{"id":69617,"date":"2020-04-23T20:46:30","date_gmt":"2020-04-23T18:46:30","guid":{"rendered":"https:\/\/legrandcontinent.eu\/fr\/?p=69617"},"modified":"2020-04-23T20:46:32","modified_gmt":"2020-04-23T18:46:32","slug":"limpact-du-covid-19-sur-le-commerce-et-lintegration-de-lafrique","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/legrandcontinent.eu\/fr\/2020\/04\/23\/limpact-du-covid-19-sur-le-commerce-et-lintegration-de-lafrique\/","title":{"rendered":"L’impact du Covid-19 sur le commerce et l’int\u00e9gration de l’Afrique"},"content":{"rendered":"\n
La propagation du virus n’a pas encore frapp\u00e9 les pays africains de plein fouet, mais ses effets se font d\u00e9j\u00e0 sentir. De nombreux pays africains sont tributaires des produits de base et leurs \u00e9changes commerciaux avec le reste du monde d\u00e9passent encore ceux avec les autres pays africains. <\/span>1<\/sup><\/a><\/span><\/span> Les premi\u00e8res \u00e9valuations du Fonds mon\u00e9taire international (FMI) <\/span>2<\/sup><\/a><\/span><\/span> sont claires : la pand\u00e9mie a plong\u00e9 l’\u00e9conomie mondiale dans la r\u00e9cession. Le ralentissement de la croissance mondiale s’accompagnera d’un ralentissement de la demande de produits de base africains, tels que le p\u00e9trole, les min\u00e9raux, le cacao et le caf\u00e9. On constate \u00e9galement une baisse des envois de fonds.<\/p>\n\n\n\n Le commerce intra-africain est faible par rapport \u00e0 d’autres r\u00e9gions, comme l’Asie et l’Europe. En 2018, 15 % des exportations totales <\/span>3<\/sup><\/a><\/span><\/span> de l’Afrique \u00e9taient destin\u00e9es \u00e0 d’autres pays africains. Ce chiffre n’inclut toutefois pas le commerce transfrontalier informel (ICBT), qui est particuli\u00e8rement vuln\u00e9rable \u00e0 la pand\u00e9mie. Le commerce transfrontalier informel varie consid\u00e9rablement d’un bout \u00e0 l’autre du continent. Les produits agricoles (par exemple le ma\u00efs, le riz) font souvent l’objet d’\u00e9changes commerciaux, ce qui en fait un secteur important pour la s\u00e9curit\u00e9 alimentaire. La plupart des commer\u00e7ants informels sont des femmes ; plus de la moiti\u00e9 en Afrique occidentale et centrale et environ 70 % en Afrique australe, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) <\/span>4<\/sup><\/a><\/span><\/span>. Bien qu’une grande partie de la CIAB ne passe pas toujours par les postes fronti\u00e8res, les restrictions frontali\u00e8res et autres sur la circulation des personnes, auront un impact.<\/p>\n\n\n\n Le March\u00e9 commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) fait partie des communaut\u00e9s \u00e9conomiques r\u00e9gionales qui ont mis en place des r\u00e9gimes commerciaux simplifi\u00e9s (STR) pour les petits commer\u00e7ants <\/span>5<\/sup><\/a><\/span><\/span>. Certains, comme la Communaut\u00e9 de d\u00e9veloppement de l’Afrique australe (CDAA), ne l’ont pas fait. De nombreux pays ont \u00e9galement mis en place des minima<\/em> dans leur r\u00e9glementation douani\u00e8re, avec des plafonnements pour les taux des droits de douane forfaitaires applicables aux importations. Le 7 avril, la CDAA a adopt\u00e9 des lignes directrices r\u00e9gionales, dans le but d\u2019harmoniser et faciliter le transport transfrontalier pendant la pand\u00e9mie <\/span>6<\/sup><\/a><\/span><\/span>. L’objectif est, entre autres, de faciliter la circulation des \u00ab biens essentiels \u00bb, tels que le carburant, la nourriture, les m\u00e9dicaments et les intrants agricoles. Sans doute bien intentionn\u00e9e, une telle mesure pr\u00e9sente un inconv\u00e9nient. Les restrictions commerciales pour les biens \u00ab non essentiels \u00bb auront un impact sur la viabilit\u00e9 \u00e9conomique de toutes les entreprises dans les cha\u00eenes d’approvisionnement r\u00e9gionales, et toucheront de mani\u00e8re disproportionn\u00e9e les petites entreprises et les entreprises informelles.<\/p>\n\n\n\n Toutefois, les lignes directrices de la SADC encouragent le pr\u00e9d\u00e9douanement, le traitement par guichet unique et les plateformes num\u00e9riques, ainsi que le partage d’informations sur les mesures. Cela permettra d’am\u00e9liorer la transparence et la certitude pour le secteur priv\u00e9 et les consommateurs. Il est \u00e0 esp\u00e9rer que COVID-19 sera un facteur d’impulsion pour acc\u00e9l\u00e9rer l’adoption de solutions commerciales num\u00e9riques.<\/p>\n\n\n\n De nombreux pays mettent en \u0153uvre des r\u00e9glementations relatives au transport, au fret et aux fronti\u00e8res. Voici quelques-unes de ces mesures <\/span>7<\/sup><\/a><\/span><\/span> :<\/p>\n\n\n\n Les mesures adopt\u00e9es par les grandes \u00e9conomies auront un impact significatif dans leurs sous-r\u00e9gions. L’Afrique du Sud est un bon exemple. Ses entreprises de transport, de logistique, de vente en gros et au d\u00e9tail font partie int\u00e9grante de nombreuses cha\u00eenes d’approvisionnement dans toute l’Afrique orientale et australe. Toute mesure qui \u00e9toufferait le fonctionnement de ces cha\u00eenes d’approvisionnement et entraverait la circulation transfrontali\u00e8re des marchandises aurait de graves cons\u00e9quences pour la r\u00e9gion ainsi que pour ces secteurs en Afrique du Sud.<\/p>\n\n\n\n Les secteurs du transport, de la logistique et de la distribution ne sont pas les seuls \u00e0 \u00eatre touch\u00e9s. Le secteur du tourisme est particuli\u00e8rement touch\u00e9. Le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Maroc, l’\u00eele Maurice et de nombreux autres pays africains ont introduit des restrictions sur les voyages internationaux ; certains interdisent l’arriv\u00e9e de passagers internationaux <\/span>8<\/sup><\/a><\/span><\/span>. L’Union africaine estime que le secteur du tourisme et des voyages en Afrique pourrait perdre au moins 50 milliards de dollars et au moins 2 millions d’emplois directs et indirects, en raison du COVID-19 <\/span>9<\/sup><\/a><\/span><\/span>.<\/p>\n\n\n\nCommerce et int\u00e9gration intra-africains<\/strong><\/h4>\n\n\n\n
Quelles sont les mesures mises en \u0153uvre par les pays ?<\/strong><\/h4>\n\n\n\n
Qu’en est-il des services ?<\/strong><\/h4>\n\n\n\n