et prosp\u00e8res voulue par les Modernes s\u2019est-elle pens\u00e9e, notamment avec l\u2019essor de l\u2019industrie assimil\u00e9 au progr\u00e8s, comme affranchie vis-\u00e0-vis des pesanteurs du monde.<\/p>\n\n\n\n Or ce pacte entre d\u00e9mocratie et croissance est aujourd\u2019hui remis en question par le changement climatique et le bouleversement des \u00e9quilibres \u00e9cologiques. Il nous revient donc de donner un nouvel horizon \u00e0 l\u2019id\u00e9al d\u2019\u00e9mancipation politique, \u00e9tant entendu que celui-ci ne peut plus reposer sur les promesses d\u2019extension infinie du capitalisme industriel.<\/p>\n\n\n\n Pour y parvenir, l\u2019\u00e9cologie doit h\u00e9riter du socialisme du XIXe<\/sup> si\u00e8cle la capacit\u00e9 qu\u2019il a eue de r\u00e9agir au grand choc g\u00e9o-\u00e9cologique de l\u2019industrialisation. Mais elle doit red\u00e9ployer l\u2019imp\u00e9ratif de protection de la soci\u00e9t\u00e9 dans une nouvelle direction, qui prenne acte de la solidarit\u00e9 des groupes sociaux avec leurs milieux dans un monde transform\u00e9 par le changement climatique. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab Dans les ann\u00e9es 1930, dans une tentative d’imiter et de d\u00e9fier l’Am\u00e9rique, des ing\u00e9nieurs du monde entier ont afflu\u00e9 \u00e0 Detroit. Les principaux d’entre eux \u00e9taient des sp\u00e9cialistes nazis et sovi\u00e9tiques qui cherchaient \u00e0 \u00e9tudier, copier et parfois voler les techniques de la production automobile am\u00e9ricaine de masse, ou fordisme. Forging Global Fordism<\/em> retrace la mani\u00e8re dont l’Allemagne et l’Union sovi\u00e9tique ont adopt\u00e9 le fordisme dans un contexte de crise \u00e9conomique et de bouleversements id\u00e9ologiques g\u00e9n\u00e9ralis\u00e9s. Stefan Link d\u00e9voile les origines oubli\u00e9es du fordisme dans le populisme du Midwest et montre comment la vision antilib\u00e9rale de la soci\u00e9t\u00e9 d’Henry Ford a s\u00e9duit les r\u00e9gimes sovi\u00e9tique et nazi. Il montre comment des visiteurs de Detroit comme William Werner, Ferdinand Porsche et Stepan Dybets ont contribu\u00e9 \u00e0 diffuser des versions du fordisme \u00e0 l’\u00e9tranger et \u00e0 les mobiliser dans une guerre totale. Il remet en question l’id\u00e9e que la production mondiale de masse \u00e9tait un produit de l’internationalisme lib\u00e9ral de l’apr\u00e8s-guerre en montrant comment elle a commenc\u00e9 dans les ann\u00e9es trente et comment la propagation du fordisme a eu une trajectoire nettement illib\u00e9rale. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab Au XXe<\/sup> si\u00e8cle, les guerres mondiales, l’effondrement des empires et la prolif\u00e9ration des \u00c9tats ind\u00e9pendants ont produit un nombre sans pr\u00e9c\u00e9dent de personnes sans appartenance nationale et n’ayant nulle part o\u00f9 aller. Mira Siegelberg tisse des liens entre le droit et la politique, les droits et la citoyennet\u00e9, et le sort intime des apatrides, afin d’explorer comment et pourquoi le probl\u00e8me de l’apatridie a oblig\u00e9 \u00e0 une nouvelle compr\u00e9hension de l’ordre international au XXe<\/sup> si\u00e8cle et au-del\u00e0. L’\u00e9mergence de l’apatridie de masse a donn\u00e9 naissance au r\u00e9gime de droits cr\u00e9\u00e9 apr\u00e8s la Seconde Guerre mondiale dont nous vivons aujourd\u2019hui avec les r\u00e9sultats : plus de douze millions de personnes sont apatrides et des millions d’autres appartiennent \u00e0 des cat\u00e9gories d’invention r\u00e9cente, dont les r\u00e9fugi\u00e9s et les demandeurs d’asile. En d\u00e9voilant les origines id\u00e9ologiques des accords internationaux qui d\u00e9finissent les cat\u00e9gories de citoyennet\u00e9 et de non-citoyennet\u00e9, l’apatridie nous permet de mieux affronter les dilemmes actuels d’organisation et d’autorit\u00e9 politiques au niveau mondial. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab L’une des id\u00e9es les plus persistantes en \u00e9conomie est que le ch\u00f4mage est \u00e0 la fois in\u00e9vitable et n\u00e9cessaire au bon fonctionnement de l’\u00e9conomie. Cette hypoth\u00e8se a permis de couvrir les co\u00fbts sociaux et \u00e9conomiques d\u00e9vastateurs de l’ins\u00e9curit\u00e9 de l’emploi. Elle est \u00e9galement fausse. Dans ce livre, Pavlina R. Tcherneva nous met au d\u00e9fi d’imaginer un monde o\u00f9 le fant\u00f4me du ch\u00f4mage est banni et o\u00f9 toute personne qui cherche un travail d\u00e9cent et r\u00e9mun\u00e9r\u00e9 peut le trouver car il est garanti. Tel est l’objectif de la proposition \u00ab Garantie de l’emploi \u00bb : offrir une possibilit\u00e9 d’emploi volontaire dans le service public \u00e0 toute personne qui en a besoin. L\u2019auteure \u00e9num\u00e8re les nombreux avantages de la garantie d’emploi par rapport au statu quo et propose un sch\u00e9ma directeur pour sa mise en \u0153uvre dans le contexte plus large de la n\u00e9cessit\u00e9 d’un New Deal vert. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab Si les changements environnementaux li\u00e9s \u00e0 l\u2019humanit\u00e9 ne font aucun doute, leur ampleur et leurs cons\u00e9quences ne sont pas si faciles \u00e0 \u00e9valuer. Pour le savant, il s\u2019agit d\u2019\u00e9tablir les liens de causalit\u00e9 et les impacts avec le plus de pr\u00e9cision possible, puis de poser un diagnostic. Le pr\u00e9sent dictionnaire s\u2019appuie sur le concept r\u00e9cent d\u2019\u00ab anthropoc\u00e8ne \u00bb, qui a le m\u00e9rite, qu\u2019on l\u2019approuve ou non, de relancer la r\u00e9flexion sur les rapports entre nature et soci\u00e9t\u00e9, entre constat scientifique et action politique, \u00e0 travers une approche spatiale et territoriale. Proc\u00e9dant de fa\u00e7on critique, et fruit d\u2019une d\u00e9marche collective, cette vaste entreprise \u00e9ditoriale se fonde sur une pratique de terrain, attentive aux d\u00e9tails et m\u00e9fiante \u00e0 l\u2019\u00e9gard des discours pr\u00e9-\u00e9tablis. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab En 1945, l\u2019Europe \u00e9tait en ruines. Un continent qui se consid\u00e9rait auparavant comme le m\u00e8tre-\u00e9talon de la civilisation \u00e9tait devenu son oppos\u00e9 barbare. La reconstruction consista donc \u00e0 repenser la \u00ab mission civilisatrice \u00bb de l\u2019Europe. Dans cet ouvrage, Paul Betts d\u00e9crit comment cet effort a trouv\u00e9 son expression dans l\u2019action humanitaire, la poursuite des criminels de guerre et des criminels contre l\u2019humanit\u00e9, la r\u00e9surgence de l\u2019\u00c9glise catholique, les campagnes pacifistes, l\u2019\u00e9largissement des politiques d\u2019assistance sociale, le renouvellement de l\u2019engagement mondial et les nombreux efforts pour sauver les traditions culturelles alt\u00e9r\u00e9es par la guerre. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab Soutenir l’\u00e9conomie, payer les soins de sant\u00e9, cr\u00e9er de nouveaux emplois, pr\u00e9venir l’apocalypse climatique – autant de d\u00e9fis vitaux qui soul\u00e8vent in\u00e9vitablement la question : comment pouvons-nous les financer ? Stephanie Kelton montre \u00e0 quel point cette question est malavis\u00e9e en utilisant les id\u00e9es de la th\u00e9orie mon\u00e9taire moderne (MMT), une approche radicalement diff\u00e9rente de l’utilisation de nos ressources pour maximiser notre potentiel en tant que soci\u00e9t\u00e9. Tout ce qu’on nous a fait croire sur les d\u00e9ficits et le r\u00f4le de l’argent et des d\u00e9penses publiques dans l’\u00e9conomie est faux, en particulier la crainte que les d\u00e9ficits mettent en danger notre prosp\u00e9rit\u00e9 \u00e0 long terme. Plut\u00f4t que de poser la question autodestructrice de savoir comment payer les am\u00e9liorations cruciales dont notre soci\u00e9t\u00e9 a besoin, Kelton se demande quels sont les d\u00e9ficits qui comptent r\u00e9ellement ? Quelle est la meilleure fa\u00e7on de mettre en balance le risque d’inflation et les avantages d’une soci\u00e9t\u00e9 plus largement prosp\u00e8re, plus s\u00fbre, plus propre et plus s\u00e9curis\u00e9e ? \u00bb<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab Ce livre retrace la relation entre l’homme et l’\u00e9nergie, de la ma\u00eetrise du feu aux derni\u00e8res technologies. Dans cette longue histoire, le XIXe<\/sup> si\u00e8cle, le si\u00e8cle du charbon, est celui de la d\u00e9couverte de la plupart des sources que nous utilisons aujourd’hui et des modes relatifs de leur exploitation, tandis que le XXe si\u00e8cle, le si\u00e8cle le plus vorace en \u00e9nergie et en ressources, est celui du passage des politiques nationales des sources d’\u00e9nergie \u00e0 la g\u00e9opolitique de l’\u00e9nergie capable de d\u00e9clencher des guerres et de laisser en h\u00e9ritage des tensions non r\u00e9solues pour le nouveau mill\u00e9naire. Plusieurs catastrophes c\u00e9l\u00e8bres, telles que les accidents de Tchernobyl et de Fukushima, font partie de cette histoire. De plus en plus, le jeu de l’\u00e9nergie implique des guerres pour la propri\u00e9t\u00e9 des sources et des mati\u00e8res premi\u00e8res, le pillage des territoires et des pays les plus faibles, et les dommages environnementaux. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab <\/strong>Cette histoire \u2013 celle de l\u2019exp\u00e9dition de Fernand de Magellan et de Juan Sebasti\u00e1n Elcano \u2013, on nous l\u2019a toujours racont\u00e9e tambour battant et sabre au clair, comme celle de l\u2019entr\u00e9e triomphale de l\u2019Europe, et de l\u2019Europe seule, dans la modernit\u00e9. Et si l\u2019on changeait de ton ? Et si l\u2019on poussait \u00e0 son extr\u00eame limite, jusqu\u2019\u00e0 le faire craquer, le genre du r\u00e9cit d\u2019aventures ? Et si l\u2019on se tenait sur la plage de Cebu et dans les mangroves de Born\u00e9o, et non plus sur le gaillard d\u2019arri\u00e8re de la Victoria\u2009<\/em> ? Et si l\u2019on faisait peser plus lourd, dans la balance du r\u00e9cit, ces mondes que les Espagnols n\u2019ont fait qu\u2019effleurer ? Et si l\u2019on accordait \u00e0 l\u2019ensemble des \u00eatres et des choses en pr\u00e9sence une \u00e9gale dignit\u00e9 narrative ? Et si les Indiens avaient un nom et endossaient, le temps d\u2019un esclandre, le premier r\u00f4le ? Et si l\u2019Asie \u2013\u2009une fois n\u2019est pas coutume\u2009\u2013 tenait aussi la plume ? Que resterait-il, alors, du conte dont nous nous sommes si longtemps berc\u00e9s ? La v\u00e9rit\u00e9, peut-\u00eatre, tout simplement. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab Joseph Kabris a eu une vie extraordinaire. N\u00e9 \u00e0 Bordeaux vers 1780, engag\u00e9 sur un baleinier \u00e0 15 ans, il s\u2019\u00e9chappe pour s\u2019installer sur l\u2019une des \u00eeles Marquises, Nuku Hiva. L\u00e0, dans ce monde inconnu qui lui est inconnu et o\u00f9 s\u00e9vit le cannibalisme, il devient un guerrier redout\u00e9. Tatou\u00e9 de la t\u00eate aux pieds, il fait siennes les pratiques des insulaires, leurs gestes et leurs croyances, il apprend leur langue au point d\u2019en oublier la sienne. Jusqu\u2019\u00e0 la venue, en 1804, d\u2019un navire russe dont le capitaine l\u2019arrache \u00e0 sa vie et le conduit en Russie. Kabris, pour vivre, apprend alors \u00e0 montrer son corps couvert de marques bleues et \u00e0 raconter sa vie, \u00e0 lui donner les traits d\u2019une \u00e9pop\u00e9e. Il regagne la France o\u00f9, parcourant les foires, il devient le monde en personne. Il est mort \u00e0 42 ans. Jamais il n\u2019aura revu son \u00eele ni sa famille. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab <\/strong>Juli\u00e1n Casanova propose une nouvelle approche des manifestations de violence r\u00e9currentes et parfois continues qui, du terrorisme anarchiste aux guerres de succession en Yougoslavie, ont marqu\u00e9 de leur sang et de leur feu l’histoire de l’Europe du XXe<\/sup> si\u00e8cle. Il met en lumi\u00e8re la violence coloniale, le nettoyage ethnique, le g\u00e9nocide, la guerre et la violence sexuelle, o\u00f9 les bourreaux, les meurtriers et les violeurs ont cr\u00e9\u00e9 leurs propres rituels de torture et de mort, pratiqu\u00e9s individuellement ou en groupe, vus par beaucoup d’autres, victimes, t\u00e9moins et apprentis criminels. Ce sont de multiples histoires qui se chevauchent et s’entrem\u00ealent, de l’Espagne \u00e0 la Russie, de la Baltique \u00e0 la M\u00e9diterran\u00e9e, pour d\u00e9couvrir la logique de la violence. Et dans le r\u00e9cit, l’id\u00e9ologie de la race et de la nation, les moments de crise engendr\u00e9s par les guerres et les r\u00e9volutions et les projets d’utopies totalisantes ressortent comme les fils conducteurs. C\u2019est l\u2019histroire d\u2019un si\u00e8cle de violence indompt\u00e9e, avec des cicatrices visibles ou cach\u00e9es de massacre et de destruction. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab La Chine revendique une civilisation vieille de 5 000 ans, mais la \u00ab Chine \u00bb en tant que pays et peuple unifi\u00e9, selon Bill Hayton, a \u00e9t\u00e9 cr\u00e9\u00e9e bien plus r\u00e9cemment par un petit groupe d’intellectuels. Il montre comment les probl\u00e8mes g\u00e9opolitiques actuels de la Chine – les destins de Hong Kong, de Ta\u00efwan, du Tibet, du Xinjiang et de la mer de Chine m\u00e9ridionale – sont n\u00e9s de la lutte pour la cr\u00e9ation d’un \u00c9tat-nation moderne. \u00c0 la fin du XIXe<\/sup> et au d\u00e9but du XXe<\/sup> si\u00e8cle, les r\u00e9formateurs et les r\u00e9volutionnaires ont adopt\u00e9 des id\u00e9es \u00e9trang\u00e8res pour \u00ab inventer \u00bb une nouvelle vision de la Chine. En affirmant une version particuli\u00e8re et politis\u00e9e du pass\u00e9, le gouvernement a renforc\u00e9 sa revendication d’un vaste territoire s’\u00e9tendant du Pacifique \u00e0 l’Asie centrale. Bill Hayton montre comment le remaniement du pass\u00e9 de la R\u00e9publique l’a non seulement aid\u00e9e \u00e0 justifier son droit \u00e0 gouverner il y a un si\u00e8cle, mais continue \u00e0 motiver et \u00e0 orienter la politique aujourd’hui. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab Un lieutenant du Kaiserreich, un officier de la Wehrmacht et un chef de section de la Task Force Kunduz en 2010 ont plus en commun que nous le pensons. C\u2019est la conclusion surprenante \u00e0 laquelle est parvenue S\u00f6nke Neitzel en examinant la \u00ab culture guerri\u00e8re \u00bb allemande sous toutes ses facettes. Sa conclusion : les soldats suivent la logique interne de l\u2019arm\u00e9e, ils sont cens\u00e9s se battre et aussi tuer. Cela vaut pour les grandes batailles de la Premi\u00e8re Guerre mondiale, la guerre d\u2019agression criminelle de la Wehrmacht, mais aussi pour les missions \u00e9trang\u00e8res de la Bundeswehr. Neitzel traverse le champ de tension entre la soci\u00e9t\u00e9 et l\u2019arm\u00e9e et montre comment la culture de la guerre a chang\u00e9 au cours des \u00e9poques. 75 ans apr\u00e8s la fin de la guerre, l\u2019objectif est de red\u00e9finir la relation ambivalente entre les Allemands et leur arm\u00e9e \u00bb.<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab L’ouragan Katrina a touch\u00e9 terre \u00e0 la Nouvelle-Orl\u00e9ans le 29 ao\u00fbt 2005, mais les d\u00e9cisions qui ont provoqu\u00e9 la catastrophe s’\u00e9tendent sur tout le XXe<\/sup> si\u00e8cle. Apr\u00e8s que la ville ait subi un ouragan majeur en 1915, son Conseil des eaux et des \u00e9gouts a estim\u00e9 que les promoteurs pouvaient construire des logements en toute s\u00e9curit\u00e9, loin des hauteurs, pr\u00e8s du Mississippi. C’est ainsi que la Nouvelle-Orl\u00e9ans s’est d\u00e9velopp\u00e9e dans des plaines qui d\u00e9pendaient d’importantes subventions gouvernementales pour rester \u00e0 sec. Lorsque le syst\u00e8me de digues d\u00e9fectueux entourant la ville et ses banlieues s’est effondr\u00e9, ce sont ces quartiers qui ont \u00e9t\u00e9 d\u00e9vast\u00e9s. Les maisons qui ont \u00e9t\u00e9 inond\u00e9es appartenaient \u00e0 des Louisianais noirs et blancs, riches et pauvres. L’inondation de Katrina a balay\u00e9 la ville du XXe<\/sup> si\u00e8cle. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab Que tous les gens – vraiment tous – devrait \u00eatre \u00e9gaux a \u00e9t\u00e9 consid\u00e9r\u00e9 comme absurde pendant la plus longue partie de l\u2019histoire humaine. L’historienne Hedwig Richter raconte comment cette id\u00e9e r\u00e9volutionnaire est n\u00e9e, a progressivement pris racine en Allemagne apr\u00e8s y avoir \u00e9t\u00e9 si radicalement rejet\u00e9e. Le d\u00e9senchantement vis-\u00e0-vis de la politique et le faible taux de participation aux \u00e9lections sonnent l’alarme : La d\u00e9mocratie en crise ! Mais d\u00e8s le d\u00e9but, il a fallu des efforts particuliers – de l’alcool \u00e0 l’argent en passant par la coercition de l’\u00c9tat – pour amener les gens \u00e0 voter. Hedwig Richter raconte l’histoire de la d\u00e9mocratie comme une chronologie d’erreurs, de co\u00efncidences et de processus d’apprentissage, avec la rupture civilisationnelle de l’Holocauste en son centre. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab Tout au long de l’histoire, la r\u00e9sistance \u00e0 la violence, au sadisme et \u00e0 la cruaut\u00e9 a relativement rarement pris la forme d’une r\u00e9bellion ouverte. Que ce soit dans la traite transatlantique des esclaves ou dans les camps de concentration nazis, face au manque de possibilit\u00e9s d’action, \u00e0 la peur de la mort et \u00e0 la privation de droits, la seule issue \u00e9tait souvent d’\u00e9chapper \u00e0 l’emprise des d\u00e9tenteurs du pouvoir par la fuite, le sabotage, mais aussi par l’avortement, l’infanticide, les gr\u00e8ves de la faim, l’automutilation et le suicide. Iris D\u00e4rmann retrace l’histoire de la violence dans la fabrication de la servitude et de l’esclavage humains et l’imbrique dans la politique du corps et les formes de r\u00e9sistance de l’inutilit\u00e9. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab D\u00e8s le IIIe<\/sup> si\u00e8cle, Saint-Maurice, un \u00c9gyptien, est devenu le chef de la l\u00e9gendaire l\u00e9gion th\u00e9baine romaine. Depuis lors, les rencontres entre ceux que l’on d\u00e9finit comme \u00ab Africains \u00bb et ceux que l’on appelle \u00ab Europ\u00e9ens \u00bb ont \u00e9t\u00e9 tr\u00e8s vari\u00e9es. Pourtant, on pense encore g\u00e9n\u00e9ralement que la pr\u00e9sence des Africains et des Afro-Europ\u00e9ens en Europe est r\u00e9cente. Olivette Otele retrace le long h\u00e9ritage afro-europ\u00e9en \u00e0 travers la vie d’individus \u00e0 la fois ordinaires et extraordinaires. Elle d\u00e9voile un pass\u00e9 oubli\u00e9, depuis l’empereur Septime S\u00e9v\u00e8re jusqu’aux Africains asservis vivant en Europe \u00e0 la Renaissance, en passant par les migrants actuels qui se d\u00e9placent vers les villes europ\u00e9ennes. \u00bb<\/p>\n\n\n\nYannick Ripa, Histoire f\u00e9minine de la France. De la R\u00e9volution \u00e0 la loi Veil<\/em>, Belin<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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Pascal Ory, Qu\u2019est-ce qu\u2019une nation ? Une histoire mondiale<\/em>, Gallimard<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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Lorenz M. L\u00fcthi, Cold Wars. Asia. The Middle East. Europe<\/em>, Cambridge University Press<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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Chiara Frugoni, Paure medievali. Epidemie, prodigi, fine del tempo<\/em>, Il Mulino<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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Pierre Charbonnier, Abondance et libert\u00e9. Une histoire environnementale des id\u00e9es politiques<\/em>, La D\u00e9couverte<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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Stefan J. Link, Forging Global Fordism : Nazi Germany, Soviet Russia, and the Contest over the Industrial Order<\/em>, Princeton University Press<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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Mira L. Siegelberg, Statelessness. A Modern History<\/em>, Harvard University Press<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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Pavlina R. Tchereva, The Case for a Job Guarantee<\/em>, Wiley<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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Groupe Cynorhodon, Dictionnaire critique de l\u2019Anthropoc\u00e8ne<\/em>, CNRS \u00c9ditions <\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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Paul Betts,<\/strong> Ruin and Renewal. Civilizing Europe after World War II<\/em><\/strong>, Basic Books<\/h2>\n\n\n\n
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Stephanie Kelton, The Deficit Myth. Modern Monetary Theory and How to Build a Better Economy,<\/em> John Murray Press<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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Grazia Pagnotta, Prometeo a Fukushima. Storia dell\u2019energia dall\u2019antichita ad oggi<\/em>, Einaudi<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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Romain Bertrand, Qui a fait le tour de quoi ? L\u2019affaire Magellan<\/em>, Verdier<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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Christophe Granger, Joseph Kabris ou les possibilit\u00e9s d\u2019une vie (1780-1822)<\/em>, Anamosa<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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Julian Casanova, Una violencia indomita, Critica. El Siglo XX europeo<\/em>, Critica<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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Bill Hayton, The Invention of China<\/em>, Yale University Press<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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S\u00f6nke Neitze, Deutsche Krieger – Vom Kaiserreich zur Berliner Republik \u2013 eine Milit\u00e4rgeschichte, <\/em>Ullstein<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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Andy Horowitz, Katrina. A History, 1915-2015<\/em>, Harvard University Press<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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Hedwig Richter, Demokratie. Eine deutsche Aff\u00e4re<\/em>, C.H. Beck<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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Iris D\u00e4rmann, Undienlichkeit : Gewaltgeschichte und politische Philosophie<\/em>, Matthes & Seitz<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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Olivette Otele, African Europeans. An Untold History<\/em>, Hurst<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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