{"id":4018,"date":"2018-06-03T22:00:46","date_gmt":"2018-06-03T20:00:46","guid":{"rendered":"https:\/\/lldl.eu\/?p=4018"},"modified":"2019-05-26T19:27:45","modified_gmt":"2019-05-26T17:27:45","slug":"la-rivalite-libyenne-entre-la-france-et-litalie","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/legrandcontinent.eu\/fr\/2018\/06\/03\/la-rivalite-libyenne-entre-la-france-et-litalie\/","title":{"rendered":"La rivalit\u00e9 libyenne entre la France et l’Italie"},"content":{"rendered":"\n

Paris.<\/em> Emmanuel Macron se confirme toujours plus comme le politicien occidental le plus impliqu\u00e9 dans la tentative de r\u00e9soudre la guerre civile libyenne apr\u00e8s la chute de Kadhafi. Le sommet de la semaine derni\u00e8re avec Fayez al Serraj (leader de Tripoli reconnu par la communaut\u00e9 internationale et l’Italie) et Khalifa Haftar (g\u00e9n\u00e9ral contr\u00f4lant Benghazi et une partie de l’est du pays) a \u00e9t\u00e9 un succ\u00e8s en termes d’image et de prestige, mais moins en termes de r\u00e9sultats (5<\/strong>) : un simple document non contraignant appelant \u00e0 de nouvelles \u00e9lections dans l’ann\u00e9e et \u00e0 une \u00ab base constitutionnelle \u00bb non pr\u00e9cis\u00e9e (qui rappelle les promesses faites lors de la derni\u00e8re r\u00e9union qui a eu lieu l’ann\u00e9e pass\u00e9e, toujours en France) (3<\/strong>).<\/p>\n\n\n\n

Il n’est donc pas surprenant que, pour beaucoup, le sommet semble avoir \u00e9t\u00e9 une simple occasion pour la France d’\u00eatre consid\u00e9r\u00e9e, apr\u00e8s le pr\u00e9c\u00e9dent de 2017, comme le seul m\u00e9diateur entre les factions les plus puissantes de l’\u00c9tat nord-africain (4<\/strong>). Cependant, la vision fran\u00e7aise pour le pays n’est pas partag\u00e9e par l’Italie, qui est \u00e9galement impliqu\u00e9e dans le processus de stabilisation de la Libye, en raison de sa proximit\u00e9 g\u00e9ographique et de la pr\u00e9sence d’une ambassade \u00e0 Tripoli, la seule parmi les pays occidentaux. L’Italie, cependant, semble surtout int\u00e9ress\u00e9e \u00e0 r\u00e9soudre le probl\u00e8me du flux incessant de migrants qui traversent le d\u00e9troit de Sicile, un sujet qui n’a pas \u00e9t\u00e9 abord\u00e9 lors du sommet de Paris. Pour sa part, la France y voit en effet un probl\u00e8me secondaire, qui ne l’implique pas, moins important que le r\u00e9tablissement de l’ordre dans la r\u00e9gion, min\u00e9 par plus de 150 factions en conflit, garantie de nouveaux accords commerciaux qui donnent acc\u00e8s aux \u00e9normes ressources naturelles du pays (1<\/strong>). M\u00eame sur le soutien unilat\u00e9ral au g\u00e9n\u00e9ral Haftar, chef de l’arm\u00e9e nationale libyenne autoproclam\u00e9e, les intentions des diplomates des deux pays divergent, juste au moment o\u00f9 la lutte acharn\u00e9e se poursuit sur les nouvelles r\u00e8gles europ\u00e9ennes en mati\u00e8re de droit d’asile (2<\/strong>) .<\/p>\n\n\n\n

Perspectives :<\/strong><\/h4>\n\n\n\n