{"id":53674,"date":"2019-11-29T15:40:23","date_gmt":"2019-11-29T14:40:23","guid":{"rendered":"https:\/\/legrandcontinent.eu\/fr\/?p=53674"},"modified":"2019-11-29T16:13:28","modified_gmt":"2019-11-29T15:13:28","slug":"la-nature-infra-ordinaire","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/legrandcontinent.eu\/fr\/2019\/11\/29\/la-nature-infra-ordinaire\/","title":{"rendered":"La nature infra-ordinaire"},"content":{"rendered":"\n

Au fil du Mus\u00e9e des arbres<\/em> nous sont narr\u00e9es les rencontres de l\u2019auteur avec des arbres. Au Portugal, au Danemark, aux \u00c9tats-Unis ou encore en Cor\u00e9e du Sud. Mais \u00e9galement dans ses souvenirs, dans la litt\u00e9rature ou dans la peinture. Chez les botanistes ou chez les po\u00e8tes. On y trouve des descriptions d\u2019arbres, des r\u00e9flexions et des citations sur les arbres, des photographies d\u2019arbres (prises par l\u2019auteur lui-m\u00eame). Le point de d\u00e9part est donc l\u2019observation attentive des arbres, mais ce sujet restreint rejoint une perspective plus vaste. Les arbres d\u2019Europe portent trace de la mondialisation et la colonisation, par certaines esp\u00e8ces exotiques ramen\u00e9es des mondes lointains. Autour de l\u2019arbre se cristallisent d\u2019urgentes questions existentielles, philosophiques aussi bien que politiques : la relation entre l\u2019homme et la nature, la po\u00e9sie et la science, l\u2019amour et la solitude, l\u2019imp\u00e9rialisme europ\u00e9en, l\u2019identit\u00e9 sexuelle, la crise climatique.

Le livre a \u00e9t\u00e9 \u00e9crit pendant sept ans. Ses 562 pages se r\u00e9partissent en huit parties ayant le caract\u00e8re d\u2019essais de voyage, chacune portant le nom d\u2019un lieu et une date : \u00ab Lisbonne 2014 \u00bb, \u00ab France 2016 \u00bb, \u00ab Paris\/Danemark 2017 \u00bb. Trois de ces essais sont sur Lisbonne, car c\u2019est l\u00e0 que se trouve l\u2019arbre dont tout le livre \u00e9merge : l\u2019arbre de Pessoa. Dans un guide de Lisbonne retrouv\u00e9 parmi les papiers laiss\u00e9s par le po\u00e8te portugais Fernando Pessoa, on peut lire \u00e0 propos d\u2019un c\u00e8dre remarquable : \u00ab Ses rames reposent sur du fer forg\u00e9 et couvrent un terrain assez vaste pour contenir quelques centaines de personnes. Sous ce c\u00e8dre, on a install\u00e9 une biblioth\u00e8que publique. \u00bb

D\u00e8s lors, Fernando Pessoa devient une figure aussi centrale que les arbres eux-m\u00eames dans l\u2019ouvrage. C\u2019est le po\u00e8te qui guide le narrateur \u00e0 l\u2019arbre qui deviendra lui-m\u00eame le tronc du livre (et se trouve d\u2019ailleurs \u00eatre un cypr\u00e8s et non un c\u00e8dre). De surcro\u00eet, la figure de Pessoa n\u2019est pas tout \u00e0 fait sans similarit\u00e9s avec celle de l\u2019arbre : le po\u00e8te portugais \u00e9tait connu pour se ramifier dans les h\u00e9t\u00e9ronymes dont il usait pour signer la plupart de ses \u0153uvres. Un de ses alias<\/em>, Alberto Caeiro, \u00e9crivit des po\u00e8mes pastoraux o\u00f9 il notait \u00ab la saine existence des arbres et des plantes \u00bb. Selon Frostholm, cette existence v\u00e9g\u00e9tale est \u00e0 la fois le contraire de l\u2019existence de Pessoa et quelque chose qu\u2019il a profond\u00e9ment d\u00e9sir\u00e9. Il a d\u00e9sir\u00e9 \u00eatre un arbre. Ce ph\u00e9nom\u00e8ne se r\u00e9percute \u00e0 son tour sur le narrateur, au sujet de sa vie amoureuse : \u00ab Je me vois comme un arbre plong\u00e9 dans une sorte d\u2019hibernation, qui a suspendu certaines de ses fonctions. Un \u00eatre avec le calme de l\u2019arbre, dans le meilleur des cas. C\u2019est la pers\u00e9v\u00e9rance de l\u2019arbre \u00e0 laquelle j\u2019aspire. Apparemment, je n\u2019imagine pas qu\u2019un arbre puisse sentir le d\u00e9sir. \u00bb Pessoa et le narrateur r\u00eavent d\u2019un devenir-arbre. On pense alors \u00e0 l\u2019apostrophe d\u2019H\u00f6lderlin aux ch\u00eanes de la for\u00eat : \u00ab Comme je voudrais vivre parmi vous ! \u00bb, r\u00eavant \u00e0 une existence d\u00e9tach\u00e9e de la contrainte du lien socialis\u00e9 qu\u2019est l\u2019amour.

Le narrateur nous explique comment l\u2019arbre est \u00e0 la fois \u00ab un et plusieurs \u00bb : Un tronc + les parties ind\u00e9pendantes de la couronne. Il en va de m\u00eame pour Pessoa : Un homme + ses h\u00e9t\u00e9ronymes. Devenir-arbre c\u2019est aussi devenir \u00ab un et plusieurs \u00bb, qui devient aussi la formule pour l\u2019identit\u00e9 (sexuelle) du narrateur quand il y r\u00e9fl\u00e9chit. Dans cette perspective, l\u2019arbre nous offre un mod\u00e8le alternatif aux termes courants de l\u2019aporie pos\u00e9e par la politique d\u2019identit\u00e9 : \u00e0 l\u2019injonction d\u2019\u00eatre un (y compris en \u00e9tant autre que ce comme quoi on a \u00e9t\u00e9 \u00e9lev\u00e9) ou<\/em> d\u2019\u00eatre plusieurs (une pluralit\u00e9 d\u2019identit\u00e9s instables), l\u2019arbre ouvre la voie \u00e0 la possibilit\u00e9 d\u2019\u00eatre un et<\/em> plusieurs \u00e0 la fois.

Le pr\u00e9c\u00e9dent livre de Frostholm, Paris mode d\u2019emploi<\/em> (Paris en brugsanvisning<\/em>, 2013), \u00e9tait un hommage \u00e0 la po\u00e9tique de Georges Perec, selon lequel l\u2019\u00e9criture doit porter sur \u00ab le banal, le quotidien, l\u2019\u00e9vident, le commun, l\u2019ordinaire, le bruit de fond, l\u2019habituel \u00bb. Non pas l\u2019extra-ordinaire donc, mais l\u2019infra-ordinaire, ou l\u2019infrastructure de l\u2019ordinaire. Dans Le Mus\u00e9e des arbres<\/em>, l\u2019arbre se trouve tir\u00e9 de l\u2019infrastructure de l\u2019ordinaire : l\u2019arbre est le \u00ab bruit de fond \u00bb qui est mis au premier plan. C\u2019est aussi une mani\u00e8re de mettre la po\u00e9tique de Perec au service de l\u2019\u00e9co-critique litt\u00e9raire.

\u00c0 Lisbonne, \u00e0 Copenhague, \u00e0 Paris, le narrateur est un \u00ab botaniste urbain \u00bb : \u00ab Le fl\u00e2neur botanise sur l\u2019asphalte, \u00e9crivait Walter Benjamin. Ici, le botaniste urbain s\u2019y met beaucoup plus litt\u00e9ralement, d\u00e9sirant v\u00e9ritablement conna\u00eetre toute la ville, arbre par arbre, esp\u00e8ce par esp\u00e8ce, arbre par arbre. \u00bb

C\u2019est une man\u0153uvre fondamentale \u00e9co-critique de mettre les ph\u00e9nom\u00e8nes de la nature au premier plan au lieu de les regarder comme pur d\u00e9cor au fond de la sc\u00e8ne de la com\u00e9die humaine. \u00ab What\u2019s the scene ?<\/em> \u00bb demande un American, quand le narrateur du Mus\u00e9e des arbres <\/em>est en train de photographier un grand ch\u00eane sur le coin d\u2019une route de contournement. \u00ab The tree<\/em> \u00bb lui r\u00e9pond ce dernier. Avec Jacques Derrida on pourrait dire que l\u2019\u00e9criture et les photographies de Frostholm mettent en pratique une \u00ab re-marque \u00bb : ils dynamisent la diff\u00e9rence entre le premier plan et le fond, le signifiant et le non-signifiant, le signe et la mati\u00e8re. Au fil des huit essais du livre, le livre que nous tenons dans nos mains nous rappelle qu\u2019il ne parle pas seulement des arbres, mais qu\u2019il en provient \u00e9galement, ceux-ci ayant donn\u00e9 sa mati\u00e8re au papier. Comme l\u2019arbre, le livre a des feuilles, et les feuilles d\u2019arbre que ramasse le narrateur pour les mettre dans son carnet deviennent un journal, au m\u00eame titre que les feuilles sur lesquelles il \u00e9crit.

\u00ab La nature est toujours-d\u00e9j\u00e0 perdue. \u00bb<\/strong><\/em>

Une photographie nous montre une paire d\u2019aiguilles de pin sur la page blanche d\u2019un carnet, lui-m\u00eame pos\u00e9 sur un sol couvert d\u2019autres aiguilles de pin. La page blanche gliss\u00e9e entre le sol couvert d\u2019aiguilles et la paire d\u2019aiguilles isol\u00e9e en fait un signe exemplaire, elle (re)marque la diff\u00e9rence entre mati\u00e8re (les aiguilles sur sol) et signifiant (les aiguilles sur la page). Le texte qui entoure cette photo nous apprend que cette paire d\u2019aiguilles est un signe rituel <\/em> : voyageant sur les traces de Francis Ponge, le narrateur l\u2019a ramass\u00e9e dans le village de La Such\u00e8re o\u00f9 se trouve le pr\u00e9 que Ponge a (d)\u00e9crit dans Le Nouveau Recueil<\/em> (\u00ab Le Pr\u00e9 \u00bb). Face \u00e0 la tombe de Ponge et n\u2019ayant pas apport\u00e9 de fleurs, le narrateur y d\u00e9pose la paire d\u2019aiguilles de pin et prend \u00e0 la place une brindille de cypr\u00e8s.<\/p>\n\n\n\n

\n \n \r\n \r\n \r\n \r\n \r\n <\/picture>\r\n \n <\/a>\n<\/figure>\n\n\n

Or, si quelqu\u2019un a fait s\u2019entrem\u00ealer la mati\u00e8re de la langue et la mati\u00e8re de la nature, c\u2019est bien Francis Ponge, qui laisse se d\u00e9ployer en m\u00eame temps le pr\u00e9 concret, per\u00e7u, et le mot pr\u00e9<\/em> : <\/p>\n\n\n\n

pr\u00e9, par\u00e9, pr\u00e9, pr\u00e8s, pr\u00eat,
le pr\u00e9 gisant ici<\/p>\n\n\n\n

CYPR\u00c8S  : C.Y. sont les initiales de l\u2019auteur et \u00ab PR\u00c8S \u00bb forme presque \u00ab  pr\u00e9  \u00bb. En outre, le cypr\u00e8s est l\u2019arbre en quoi le jeune homme endeuill\u00e9 dans Les M\u00e9tamorphoses<\/em> d\u2019Ovide se trouve transform\u00e9. Le Mus\u00e9e des arbres<\/em> semble habit\u00e9 par la m\u00e9lancolie. Selon le philosophe \u00e9co-critique Timothy Morton, la m\u00e9lancolie est l\u2019affect de l\u2019\u00e9thique de l\u2019\u00e9cologie qu\u2019il nomme \u00e9cologie<\/em> sombre <\/em> : \u00ab Dark ecology is a melancholic ethics<\/em>  \u00bb. Il ne s\u2019agit pas de nostalgie, du souhait de restaurer un paradis perdu, mais bien de m\u00e9lancolie : la rumination du perdu, de ce qu\u2019on est en train de perdre, voire de la perte m\u00eame. La nature est toujours-d\u00e9j\u00e0 perdue, et c\u2019est cette nature perdue (qui sans cesse meurt, pourrit, fermente) qu\u2019il faut s\u2019appliquer \u00e0 sauver. De m\u00eame que l\u2019arbre \u00ab  encapsule \u00bb les accidents qu\u2019il subit (insectes, r\u00e9sine, blessures), Frostholm d\u00e9crit m\u00e9taphoriquement la m\u00e9lancolie comme un chagrin \u00ab  encapsul\u00e9 \u00bb. En m\u00eame temps qu\u2019il est tourn\u00e9 vers la nature, le chagrin encapsul\u00e9 chez le narrateur est aussi un chagrin personnel : sa voix parfois r\u00e9sonne du chagrin de l\u2019amour qu\u2019il a presque abandonn\u00e9, mais pas tout \u00e0 fait \u2014 son amour pour \u00ab M. \u00bb, qui l\u2019accompagnait autrefois dans ces voyages qu\u2019il fait d\u00e9sormais seul.\u00a0

L\u2019\u00e9co-critique \u00ab sombre \u00bb refuse avec insistance de faire de la nature une idylle. Elle est bas\u00e9e sur l\u2019affirmation de \u00ab l\u2019id\u00e9e contingente et n\u00e9cessairement queer<\/em> que nous d\u00e9sirons rester avec un monde mourant \u00bb (Timothy Morton). C\u2019est le monde constamment mourant qu\u2019il faut sauver, non pas la nature comme objet esth\u00e9tis\u00e9 ou spa revitalisant. Il faut oublier les idylles pastorales et les panoramas romantiques pour penser la nature telle qu\u2019elle est pr\u00e9sent\u00e9e dans le Mus\u00e9e des arbres <\/em> : efflorescente, tordue et infiniment emp\u00eatr\u00e9e dans tout ce qu\u2019on appelle humain<\/em>.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

L\u2019\u00e9crivain danois C.Y. 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