{"id":69076,"date":"2020-04-19T16:29:45","date_gmt":"2020-04-19T14:29:45","guid":{"rendered":"https:\/\/legrandcontinent.eu\/fr\/?p=69076"},"modified":"2020-04-19T16:55:20","modified_gmt":"2020-04-19T14:55:20","slug":"le-tracage-des-contacts-la-solution-contre-le-coronavirus","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/legrandcontinent.eu\/fr\/2020\/04\/19\/le-tracage-des-contacts-la-solution-contre-le-coronavirus\/","title":{"rendered":"Le tra\u00e7age des contacts, la solution contre le coronavirus ?"},"content":{"rendered":"\n

Bruxelles.<\/em> Au sein de l’Union europ\u00e9enne, la r\u00e9ouverture se fera-t-elle gr\u00e2ce au num\u00e9rique ? Il semble que oui : pour arr\u00eater la propagation de Covid-19 et repartir, de nombreux pays europ\u00e9ens ont d\u00e9j\u00e0 utilis\u00e9 les nouvelles technologies, de mani\u00e8re plus ou moins invasive pour la vie priv\u00e9e. Certains pays, comme la France ou la Belgique, utilisent des drones pour contr\u00f4ler le respect du confinement ; d’autres, comme l’Espagne ou le Portugal, ont mis en place des applications d’autodiagnostic pour permettre aux citoyens qui se croient contamin\u00e9s de se d\u00e9clarer au syst\u00e8me de sant\u00e9 national et de recevoir de l’aide. En outre, la plupart des pays utilisent d\u00e9j\u00e0 les donn\u00e9es t\u00e9l\u00e9phoniques pour suivre les d\u00e9placements de leurs citoyens.<\/p>\n\n\n\n

Mais aujourd’hui, alors que l’inqui\u00e9tude en Europe et dans le monde entier se d\u00e9place vers la question de savoir comment et quand lever les restrictions, les applications de tra\u00e7age des contacts sont de plus en plus utilis\u00e9es : de nombreux \u00c9tats commencent \u00e0 envisager de d\u00e9velopper des applications pour surveiller le confinement ou le contact de personnes contamin\u00e9es, et l’on assiste \u00e0 une v\u00e9ritable course de la part des d\u00e9veloppeurs et des entreprises, grandes et petites, dont Google et Apple, pour fournir aux gouvernements des outils pouvant \u00eatre utilis\u00e9s \u00e0 grande \u00e9chelle<\/span>1<\/sup><\/a><\/span>. Cette course s’inspire du succ\u00e8s des solutions mises en place dans certains pays asiatiques, comme TraceTogether \u00e0 Singapour, qui a r\u00e9ussi \u00e0 r\u00e9duire consid\u00e9rablement l’\u00e9pid\u00e9mie<\/span>2<\/sup><\/a><\/span>. L’id\u00e9e de base est que le fait de pouvoir suivre et isoler efficacement les personnes malades contribuerait \u00e0 r\u00e9duire la n\u00e9cessit\u00e9 de verrouillages \u00e0 grande \u00e9chelle et permettrait ainsi \u00e0 l’\u00e9conomie de red\u00e9marrer.<\/p>\n\n\n\n

Cependant, ces applications soul\u00e8vent plus d’un doute quant \u00e0 la protection de la vie priv\u00e9e\u00a0\u2013\u00a0surtout dans l’Union europ\u00e9enne, qui a une r\u00e9glementation assez stricte en la mati\u00e8re. Pour cette raison, et pour mettre de l’ordre dans les diff\u00e9rentes propositions nationales \u00e0 l’\u00e9tude, la Commission europ\u00e9enne a publi\u00e9, le jeudi 16 avril, un guide \u00e0 l’attention des \u00c9tats membres sur le d\u00e9veloppement des applications de tra\u00e7age des contacts.<\/span>3<\/sup><\/a><\/span>. Selon ce document, par exemple, l’utilisation des donn\u00e9es de localisation est fortement d\u00e9conseill\u00e9e, car elle cr\u00e9e des risques pour la vie priv\u00e9e et la s\u00e9curit\u00e9\u00a0\u2013\u00a0un des fleurons de l’Union dans sa qu\u00eate de souverainet\u00e9 num\u00e9rique<\/span>4<\/sup><\/a><\/span>. Une bien meilleure solution serait l\u2019utilisation de la technologie Bluetooth. En outre, les recommandations pour le d\u00e9veloppement d’applications de tra\u00e7age des contacts soutiennent que ces technologies doivent \u00eatre mises en place sur une base volontaire et utiliser des technologies respectueuses de la vie priv\u00e9e, passant que par des donn\u00e9es anonymis\u00e9es.<\/p>\n\n\n\n

Bien que le Contr\u00f4leur europ\u00e9en de la protection des donn\u00e9es (CEPD) ait recommand\u00e9 le d\u00e9veloppement d’une application paneurop\u00e9enne, le lancement d’une telle application coordonn\u00e9e depuis Bruxelles est peu probable. En fait, la Commission se contente de proposer des lignes directrices \u00e0 suivre pour le d\u00e9veloppement d’applications, laissant aux gouvernements nationaux le choix de les d\u00e9velopper ou non et de la mani\u00e8re de le faire<\/span>5<\/sup><\/a><\/span>. En tout cas, pour aider les gouvernements, le consortium paneurop\u00e9en PEPP-PT (Pan-European Privacy-Preserving Proximity Tracing)<\/a> a \u00e9t\u00e9 \u00e9tabli pour rechercher des modules et des outils de suivi et d’interop\u00e9rabilit\u00e9 respectueux de la vie priv\u00e9e, pr\u00eats \u00e0 l’emploi, bien test\u00e9s et valid\u00e9s.<\/p>\n\n\n\n

Un coup d’\u0153il sur ce qui se passe dans les \u00c9tats membres permet de constater des approches profond\u00e9ment diff\u00e9rentes. La carte interactive ci-dessous, qui repr\u00e9sente les pays d\u00e9veloppant des applications de tra\u00e7age num\u00e9rique et ceux qui n’en d\u00e9veloppent pas, est un bon point de d\u00e9part pour analyser la mani\u00e8re dont les pays font face au d\u00e9fi num\u00e9rique contre le coronavirus.<\/p>\n\n\n\n

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