{"id":8075,"date":"2018-09-16T22:00:45","date_gmt":"2018-09-16T20:00:45","guid":{"rendered":"https:\/\/lldl.eu\/?p=8075"},"modified":"2019-04-06T20:15:18","modified_gmt":"2019-04-06T18:15:18","slug":"guy-verhofstadt-tourne-le-dos-au-spitzenkandidat-pourquoi","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/legrandcontinent.eu\/fr\/2018\/09\/16\/guy-verhofstadt-tourne-le-dos-au-spitzenkandidat-pourquoi\/","title":{"rendered":"Guy Verhofstadt tourne le dos au \u201cSpitzenkandidat\u201d\u2026 pourquoi ?"},"content":{"rendered":"\n

Bruxelles.<\/em> D\u00e9cid\u00e9ment, ces \u00e9lections europ\u00e9ennes commencent de mani\u00e8re \u00e9trange. Alors qu\u2019il est consid\u00e9r\u00e9 comme un des p\u00e8res du Spitzenkandidat <\/em>(soit le processus selon lequel le parti politique europ\u00e9en qui arrive en t\u00eate aux \u00e9lections europ\u00e9ennes doit r\u00e9cup\u00e9rer la Pr\u00e9sidence de la Commission europ\u00e9enne), le chef de l\u2019Alliance des Lib\u00e9raux et des D\u00e9mocrates pour l\u2019Europe au Parlement europ\u00e9en, Guy Verhofstadt, a d\u00e9cid\u00e9 de changer de strat\u00e9gie.<\/p>\n\n\n\n

Dans une interview accord\u00e9e \u00e0 Ouest-France (1<\/strong>), Verhofstadt est clair, cette proc\u00e9dure mise en place au forcing contre le Conseil europ\u00e9en en 2014 \u201creste un syst\u00e8me o\u00f9 c\u2019est madame Merkel qui d\u00e9cide qui est le prochain pr\u00e9sident de la Commission.\u201d Une d\u00e9claration qui a surpris la bulle europ\u00e9enne, y compris son propre camp mais qui a un avantage : aider Verhofstadt \u00e0 se rapprocher d\u2019Emmanuel Macron. Le Pr\u00e9sident fran\u00e7ais avait \u00e9mis en f\u00e9vrier 2018 les m\u00eames critiques sur ce candidat t\u00eate de liste pour l\u2019ex\u00e9cutif europ\u00e9en. Ainsi, d\u00e9but septembre, le chef de la R\u00e9publique en Marche Christophe Castaner avait qualifi\u00e9 le Spitzenkandidat<\/em> \u201cd\u2019anomalie d\u00e9mocratique\u201d vu qu\u2019il n\u2019\u00e9tait pas compl\u00e9t\u00e9 par des listes transnationales aux europ\u00e9ennes. Verhofstadt, qui courtise Macron depuis son \u00e9lection, s\u2019est rang\u00e9 \u00e0 cette id\u00e9e.<\/p>\n\n\n\n

\u201cOn \u00e9tait parmi les principaux d\u00e9fenseurs du syst\u00e8me du Spitzen, comme une \u00e9tape vers une d\u00e9mocratie transnationale europ\u00e9enne, ceux qui ont voulu promouvoir ce principe sont en train de le tuer\u201d a ajout\u00e9 l\u2019ancien Premier ministre, une accusation \u00e0 peine voil\u00e9e contre le Parti populaire europ\u00e9en, qui selon une source parlementaire \u201csera toujours en t\u00eate aux \u00e9lections europ\u00e9ennes\u201d. Mais quoique.<\/p>\n\n\n\n

En effet, si le PPE a lanc\u00e9 sa campagne (avec pour l\u2019instant seul Manfred Weber comme candidat), Macron et Verhofstadt envisagent un risque non-n\u00e9gligeable de voir les partis populistes de droite arriver en t\u00eate en mai 2019. Ce qui de fait va cr\u00e9er un probl\u00e8me constitutionnel europ\u00e9en pour la t\u00eate de la Commission. Dire non au \u201cSpitzen\u201d, c\u2019est aussi parier que les leaders europ\u00e9ens vont reprendre la main sur la nomination pour la Commission europ\u00e9enne. Ce qui a pour cons\u00e9quence de favoriser des outsiders comme la commissaire \u00e0 la concurrence (lib\u00e9rale) Margrethe Vestager \u2026 mais aussi le n\u00e9gociateur du Brexit et membre du PPE Michel Barnier (qui ne pourra pas faire campagne vu que les n\u00e9gociations du Brexit seront probablement termin\u00e9es apr\u00e8s la proc\u00e9dure interne des conservateurs). Reste \u00e0 savoir si les lib\u00e9raux europ\u00e9ens, \u00e0 Madrid dans quelques semaines, seront d\u2019accord avec la strat\u00e9gie.<\/p>\n\n\n\n

Perspectives :
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