{"id":276036,"date":"2025-05-02T06:40:00","date_gmt":"2025-05-02T04:40:00","guid":{"rendered":"https:\/\/legrandcontinent.eu\/fr\/?p=276036"},"modified":"2025-05-01T17:45:16","modified_gmt":"2025-05-01T15:45:16","slug":"15-fictions-a-lire-en-mai","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/legrandcontinent.eu\/fr\/2025\/05\/02\/15-fictions-a-lire-en-mai\/","title":{"rendered":"15 fictions \u00e0 lire en mai"},"content":{"rendered":"\n
\u00ab Ver\u00f3nica Balda est journaliste.<\/p>\n\n\n\n
Elle anime l’une des matinales les plus \u00e9cout\u00e9es du pays. <\/p>\n\n\n\n Un jour, elle re\u00e7oit une nouvelle qui va bouleverser sa vie : une jeune femme est tomb\u00e9e du cinqui\u00e8me \u00e9tage d’un immeuble du quartier de Recoleta, \u00e0 Buenos Aires. <\/p>\n\n\n\n L’appartement appartient \u00e0 un entrepreneur agricole renomm\u00e9 et la mort de cette femme est bien plus qu’une simple nouvelle alarmante. Ver\u00f3nica sait qui elle est, une histoire dense et secr\u00e8te les relie. Au fil du roman, le lecteur d\u00e9couvrira diff\u00e9rentes versions des faits, r\u00e9v\u00e9lant \u00e0 quel point un r\u00e9cit peut \u00eatre multiple et subjectif, plein d’artifices et de suppositions. <\/p>\n\n\n\n Ma\u00eetresse dans l’art de cr\u00e9er des atmosph\u00e8res inqui\u00e9tantes et de manier la tension narrative, Claudia Pi\u00f1eiro aborde avec audace un sujet d’une actualit\u00e9 effrayante et d\u00e9voile, \u00e0 travers la possibilit\u00e9 toujours fascinante de la fiction, l’un des liens les plus sombres, intimes et anciens : celui de la prostitution VIP avec le pouvoir en place. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Parution le 29 mai.<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n <\/p>\n\n\n\n <\/p>\n\n\n\n <\/p>\n\n\n\n \u00ab tueuse, et tuante <\/em><\/p>\n\n\n\n est l\u2019\u00e9poque <\/em><\/p>\n\n\n\n \u00e0 nouveau insens\u00e9ment cruelle<\/em><\/p>\n\n\n\n c\u2019est un murmure distinct entre des l\u00e8vres inconnues sur lesquelles on a peur de poser les siennes.<\/em> <\/p>\n\n\n\n Directement \u00e9crit \u00e0 la suite de \u00e7a va bien dans la pluie glac\u00e9e<\/em> (P.O.L, 2024), ce nouveau po\u00e8me intensifie la d\u00e9chirure provoqu\u00e9e par les \u00e9v\u00e9nements tragiques de la guerre \u00e0 Gaza \u2014 dans l\u2019intimit\u00e9, le quotidien, dans l\u2019histoire, dans les oeuvres (po\u00e9sie, sculpture, musique…). <\/p>\n\n\n\n Chaque texte tremble d\u2019esp\u00e9rer que le moment pr\u00e9sent ne soit pas celui o\u00f9 \u00ab la race humaine a peut-\u00eatre besoin du bain de sang et du passage p\u00e9riodique dans la fosse fun\u00e8bre \u00bb (reprenant les mots de Marguerite Yourcenar dans les M\u00e9moires d\u2019Hadrien<\/em>). Le po\u00e8te ajoute : \u00ab Je redoute que ce soit le cas pour la Palestine comme pour Isra\u00ebl \u00bb. <\/p>\n\n\n\n Texte \u00e0 la fois spectaculaire, \u00e9rotique, psalmodique, r\u00e9p\u00e9titif, dissonant, compos\u00e9 de plusieurs moments lyriques arrach\u00e9s \u00e0 la vie, aux \u00e9v\u00e9nements, aux rencontres, notamment de splendides variations autour de la sculpture de Rodin, Iris, messag\u00e8re des dieux<\/em>. voil\u00e0 c\u2019est tout<\/em> est \u00e9crit au bord du pr\u00e9cipice collectif, repoussant la mort, tenant jusqu\u2019au bout \u00e0 \u00ab la condition de voyeur \u00bb, devant le monde et son d\u00e9sastre, sa beaut\u00e9, jusque dans \u00ab l\u2019impasse de la condition humaine \u00bb. Sachant qu\u2019il n\u2019y a de v\u00e9rit\u00e9 que paradoxale : Je vous interdis, vous m\u2019entendez, je vous interdis de perdre espoir<\/em>. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Parution le 15 mai.<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab Qui est cet homme qui trompe le monde de l’art depuis des si\u00e8cles ?<\/p>\n\n\n\n Des \u0153uvres inconnues d’un ma\u00eetre de la Renaissance apparaissent r\u00e9guli\u00e8rement dans des ventes aux ench\u00e8res et des collections priv\u00e9es.<\/p>\n\n\n\n Elles sont parfaitement ex\u00e9cut\u00e9es, peintes sur des toiles du XVIe si\u00e8cle, et pourtant… elles sont fausses. La l\u00e9gende veut que leur auteur soit \u00ab Gemello \u00bb, un g\u00e9nie de la peinture et ma\u00eetre de la contrefa\u00e7on qui vivrait depuis plusieurs si\u00e8cles. Depuis l’\u00e9poque de Napol\u00e9on, les polices de toute l’Europe tentent en vain de le capturer.<\/p>\n\n\n\n Lorsqu’une fondation cr\u00e9\u00e9e par un politicien conservateur annonce l’exposition de portraits inconnus de Martin Luther et Jean Calvin, Jakub Kania, ancien procureur de l’Institut national de la m\u00e9moire nationale et d\u00e9sormais expert en fraude \u00e0 l’assurance, commence \u00e0 avoir des soup\u00e7ons. S’agit-il vraiment de chefs-d’\u0153uvre datant de plusieurs si\u00e8cles ou d’une vaste escroquerie qui permettra \u00e0 la fondation de gagner des millions ? L’enqu\u00eate le m\u00e8ne de la Varsovie contemporaine \u00e0 la Cracovie d’avant-guerre et \u00e0 Vienne, jusqu’\u00e0 l’Europe d’apr\u00e8s-guerre. Avec Ludmi\u0142a Ungier, journaliste et critique d’art, Kania d\u00e9couvre que la mystification va beaucoup plus loin que quiconque aurait pu l’imaginer.<\/p>\n\n\n\n Qui est vraiment \u00ab Gemello \u00bb ?<\/p>\n\n\n\n L’histoire du faussaire est-elle vraie ?<\/p>\n\n\n\n Ou peut-\u00eatre que derri\u00e8re cette myst\u00e9rieuse affaire se cache quelque chose de plus dangereux que la simple contrefa\u00e7on de tableaux ? \u00bb<\/p>\n\n\n\n Publi\u00e9 le 23 avril.<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab Peut-on raconter l’histoire de l’homme le plus puissant de la terre comme le ferait un conteur des si\u00e8cles pass\u00e9s, en m\u00ealant histoire et l\u00e9gende, chronique et mythe, horreur et parodie ?<\/p>\n\n\n\n Pour narrer la vie de son protagoniste encombrant, exag\u00e9r\u00e9 et pr\u00e9destin\u00e9, Stefano Massini part du d\u00e9but : une famille d’origine allemande, une all\u00e9e bien entretenue qui traverse une pelouse parfaitement tondue, une maison nich\u00e9e dans le calme idyllique du Queens.<\/p>\n\n\n\n Pour temp\u00e9rer la l\u00e9gende par l’humour et saboter la mythologie par le sarcasme, Massini entre dans les moindres d\u00e9tails et les relie \u00e0 la trajectoire d’une existence peupl\u00e9e de personnages : les parents, le directeur, le chauffeur, la Golden Wife. Et puis l’avocat, celui qui sent le potentiel de Donald et qui est le premier \u00e0 percevoir son charisme, qui lui enseigne le d\u00e9senchantement et l’utilitarisme. Qui le pousse vers le succ\u00e8s, jusqu’\u00e0 la conqu\u00eate de New York, jusqu’\u00e0 la plus haute tour qui porte son nom.<\/p>\n\n\n\n Pendant ce temps, dans le monde, l’histoire continue : les discours incendiaires de Malcolm X, Lee Oswald qui sort de chez lui arm\u00e9 d’un fusil, Elvis Presley et Frank Sinatra, Muhammad Ali qui vole comme un papillon\u2026<\/p>\n\n\n\n Mais pendant que tout cela se passe, nos yeux sont exclusivement tourn\u00e9s vers les aventures de ce gar\u00e7on \u00e0 la peau rougie et aux cheveux blonds qui devient rapidement un homme, se fait appeler \u00ab Golden Boy \u00bb, s\u00e9duit les filles et ne respecte pas l’autorit\u00e9 des autres. Nous caressons l’herbe des terrains de baseball o\u00f9 il joue, nous le voyons porter son premier costume \u00e9l\u00e9gant et monter dans une Cadillac, nous l’accompagnons dans son ascension triomphale sur le march\u00e9 immobilier\u2026<\/p>\n\n\n\n Jusqu’\u00e0 ce que nous voyons prendre forme sa derni\u00e8re id\u00e9e grandiose : la politique comme strat\u00e9gie de sortie<\/em>.<\/p>\n\n\n\n Au d\u00e9sastre financier, \u00e0 l’obsolescence, \u00e0 la vieillesse, peut-\u00eatre \u00e0 la mort. Stefano Massini \u00e9crit la chanson de geste<\/em> d’un personnage opaque, insaisissable, qui fait du mensonge un art et du succ\u00e8s une obsession.<\/p>\n\n\n\n Voici l’histoire des dix minutes cruciales et des fatalit\u00e9s qui ont fait de Donald J. Trump l’anti-h\u00e9ros du si\u00e8cle dernier et la grande terreur du mill\u00e9naire qui vient de commencer. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Parution le 13 mai.<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n Avec rage et po\u00e9sie, voici le r\u00e9cit cru de la vie de Camila Sosa Villada, de ses origines, de son enfance douloureuse \u2014 un corps de femme clandestin battu par la fureur alcoolique de son p\u00e8re, de son exp\u00e9rience en tant que travesti qui conna\u00eet la prostitution, mais aussi le succ\u00e8s au th\u00e9\u00e2tre, et de l\u00e0, l’\u00e9criture, qui ne peut \u00eatre que radicale, intense, \u00e0 la recherche d’une r\u00e9paration impossible : <\/p>\n\n\n\n \u00ab J’\u00e9cris pour qu’une histoire soit connue.<\/p>\n\n\n\n L’histoire de mon travestisme, de ma famille, de ma tristesse dans l’enfance, de toute cette tristesse pr\u00e9matur\u00e9e qu’\u00e9tait ma famille, de l’alcoolisme de mon p\u00e8re, de les carences de ma m\u00e8re.<\/p>\n\n\n\n Les d\u00e9m\u00e9nagements qui m’\u00e9loignaient pour toujours de mes amis, du climat de mes chambres, de l’habitude des cours, de la s\u00e9curit\u00e9 d’une cachette. <\/p>\n\n\n\n J’\u00e9cris pour pouvoir raconter les images qui ont peupl\u00e9 mon enfance.<\/p>\n\n\n\n Aussi pour raconter la lutte de ma famille contre la pauvret\u00e9, une lutte qui nous a d\u00e9vast\u00e9s et rendus malades de ranc\u0153ur, de d\u00e9samour et d’indiff\u00e9rence, tous contre tous. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Parution le 7 mai.<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab Cet automne-l\u00e0, les taux d\u2019int\u00e9r\u00eat \u00e9taient en baisse, les prix de l\u2019immobilier en hausse, ma famille, mes amis s\u2019inqui\u00e9taient : est-ce qu\u2019il n\u2019\u00e9tait pas temps que j\u2019investisse dans la pierre ?<\/p>\n\n\n\n Avec un peu de chance et un banquier indulgent, je pouvais peut-\u00eatre m\u2019endetter sur trente ans (mon \u00e2ge \u00e0 l\u2019\u00e9poque).<\/p>\n\n\n\n Je n\u2019en avais ni les moyens ni l\u2019envie.<\/p>\n\n\n\n Signant un acte de vente, j\u2019aurais eu la sensation de signer mon propre registre d\u2019\u00e9crou \u2014 et de voir ma libert\u00e9 circonscrite \u00e0 quelques m\u00e8tres carr\u00e9s.<\/p>\n\n\n\n Et puis un appartement, \u00e7a se meuble ; aux meubles, il faudrait toujours pr\u00e9f\u00e9rer son sac de voyage. \u00bb <\/p>\n\n\n\n De Buenos Aires \u00e0 Caracas, Fran\u00e7ois-Henri D\u00e9s\u00e9rable nous embarque dans une formidable travers\u00e9e de l\u2019Am\u00e9rique du Sud.<\/p>\n\n\n\n Cinq mois \u00e0 moto, en stop, en bateau, avec une seule contrainte : emprunter l\u2019itin\u00e9raire qui fut celui d\u2019Alberto Granado et d\u2019Ernesto \u00ab Che \u00bb Guevara, lors du fameux voyage \u00e0 motocyclette, soixante-cinq ans plus t\u00f4t.<\/p>\n\n\n\n Parution le 8 mai.<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab Un \u00e9crivain qui r\u00e9pond curieusement au nom de Juan Jos\u00e9 Mill\u00e1s est charg\u00e9 par le journal pour lequel il travaille d’\u00e9crire ce qui pourrait \u00eatre, selon lui, son dernier reportage. <\/p>\n\n\n\n Il doit donc r\u00e9fl\u00e9chir soigneusement au sujet qui servira de point d’orgue \u00e0 toute une carri\u00e8re. <\/p>\n\n\n\n La recherche du reportage parfait r\u00e9veille en lui le souvenir d’un \u00e9pisode de son pass\u00e9, envelopp\u00e9 dans le brouillard entre r\u00e9alit\u00e9 et imagination, qui le confronte \u00e0 une partie de sa vie oubli\u00e9e au fil des ans.<\/p>\n\n\n\n Qu’est-il arriv\u00e9 au directeur de la succursale de la Banco Hispano Americano qu’il \u00e9tait all\u00e9 visiter un matin de son enfance avec sa m\u00e8re ? Et \u00e0 son ami d’universit\u00e9, Alberto ?<\/p>\n\n\n\n Juan Jos\u00e9 Mill\u00e1s aborde dans cette histoire, \u00e0 la fois \u00e9trange et profonde, le myst\u00e8re de l’identit\u00e9, les limites de la fiction et le pouvoir de la litt\u00e9rature pour donner forme au r\u00e9el. <\/p>\n\n\n\n Ese imb\u00e9cil va escribir una novela<\/em> (\u00ab Cet imb\u00e9cile va \u00e9crire un roman \u00bb) repr\u00e9sente un saut mortel pour Mill\u00e1s en tant que narrateur, qui joue avec le lecteur dans ces pages comme un illusionniste, un magicien des mots, un prestidigitateur \u00e9blouissant. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Parution le 8 mai.<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab Le 4 octobre 1957, les premiers satellites atteignent l’orbite terrestre. <\/p>\n\n\n\n Peu apr\u00e8s, Sputnik voit le jour \u00e0 Berlin-Ouest. <\/p>\n\n\n\n Il grandit entre les histoires de Sala, sa m\u00e8re bien-aim\u00e9e qui oppose ses propres images \u00e0 la r\u00e9alit\u00e9, et les livres de son p\u00e8re Otto.<\/p>\n\n\n\n Tr\u00e8s t\u00f4t, le monde devient sa sc\u00e8ne, tout le monde semble jouer un r\u00f4le \u2014 et comment comprendre la vie autrement ?<\/p>\n\n\n\n Adolescent, il s’enfuit \u00e0 Paris : dans le monde de la litt\u00e9rature et aupr\u00e8s d’Annie, qui lui apprend le d\u00e9sir, l’amour et la jalousie. Puis il revient en Allemagne, en plein dans le monde th\u00e9\u00e2tral des ann\u00e9es 70, marqu\u00e9 par le renouveau. Une p\u00e9riode d’exp\u00e9rimentation effr\u00e9n\u00e9e s’ensuit, jusqu’\u00e0 ce que Sputnik commence \u00e0 deviner qui il est, ou du moins qui il pourrait \u00eatre.<\/p>\n\n\n\n Dans son troisi\u00e8me roman, Christian Berkel se lance \u00e0 nouveau sur les traces de sa vie.<\/p>\n\n\n\n Mais bien davantage qu’un regard en arri\u00e8re, cette histoire est un voyage hors de celle-ci, vers un pr\u00e9sent effroyablement diff\u00e9rent, dans lequel nous ne comprendrons jamais qui nous sommes sans le pass\u00e9. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Parution le 30 mai.<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab Veracruz, sur la c\u00f4te carib\u00e9enne du Mexique, est l\u2019une des villes les plus dangereuses du monde.<\/p>\n\n\n\n C\u2019est aussi le lieu de naissance de Fernanda Melchor, figure incontournable des lettres latino-am\u00e9ricaines. <\/p>\n\n\n\n Avec ce recueil de chroniques litt\u00e9raires, la romanci\u00e8re fait le portrait d\u2019une cit\u00e9 portuaire ravag\u00e9e par le narcotrafic depuis les ann\u00e9es 1970. Dans chaque r\u00e9cit, Fernanda Melchor raconte comment ses habitants vivent sous le joug d\u2019une violence g\u00e9n\u00e9ralis\u00e9e o\u00f9 les fusillades, les r\u00e8glements de compte et la corruption n\u2019\u00e9pargnent personne.<\/p>\n\n\n\n Une ancienne reine du carnaval, accus\u00e9e d\u2019infanticide, est trait\u00e9e comme une paria ; un avocat, convoqu\u00e9 par un membre du cartel Los Zetas, s\u2019arrange avec la v\u00e9rit\u00e9 ; des clandestins dominicains, \u00e9puis\u00e9s par leur travers\u00e9e, croient \u00eatre \u00e0 Miami quand ils accostent \u00e0 Veracruz ; une adolescente, poss\u00e9d\u00e9e par un d\u00e9mon, doit subir un exorcisme.<\/p>\n\n\n\n La r\u00e9alit\u00e9 de Veracruz est cruelle, mais les bourreaux ont aussi des \u00e9lans d\u2019humanit\u00e9, et les victimes leur part d\u2019ombre.<\/p>\n\n\n\n Dans la grande tradition du journalisme litt\u00e9raire qui va de Truman Capote \u00e0 Leila Guerriero, Fernanda Melchor interroge l\u2019origine du mal, en affirmant le pouvoir des mots pour le combattre. L\u2019intelligence de cette observatrice de son temps et de la condition humaine fait d\u2019Ici, c\u2019est pas Miami<\/em> une lecture dont nul ne peut sortir indemne. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Parution le 7 mai.<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab Habitant au dixi\u00e8me et dernier \u00e9tage d’une barre d’immeuble, chef-d’\u0153uvre d’architecture brutaliste \u00e0 l’\u00e9poque du communisme tardif, Tadeusz s’est vu confier par son p\u00e8re une t\u00e2che difficile : aller porter un pr\u00e9cieux, un miraculeux paquet de caf\u00e9 en grains \u00e0 M. Stefan, le seul voisin \u00e0 poss\u00e9der encore un de ces vieux moulins \u00e0 manivelle. <\/p>\n\n\n\n L’exp\u00e9dition n’est pas facile, il faut s’aventurer tout au bout du couloir. Il fait plus de cent m\u00e8tres et il est toujours sombre \u2014 les locataires ne cessent d’y voler les ampoules. <\/p>\n\n\n\n \u00c0 la faveur de cette odyss\u00e9e, Tomasz R\u00f3\u017cycki nous raconte le quartier de son enfance, avec ses monstres, ses demi-dieux, ses ragots, ses petites affaires et ses exploits de l\u00e9gende. Ithaque ? C’est un appartement de 35 m2 que Tadeusz habite avec ses fr\u00e8res et s\u0153urs et leurs parents. <\/p>\n\n\n\n De m\u00eame que la m\u00e9moire de l’auteur, ce long chemin obscur a tout du labyrinthe.<\/p>\n\n\n\n Dans une prose tant\u00f4t lyrique, tant\u00f4t clinique, avec autant d’humour que de go\u00fbt pour la r\u00eaverie, ce panorama d’une enfance au cr\u00e9puscule de l’\u00e9poque communiste est un enchantement. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n Lire son discours lors de la c\u00e9r\u00e9monie du Prix Grand Continent <\/a><\/p>\n\n\n\n Lire sa pi\u00e8ce de doctrine sur l\u2019\u00e9largissement europ\u00e9en<\/a><\/p>\n\n\n\n Rencontrer l\u2019auteur \u00e0 la BnF le 22 mai<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab Au milieu de l’ann\u00e9e 2023, \u00e0 peine remis d’une op\u00e9ration \u00e0 c\u0153ur ouvert, H\u00e9ctor Abad Faciolince a accept\u00e9 l’invitation \u00e0 un salon du livre en Ukraine.<\/p>\n\n\n\n Ce voyage litt\u00e9raire s’est toutefois transform\u00e9 en quelque chose d’autre : explorer les horreurs de l’invasion russe dans la r\u00e9gion de Donetsk, pr\u00e8s du front, en compagnie de quatre autres personnes.<\/p>\n\n\n\n Le dernier jour, pour se dire au revoir, le groupe de voyageurs s’est rendu dans une pizzeria de Kramatorsk pour d\u00eener.<\/p>\n\n\n\n L\u00e0, \u00ab comme un coup de tonnerre \u00bb, ils ont \u00e9t\u00e9 victimes d’un \u00e9v\u00e9nement qui allait les transformer \u00e0 jamais : un missile russe, contenant six cents kilos d’explosifs, s’est abattu en plein centre de la ville, tuant treize personnes et en blessant plus de soixante. L’une des victimes mortelles \u00e9tait la jeune \u00e9crivaine ukrainienne Victoria Am\u00e9lina, guide et compagne de ce voyage testimonial qui s’est termin\u00e9 en trag\u00e9die.<\/p>\n\n\n\n Dans ce r\u00e9cit intense, o\u00f9 la vie, la vieillesse et la mort s’opposent de mani\u00e8re vertigineuse, l’auteur fait la chronique de ces \u00e9v\u00e9nements et revient avec une franchise \u00e9mouvante sur les th\u00e8mes qui ont inspir\u00e9 le meilleur de sa litt\u00e9rature : les effets d\u00e9vastateurs de la violence et de la guerre ; l’indignation face \u00e0 la mort d’innocents ; la culpabilit\u00e9 et la stupeur de ceux qui n’ont pas succomb\u00e9, et leur irr\u00e9pressible envie de raconter ce qu’ils ont vu et de r\u00e9fl\u00e9chir \u00e0 l’exp\u00e9rience \u00e9trange et hasardeuse d’avoir surv\u00e9cu \u2014 une fois de plus. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Parution le 22 mai<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab Mon id\u00e9e est toute simple, non ? Je suis \u00e9tonn\u00e9 de ne pas y avoir pens\u00e9 plus t\u00f4t. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Elon Musk<\/p>\n\n\n\n Parution le 14 mai.<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n <\/p>\n\n\n\n <\/p>\n\n\n\n <\/p>\n\n\n\n <\/p>\n\n\n\n <\/p>\n\n\n\n <\/p>\n\n\n\n <\/p>\n\n\n\n <\/p>\n\n\n\n <\/p>\n\n\n\n \u00ab Lorsqu\u2019elle apprend que sa grand-m\u00e8re est mourante, Adirane quitte Madrid pour retourner dans la maison de son enfance \u00e0 Pasaia, village de p\u00eacheurs sur la c\u00f4te basque espagnole. <\/p>\n\n\n\n Esp\u00e8re-t-elle \u00e9lucider le myst\u00e8re d\u2019une trag\u00e9die qui hante sa famille depuis la guerre civile ? <\/p>\n\n\n\n Ou renouer avec sa propre m\u00e8re, qui vit toujours l\u00e0 ? <\/p>\n\n\n\n Tandis qu\u2019un dialogue, h\u00e9sitant et tourment\u00e9, reprend entre les trois femmes, se dessine une g\u00e9n\u00e9alogie travers\u00e9e par les secrets et les non-dits : Ruth, la grand-m\u00e8re, exil\u00e9e tr\u00e8s jeune pendant la guerre ; Adriana, la m\u00e8re, qui a toujours tu les circonstances de la naissance de sa fille : Adirane, enfin, qui fuit sa petite de cinq ans. <\/p>\n\n\n\n Imbriquant l\u2019histoire intime de trois g\u00e9n\u00e9rations de femmes \u00e0 celle, mouvement\u00e9e, du Pays basque, Aroa Moreno Duran enracine dans un territoire marqu\u00e9 par la violence une puissante r\u00e9flexion sur la maternit\u00e9, la m\u00e9moire et la transmission, maintenant avec brio le suspense jusqu\u2019\u00e0 la derni\u00e8re page. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Lire le discours de r\u00e9ception du Prix Grand Continent <\/a><\/p>\n\n\n\n Lire son compte-rendu publi\u00e9 dans la revue<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab Rossella Casini a un peu plus de vingt ans.<\/p>\n\n\n\n Elle est originaire de Florence.<\/p>\n\n\n\n Elle a un p\u00e8re et une m\u00e8re aimants qui ne lui font manquer de rien.<\/p>\n\n\n\n Elle m\u00e8ne une existence tranquille m\u00eame si nous sommes en Italie, en 1977 \u2014 et que les places sont anim\u00e9es par les contestations politiques, les rues envahies par la col\u00e8re, la violence et l’h\u00e9ro\u00efne.<\/p>\n\n\n\n Du jour au lendemain, Francesco vient bouleverser la vie de Rossella.<\/p>\n\n\n\n C’est un \u00e9tudiant calabrais qui vit loin de chez lui. Le sentiment qui na\u00eet entre eux est quelque chose qu’aucun des deux n’a jamais connu. <\/p>\n\n\n\n Apr\u00e8s quelques mois insouciants, Rossella d\u00e9couvre que la famille de Francesco est li\u00e9e \u00e0 une puissante mafia.<\/p>\n\n\n\n Pendant des vacances \u00e0 Palmi, o\u00f9 elle a emmen\u00e9 ses parents, elle assiste \u00e0 l’\u00e9clatement d’une vendetta : un tourbillon de violence qui emporte tout et tout le monde, dont Rossella choisit de ne pas s’\u00e9chapper, du moins pas sans Francesco. Elle est convaincue que leur amour est si puissant qu’il peut mettre fin au carnage. Qu’il est l\u2019ingr\u00e9dient n\u00e9cessaire pour changer le cours des choses.<\/p>\n\n\n\n Le 22 f\u00e9vrier 1981, Rossella Casini dispara\u00eet myst\u00e9rieusement apr\u00e8s avoir annonc\u00e9 son retour \u00e0 la maison. <\/p>\n\n\n\n Personne ne la reverra jamais.<\/p>\n\n\n\n Bien que son corps n’ait pas \u00e9t\u00e9 retrouv\u00e9, elle est reconnue par l’\u00c9tat comme victime de la ‘ndrangheta.<\/p>\n\n\n\n Roberto Saviano a \u00e9crit le roman de son histoire, une aventure humaine d\u00e9chirante, pleine d’amour, de violence et de courage. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Parution le 7 mai.<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n \u00ab Une jeune fille de la campagne qui prend son destin en main.<\/p>\n\n\n\n L’histoire commence en 1831, \u00e0 la fin du mois d’octobre, lorsque Rozalka Balawender, une enfant paysanne en haillons, une pri\u00e8re aux l\u00e8vres et un corbeau bien dess\u00e9ch\u00e9 dans la main, jure vengeance \u00e0 son ma\u00eetre.<\/p>\n\n\n\n Quinze ans plus tard, v\u00eatue de pantoufles en cachemire et d’une robe en soie, elle se pr\u00e9pare \u00e0 \u00e9pouser un riche fianc\u00e9.<\/p>\n\n\n\n Comment a-t-elle r\u00e9ussi cette ascension sociale ?<\/p>\n\n\n\n Quels crimes et quelle d\u00e9bauche l’y ont conduite ?<\/p>\n\n\n\n Les p\u00e9rip\u00e9ties de cette jeune fille hors du commun racontent l’ascension sociale.<\/p>\n\n\n\n Une histoire o\u00f9 le polonais standard se m\u00eale au dialecte de la campagne lub\u00e9lienne et o\u00f9 des personnages fictifs c\u00f4toient des personnages historiques. V\u00eatue d’un costume d’\u00e9poque, elle participe \u00e0 un d\u00e9bat sur les in\u00e9galit\u00e9s sociales et les chances de s’\u00e9chapper de son milieu d’origine. C’est enfin une histoire sur le pouvoir de la diff\u00e9rence et sur la force qui pousse l’\u00eatre humain \u00e0 \u00e9voluer et \u00e0 changer. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Paru le 23 avril.<\/p>\n\n\n\n Lire plus<\/a><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" \u00ab L’exp\u00e9dition n’est pas facile, il faut s’aventurer tout au bout du couloir. Il fait plus de cent m\u00e8tres et il est toujours sombre \u2014 les locataires ne cessent d’y voler les ampoules. \u00bb<\/p>\n Pour les pages Litt\u00e9rature de la revue<\/a>, ce printemps est un peu particulier : deux livres laur\u00e9ats du Prix Grand Continent paraissent dans leurs traductions fran\u00e7aises.<\/p>\n Elles sont \u00e0 d\u00e9couvrir avec notre s\u00e9lection litt\u00e9raire du mois de mai \u2014 dans les cinq langues de la revue.<\/p>\n","protected":false},"author":10,"featured_media":276047,"comment_status":"closed","ping_status":"closed","sticky":false,"template":"templates\/post-angles.php","format":"standard","meta":{"_acf_changed":false,"_trash_the_other_posts":false,"footnotes":""},"categories":[4344],"tags":[],"geo":[1917],"class_list":["post-276036","post","type-post","status-publish","format-standard","hentry","category-litterature","geo-europe"],"acf":[],"yoast_head":"\n\r\n <\/picture>\r\n \n <\/a>\n<\/figure>\n\n\n
Dominique Fourcade, voil\u00e0 c\u2019est tout<\/em>, P.O.L<\/h2>\n\n\n\n
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Maciej Siembieda, Sobowt\u00f3r<\/em> (Le sosie), Agora<\/h2>\n\n\n\n
\r\n <\/picture>\r\n \n <\/a>\n<\/figure>\n\n\n
Stefano Massini, Donald. Storia molto pi\u00f9 che leggendaria di un Golden Man<\/em>, Einaudi<\/h2>\n\n\n\n
\r\n <\/picture>\r\n \n <\/a>\n<\/figure>\n\n\n
Camila Sosa Villada, El viaje in\u00fatil<\/em>, Tusquets<\/h2>\n\n\n\n
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Fran\u00e7ois-Henri D\u00e9s\u00e9rable, Chagrin d’un chant inachev\u00e9. Sur la route de Che Guevara<\/em>, Gallimard<\/h2>\n\n\n\n
\r\n <\/picture>\r\n \n <\/a>\n<\/figure>\n\n\n
Juan Jos\u00e9 Millas, Ese imb\u00e9cil va a escribir una novela<\/em>, Alfaguara<\/h2>\n\n\n\n
\r\n <\/picture>\r\n \n <\/a>\n<\/figure>\n\n\n
Christian Berkel, Sputnik<\/em>, Ullstein<\/h2>\n\n\n\n
\r\n <\/picture>\r\n \n <\/a>\n<\/figure>\n\n\n
Fernanda Melchor, Ici, c’est pas Miami<\/em>, Grasset<\/h2>\n\n\n\n
\r\n <\/picture>\r\n \n <\/a>\n<\/figure>\n\n\n
Tomasz R\u00f3\u017cycki, Les Voleurs d\u2019ampoules<\/em>, Noir sur blanc \u2014 Prix Grand Continent<\/h2>\n\n\n\n
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H\u00e9ctor Abad Faciolince, Ahora y en la hora<\/em>, Alfaguara<\/h2>\n\n\n\n
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Philippe Claudel, Wanted<\/em>, Stock<\/h2>\n\n\n\n
\r\n <\/picture>\r\n \n <\/a>\n<\/figure>\n\n\n
Aroa Moreno Dur\u00e1n, Retour \u00e0 Pasaia<\/em>, Albin Michel \u2014 Prix Grand Continent<\/h2>\n\n\n\n
\r\n <\/picture>\r\n \n <\/a>\n<\/figure>\n\n\n
Roberto Saviano, L\u2019amore mio non muore<\/em>, Einaudi<\/h2>\n\n\n\n
\r\n <\/picture>\r\n \n <\/a>\n<\/figure>\n\n\n
Renata Bo\u017cek, Wyjarzmiona<\/em> (Exorcis\u00e9e), Marginesy<\/h2>\n\n\n\n
\r\n <\/picture>\r\n \n <\/a>\n<\/figure>\n\n\n