{"id":200403,"date":"2023-09-29T17:00:00","date_gmt":"2023-09-29T15:00:00","guid":{"rendered":"https:\/\/legrandcontinent.eu\/fr\/?p=200403"},"modified":"2023-09-29T19:47:08","modified_gmt":"2023-09-29T17:47:08","slug":"20-livres-a-lire-en-octobre-2","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/legrandcontinent.eu\/fr\/2023\/09\/29\/20-livres-a-lire-en-octobre-2\/","title":{"rendered":"21 livres \u00e0 lire en octobre"},"content":{"rendered":"\n

il Grand Continent, Fratture della guerra estesa. Dall’Ucraina al <\/em>metaverso<\/i>, LUISS University Press<\/h2>\n\n\n\n

\u00ab Que se passe-t-il au c\u0153ur de l\u2019interr\u00e8gne<\/em>  ?<\/p>\n\n\n\n

Dans l\u2019explosion des rivalit\u00e9s g\u00e9opolitiques, la guerre est l\u00e0. Du Donbass au m\u00e9tavers, des fronts se sont ouverts. L\u2019invasion de l\u2019Ukraine par la Russie nous a sid\u00e9r\u00e9s, mais comprendre cet affrontement crucial ne suffit pas. Comment, d\u00e8s lors, organiser le continent  ?<\/p>\n\n\n\n

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Notre \u00e8re est en effet travers\u00e9e par un ph\u00e9nom\u00e8ne occulte et structurant que nous proposons d\u2019appeler la guerre \u00e9tendue. De la technocratie aux nouvelles technologies, ses ramifications sont devenues plan\u00e9taires  : un monde irrigu\u00e9 d\u2019infrastructures qui rec\u00e8lent un empire de donn\u00e9es et articulent un nouvel ordre dont on ne peut d\u00e9terminer encore la forme. Le champ de bataille de la guerre hors limites a \u00e9volu\u00e9.<\/p>\n\n\n\n

Le sol europ\u00e9en est-il en train de changer sous nos pieds  ? \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Vous l’attendiez ? il Grand Continent, version italienne de votre revue, sort enfin en version papier.<\/p>\n\n\n\n

Parution le 20 octobre. En pr\u00e9commande sur le site d\u00e8s le 13 octobre.<\/p>\n\n\n\n

Lire plus et suivre le lancement de l’\u00e9dition italienne<\/a><\/p>\n\n\n\n

Richard Bourke, <\/strong>Hegel\u2019s World Revolutions<\/em><\/strong>, Princeton University Press<\/strong><\/h2>\n\n\n\n

\u00ab Hegel \u00e9tait largement consid\u00e9r\u00e9 comme le plus grand philosophe de son \u00e9poque. Depuis, son \u0153uvre a fa\u00e7onn\u00e9 les d\u00e9bats sur des questions aussi vari\u00e9es que la religion, l’esth\u00e9tique et la m\u00e9taphysique. Sa contribution la plus durable est sa vision de l’histoire et de la politique.<\/p>\n\n\n\n

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Dans Hegel’s World Revolutions<\/em>, Richard Bourke revient aux arguments originaux de Hegel, clarifiant leur v\u00e9ritable importance et \u00e9clairant leur pertinence pour la soci\u00e9t\u00e9 contemporaine. Il montre que l’anatomie du monde moderne est au c\u0153ur de la pens\u00e9e de Hegel. D’une part, il affirmait que la modernit\u00e9 \u00e9tait une d\u00e9livrance de l’asservissement, mais d’autre part, il consid\u00e9rait qu’elle avait lib\u00e9r\u00e9 l’esprit de la r\u00e9flexion critique. <\/p>\n\n\n\n

Richard Bourke explore cette situation difficile dans les termes d’une s\u00e9rie de r\u00e9volutions mondiales qui, selon Hegel, ont inaugur\u00e9 l’essor de la soci\u00e9t\u00e9 civile et l’\u00e9mergence de l’\u00c9tat constitutionnel. Il interpr\u00e8te la pens\u00e9e de Hegel, en particulier sa philosophie de l’histoire, en la repla\u00e7ant dans le contexte de son \u00e9poque. Il retrace ensuite la r\u00e9ception des id\u00e9es politiques de Hegel. \u00c0 rebours de la r\u00e9volte anti-h\u00e9g\u00e9lienne de l’apr\u00e8s Seconde Guerre mondiale, il soutient que le d\u00e9nigrement de la pens\u00e9e h\u00e9g\u00e9lienne par les principaux philosophes a appauvri notre approche de l’histoire et de la politique… \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Parution le 31 octobre<\/p>\n\n\n\n

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Branko Milanovic, <\/strong>Visions of Inequality ; From the French Revolution to the End of the Cold War<\/em><\/strong>, Harvard University Press<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab \u201cComment voyez-vous la r\u00e9partition des revenus \u00e0 votre \u00e9poque et comment et pourquoi pensez-vous qu’elle va changer ? \u00bb C’est la question que Branko Milanovic imagine poser \u00e0 six des \u00e9conomistes les plus influents de l’histoire : Fran\u00e7ois Quesnay, Adam Smith, David Ricardo, Karl Marx, Vilfredo Pareto et Simon Kuznets. En examinant leurs travaux dans le contexte de leur vie, il retrace l’\u00e9volution de la pens\u00e9e sur l’in\u00e9galit\u00e9, montrant \u00e0 quel point les points de vue ont vari\u00e9 selon les \u00e9poques et les soci\u00e9t\u00e9s. En effet, Milanovic affirme qu’on ne peut pas parler d'\u00a0\u00bbin\u00e9galit\u00e9 \u00bb comme d’un concept g\u00e9n\u00e9ral : toute analyse est inextricablement li\u00e9e \u00e0 une \u00e9poque et \u00e0 un lieu particuliers.<\/p>\n\n\n\n

Visions of Inequality <\/em>nous emm\u00e8ne de Quesnay et des physiocrates, pour qui les classes sociales \u00e9taient prescrites par la loi, jusqu’aux trait\u00e9s classiques du XIXe si\u00e8cle de Smith, Ricardo et Marx, qui consid\u00e9raient les classes comme une cat\u00e9gorie purement \u00e9conomique d\u00e9termin\u00e9e par les moyens de production. Il montre comment Pareto a repens\u00e9 la classe comme une question d’\u00e9lites par rapport au reste de la population, tandis que Kuznets a vu l’in\u00e9galit\u00e9 na\u00eetre du foss\u00e9 entre les zones urbaines et les zones rurales. Il explique \u00e9galement pourquoi les \u00e9tudes sur l’in\u00e9galit\u00e9 ont \u00e9t\u00e9 \u00e9clips\u00e9es pendant la guerre froide, avant leur remarquable r\u00e9surgence en tant que pr\u00e9occupation centrale de l’\u00e9conomie d’aujourd’hui. \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Parution le 10 octobre<\/p>\n\n\n\n

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David Petraeus et Andrew Roberts, <\/strong>Conflict ; The Evolution of Warfare from 1945 to the Russian Invasion of Ukraine<\/em><\/strong>, Harper<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab Dans cette \u00e9tude approfondie et incisive, le g\u00e9n\u00e9ral David Petraeus, qui a command\u00e9 les coalitions dirig\u00e9es par les \u00c9tats-Unis en Irak – pendant le Surge<\/em> – et en Afghanistan, puis qui a \u00e9t\u00e9 directeur de la CIA, et l’historien prim\u00e9 Andrew Roberts, explorent plus de 70 ans de conflit. Petraeus et Roberts montrent \u00e0 quel point les erreurs critiques ont \u00e9t\u00e9 r\u00e9p\u00e9t\u00e9es \u00e0 maintes reprises, et le d\u00e9fi, pour les hommes d’\u00c9tat comme pour les g\u00e9n\u00e9raux, d’apprendre \u00e0 s’adapter \u00e0 divers nouveaux syst\u00e8mes d’armement, th\u00e9oriques et strat\u00e9giques. Parmi les conflits examin\u00e9s figurent les guerres isra\u00e9lo-arabes, les guerres de Cor\u00e9e et du Vi\u00eat Nam, les deux guerres du Golfe, les guerres des Balkans dans l’ex-Yougoslavie, les guerres sovi\u00e9tiques et celles de la coalition en Afghanistan, ainsi que les conflits de gu\u00e9rilla en Afrique et en Am\u00e9rique du Sud. L\u2019ouvrage s’ach\u00e8ve par un regard sur l’invasion d\u00e9sastreuse de l’Ukraine par Poutine – nouvelle illustration des r\u00e9sultats tragiques obtenus par les dirigeants qui refusent de tirer les le\u00e7ons de l’histoire – et par une \u00e9valuation de la nature des guerres \u00e0 venir. Conflict<\/em> n’est pas seulement une \u00e9valuation critique de notre pass\u00e9 r\u00e9cent, mais aussi un manuel essentiel de la guerre moderne qui fournit des connaissances cruciales pour mener la bataille aujourd’hui ainsi que pour comprendre ce que les d\u00e9cennies \u00e0 venir nous r\u00e9servent. \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Parution le 17 octobre<\/p>\n\n\n\n

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Ernesto Ferrero, Italo<\/em>, Einaudi<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab \u00c0 l’occasion du centenaire de la naissance d’Italo Calvino, Ernesto Ferrero nous offre un portrait de l’\u00e9crivain depuis les coulisses, dans ses traits de caract\u00e8re les moins connus, dans ses facettes priv\u00e9es, tout au long de ses vingt ann\u00e9es de proximit\u00e9 et de travail commun chez Einaudi. Les relations de Calvino avec ses parents prennent vie, l’importance de l’empreinte familiale, sa passion pour la bande dessin\u00e9e et son go\u00fbt pour le dessin, son amiti\u00e9 avec Eugenio Scalfari, les suites de la guerre des partisans, ses passions d’apr\u00e8s-guerre, ses liens avec la Ligurie, ses amours, y compris le chapitre de sa relation avec Elsa De’ Giorgi, peu \u00e9tudi\u00e9 jusqu’\u00e0 pr\u00e9sent. Et puis le travail quotidien, avec ses petits secrets, chez Einaudi et dans les r\u00e9dactions des journaux, la rencontre avec Hemingway \u00e0 Stresa, la visite \u00e0 Silvana Mangano et Vittorio Gassman sur le tournage de Riso amaro<\/em>. Et encore le traumatisme de l’invasion sovi\u00e9tique en Hongrie et le d\u00e9tachement progressif du PCI et de la politique militante, le voyage en Am\u00e9rique, le mariage avec Chichita Singer et les joies de la paternit\u00e9 avec la naissance de leur fille Giovanna, les lectures scientifiques d\u00e9cisives, les rencontres cl\u00e9s (Perec, Barthes, Queneau), la fascination des images, la d\u00e9couverte du structuralisme et les s\u00e9jours dans les m\u00e9tropoles comme dans tant de romans d’amour, de Paris \u00e0 Rome, jusqu’\u00e0 l’atterrissage id\u00e9al dans la pin\u00e8de toscane de Roccamare, o\u00f9 il a \u00e9crit ses Lezioni americane<\/em>. L’insulaire Calvino semble toujours \u00eatre ailleurs, mais reste en contact \u00e9troit avec son temps. Le fil conducteur de sa biographie est \u00e9troitement li\u00e9 \u00e0 son \u0153uvre et en \u00e9claire de l’int\u00e9rieur la gen\u00e8se et les d\u00e9veloppements, la m\u00e9thode de travail, toujours soutenue par une forte tension \u00e9thique, exp\u00e9rimentale et conceptuelle. M\u00eame le d\u00e9senchantement radical de ses derni\u00e8res ann\u00e9es n’emp\u00eache pas Calvino de donner de l’espace \u00e0 tout ce qui n’est pas l’enfer, de se r\u00e9inventer et d’inventer de nouvelles fa\u00e7ons de faire de la litt\u00e9rature. \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Parution le 3 octobre<\/p>\n\n\n\n

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Henri Pirenne, Histoires de l\u2019Europe. \u0152uvres choisies<\/em>, Gallimard<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab Pour qui s\u2019int\u00e9resse \u00e0 l\u2019histoire intellectuelle du premier XXe<\/sup> si\u00e8cle, Henri Pirenne (1862-1935), p\u00e8re de l\u2019\u00e9cole historique gantoise, incarne une figure majeure. Form\u00e9 \u00e0 l\u2019historiographie allemande \u2013 qui consid\u00e8re les facteurs collectifs et inconscients plut\u00f4t que les faits politiques et le r\u00f4le des individus \u2013, auteur d\u2019une Histoire de la Belgique<\/em> \u00e0 succ\u00e8s, symbole de la r\u00e9sistance \u00e0 l\u2019occupation allemande pendant la Premi\u00e8re Guerre mondiale, l\u2019historien belge a d\u00e9velopp\u00e9 au cours des ann\u00e9es 1920 une nouvelle vision de l\u2019histoire de l\u2019Europe en ouvrant deux immenses chantiers dont les chercheurs, aujourd\u2019hui encore, n\u2019ont pas fini de d\u00e9battre : l\u2019histoire urbaine et l\u2019origine des villes ainsi que les cons\u00e9quences pour l\u2019Europe de la progression de l\u2019islam au VIIe<\/sup> si\u00e8cle. En r\u00e9sult\u00e8rent deux grands livres parus apr\u00e8s sa mort : Histoire de l\u2019Europe<\/em> (1936) et Mahomet et Charlemagne<\/em> (1937), dont les lignes principales avaient \u00e9t\u00e9 trac\u00e9es depuis 1922. Les travaux de Pirenne sur l\u2019histoire du Moyen \u00c2ge publi\u00e9s d\u00e8s la fin du XIXe<\/sup> si\u00e8cle l\u2019avaient d\u00e9j\u00e0 gratifi\u00e9 d\u2019une forte notori\u00e9t\u00e9, impressionnant par son souci d\u2019incorporer la d\u00e9mographie historique et la recherche statistique en histoire \u00e9conomique et sociale. Pr\u00e9curseur et pionnier, il fut l\u2019un des premiers \u00e0 se pencher sur les apports d\u2019une histoire comparative, d\u00e9veloppant des m\u00e9thodes originales et novatrices, ainsi qu\u2019un v\u00e9ritable art de la synth\u00e8se. Compos\u00e9e d\u2019ouvrages fondamentaux, devenus des r\u00e9f\u00e9rences historiographiques, et d\u2019un vaste choix d\u2019articles, discours, essais et journaux qui donnent \u00e0 voir l\u2019ampleur des th\u00e8mes abord\u00e9s par Pirenne, cette \u00e9dition \u00ab Quarto \u00bb propose au lecteur de retracer le cheminement d\u2019un intellectuel dont l\u2019influence marquera la cr\u00e9ation de la revue des Annales<\/em> par Marc Bloch et Lucien Febvre. \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Paru le 28 septembre<\/p>\n\n\n\n

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Frank Trentmann, <\/strong>Aufbruch des Gewissens Eine Moralgeschichte der Deutschen von 1942 bis heute<\/em><\/strong>, Fischer<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab Frank Trentmann raconte l’histoire de l’Allemagne des 80 derni\u00e8res ann\u00e9es sous l’angle de la morale. Comment se fait-il qu’apr\u00e8s la Shoah et la guerre d’extermination, les Allemands aient \u00e9t\u00e9 consid\u00e9r\u00e9s comme moralement purifi\u00e9s en 2015, ann\u00e9e de la \u00ab culture de bienvenue \u00bb ? Et le sont-ils vraiment ? Avec la bataille de Stalingrad \u00e0 l’hiver 1942\/43, la perspective de la population allemande sur la guerre a chang\u00e9 : des questions de culpabilit\u00e9 et de responsabilit\u00e9 ont surgi, point de d\u00e9part d’un r\u00e9veil des consciences. De la \u00ab d\u00e9nazification \u00bb au mouvement \u00e9cologique, en passant par le miracle \u00e9conomique et les ann\u00e9es 68, de la politique de la m\u00e9moire \u00e0 la migration et \u00e0 l’asile, du mouvement pacifiste \u00e0 la guerre en Ukraine, Frank Trentmann montre la diversit\u00e9 des attitudes, des d\u00e9bats et des actions. \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Parution le 25 octobre<\/p>\n\n\n\n

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Dinah Ribard, <\/strong>Le Menuisier de Nevers. Po\u00e9sie ouvri\u00e8re, fait litt\u00e9raire et classes sociales (XVIIe-XIXe si\u00e8cle)<\/em><\/strong>, \u00e9ditions du Seuil<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab Le Menuisier de Nevers est un nom d\u2019auteur. C\u2019est m\u00eame le premier \u00e0 \u00eatre devenu c\u00e9l\u00e8bre parce que celui qui s\u2019en servait proclamait dans ses livres qu\u2019il \u00e9tait un ouvrier. Tout ici est \u00e9tonnant : la date d\u2019abord, autour de 1640, bien en amont de l\u2019industrialisation de la France et d\u2019une d\u00e9mocratisation de la culture ; la disparition compl\u00e8te du canon litt\u00e9raire, ensuite, de ce po\u00e8te longtemps fameux, r\u00e9\u00e9dit\u00e9, lu et comment\u00e9, qui s\u2019appelait en fait Adam Billaut. La chronologie de la po\u00e9sie ouvri\u00e8re pose le probl\u00e8me historique qui se trouve au coeur de ce livre. La litt\u00e9rature n\u2019a pas attendu que les ouvriers deviennent des acteurs de l\u2019histoire, au XIXe si\u00e8cle, pour consacrer des auteurs issus du peuple laborieux. L\u2019apparition de ce travailleur manuel sur la sc\u00e8ne litt\u00e9raire \u00e0 l\u2019\u00e9poque de Louis XIV prouve que la litt\u00e9rature n\u2019enregistre pas le mouvement de l\u2019histoire : elle est une forme d\u2019action qui transforme les voies d\u2019acc\u00e8s \u00e0 la parole publique et fa\u00e7onne l\u2019histoire des classes sociales.<\/p>\n\n\n\n

Au cours des deux si\u00e8cles suivants, on a trouv\u00e9 na\u00efve et populaire la po\u00e9sie tr\u00e8s savante de ce \u00ab Virgile au rabot \u00bb. Exception glorieuse dans une soci\u00e9t\u00e9 f\u00e9rocement hi\u00e9rarchique, sa figure a maintenu hors de la litt\u00e9rature les tr\u00e8s nombreux artisans qui ont compos\u00e9 des vers dans cette p\u00e9riode. Elle a ensuite \u00e9t\u00e9 relay\u00e9e par les ouvriers po\u00e8tes qui ont int\u00e9ress\u00e9 un moment les \u00e9diteurs et \u00e9crivains progressistes de l\u2019\u00e9poque industrielle. En retrouvant tout ce peuple d\u2019auteurs, Dinah Ribard montre que la litt\u00e9rature est une contribution essentielle \u00e0 l\u2019histoire de l\u2019in\u00e9galit\u00e9. \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Parution le 27 octobre<\/p>\n\n\n\n

Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n

Stefan Bollmann, <\/strong>Zeit der Verwandlung. M\u00fcnchen 1900 und die Neuerfindung des Lebens<\/em><\/strong>, Klett-Cotta<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab Franziska zu Reventlow et Frank Wedekind, Hedwig Pringsheim et Thomas Mann, Lou Andreas Salom\u00e9 et Rainer Maria Rilke, Marianne von Werefkin et Wassily Kandinsky : tous partent courageusement et \u00e9nergiquement vers 1900 dans la ville allemande la plus moderne de l’\u00e9poque, afin de mener une vie plus libre et \u00e9mancip\u00e9e. Leurs destins inspirants nous montrent qu’\u00e0 cette \u00e9poque, tant de choses ont commenc\u00e9 qui se poursuivent encore aujourd’hui.<\/p>\n\n\n\n

C’est \u00e0 Munich, ville d’art o\u00f9 l’on boit de la bi\u00e8re et o\u00f9 l’on aime le carnaval, que se produit entre 1886 et 1914 un renouveau culturel sans pr\u00e9c\u00e9dent : psychoth\u00e9rapie et Art nouveau, S\u00e9cession et revue satirique, \u00e9mancipation des femmes et fluidit\u00e9 des genres – tout cela s’\u00e9panouit ici pour la premi\u00e8re fois et dans une diversit\u00e9 sans pr\u00e9c\u00e9dent. \u00c0 Munich, on comprend d’abord que la jeunesse est un mode de vie. Un m\u00e9decin hypnotiseur d\u00e9veloppe pour ainsi dire ex nihilo la th\u00e9rapie comportementale. Pour prot\u00e9ger l’art de la tutelle, la premi\u00e8re S\u00e9cession voit le jour et, dans son sillage, l’art abstrait avec le Blaue Reiter. De nouvelles revues et de nouveaux cabarets font de Munich la sinistre capitale satirique de l’Empire gouvern\u00e9 depuis Berlin. Pendant ce temps, Franziska zu Reventlow montre que l’amour libre n’est plus une affaire d’hommes. Et avec l’invention de la danse moderne, les r\u00f4les et les identit\u00e9s sexuelles traditionnels s’estompent d\u00e9finitivement. Un panorama aussi grandiose que color\u00e9 du renouveau et du changement, au centre duquel se trouvent des femmes et des hommes talentueux qui ont d\u00e9sir\u00e9, lutt\u00e9 et v\u00e9cu cette transformation. \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Parution le 14 octobre<\/p>\n\n\n\n

Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n

Xavier Casals Meseguer et Enric Ucelay-Da Cal, El fascio de las ramblas. Los origenes catalanes del fascismo espa\u00f1ol<\/em>, Pasado Presente<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab Les auteurs de ce livre soul\u00e8vent trois questions importantes que les histoires de l’Espagne et de la Catalogne du XXe<\/sup> si\u00e8cle n\u00e9gligent. La premi\u00e8re est l’erreur d’\u00e9voquer l’existence de deux dictatures militaires alors que le pays en a connu quatre, li\u00e9es entre elles. Une r\u00e9alit\u00e9 refl\u00e9t\u00e9e par la figure du g\u00e9n\u00e9ral Mart\u00ednez Anido, qui a pris part \u00e0 chacune d’elles. Deuxi\u00e8mement, la trajectoire du fascisme espagnol avant la guerre civile a connu deux \u00e9tapes distinctes, l’une dans les ann\u00e9es 1920 et l’autre dans les ann\u00e9es 1930 r\u00e9publicaines : sa gen\u00e8se et ses propositions sont ins\u00e9parables des villes et des rivalit\u00e9s entre elles. La troisi\u00e8me est que dans la Catalogne des deux premi\u00e8res d\u00e9cennies du XXe si\u00e8cle, deux autorit\u00e9s se sont form\u00e9es, puisque, avec la Mancomunit\u00e9, la \u00ab Capitania Cubana \u00bb a \u00e9merg\u00e9.Casals et Ucelay-Da soulignent que le fascisme de \u00ab premi\u00e8re g\u00e9n\u00e9ration \u00bb avait une composante locale \u00e0 Barcelone, bas\u00e9e sur les Ramblas, puisque ce boulevard a acquis un r\u00f4le inattendu en tant que sc\u00e8ne du processus qui a donn\u00e9 naissance au fascisme barcelonais et, en m\u00eame temps, en tant que puissant espace symbolique pour la \u00ab premi\u00e8re g\u00e9n\u00e9ration \u00bb du fascisme \u00e0 Barcelone. C’\u00e9tait aussi un espace symbolique puissant, car c’est l\u00e0 que se trouvaient les quartiers g\u00e9n\u00e9raux des composantes impliqu\u00e9es dans son d\u00e9veloppement (patrons, syndicalistes, ultra-catalanistes, militaires, \u00ab bande noire \u00bb, nationalistes espagnols), et c’\u00e9tait le th\u00e9\u00e2tre de leurs luttes. \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Parution le 23 octobre<\/p>\n\n\n\n

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Natividad Planas, <\/strong>Koukou, le royaume enfoui. Enqu\u00eate sur les relations entre Europe et Islam (XVIe-XVIIe si\u00e8cle)<\/em><\/strong>, Fayard<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab <\/strong>Au XVIe si\u00e8cle et au d\u00e9but du XVIIe, dans la province ottomane d\u2019Alger, les bel Cadi gouvernent un territoire situ\u00e9 dans le massif du Djurdjura, appel\u00e9 royaume de Koukou. En fr\u00e9quents conflits avec les autorit\u00e9s du pays, ils s\u2019allient aux Habsbourg d\u2019Espagne pour fragiliser la pr\u00e9sence ottomane au Maghreb, entretenant de v\u00e9ritables relations diplomatiques avec la monarchie hispanique pendant quasiment un si\u00e8cle. Les liens entre Koukou et l\u2019Europe ont \u00e9t\u00e9 oubli\u00e9s, ou plut\u00f4t enfouis, par l\u2019historiographie coloniale fran\u00e7aise, pour imposer de l\u2019int\u00e9rieur de l\u2019Alg\u00e9rie l\u2019image d\u2019une r\u00e9gion d\u00e9connect\u00e9e du monde.<\/p>\n\n\n\n

Revenant aux sources de cette histoire, Natividad Planas m\u00e8ne une enqu\u00eate in\u00e9dite o\u00f9 l\u2019on croise une foule dense constitu\u00e9e de rois, reines, pachas, ambassadeurs, \u00ab courriers \u00bb, vice-rois, marins, religieux, ren\u00e9gats, esclaves, gens de Koukou, de Majorque et de Castille. Elle restitue ainsi le dynamisme des soci\u00e9t\u00e9s rurales du Maghreb, activement investies dans les enjeux politiques de leur temps et la profondeur des relations transm\u00e9diterran\u00e9ennes. Notre connaissance des relations entre Europe et Islam \u00e0 l\u2019\u00e9poque moderne s\u2019en trouve boulevers\u00e9e, par-del\u00e0 les lieux communs sur les affrontements militaires et les conflits religieux. \u00bb <\/p>\n\n\n\n

Parution le 4 octobre<\/p>\n\n\n\n

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Gilles Deleuze, <\/strong>Sur la peinture. Cours (mars – juin 1981)<\/em><\/strong>, \u00e9ditions de Minuit<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab De 1970 \u00e0 1987, Gilles Deleuze a donn\u00e9 un cours hebdomadaire \u00e0 l\u2019universit\u00e9 exp\u00e9rimentale de Vincennes, puis de Saint-Denis \u00e0 partir de 1980. Les huit s\u00e9ances de 1981 retranscrites et annot\u00e9es dans le pr\u00e9sent volume sont enti\u00e8rement consacr\u00e9es \u00e0 la question de la peinture.Quel rapport la peinture entretient-elle avec la catastrophe, avec le chaos ? Comment conjurer la grisaille et aborder la couleur ? Qu\u2019est-ce qu\u2019une ligne sans contour ? Qu\u2019est-ce qu\u2019un plan, un espace optique pur, un r\u00e9gime de couleur ?…C\u00e9zanne, Van Gogh, Michel-Ange, Turner, Klee, Pollock, Mondrian, Bacon, Delacroix, Gauguin ou le Caravage sont pour Deleuze l\u2019occasion de convoquer des concepts philosophiques importants : diagramme, code, digital et analogique, modulation. Avec ses \u00e9tudiants, il renouvelle ces concepts qui bouleversent notre compr\u00e9hension de l\u2019activit\u00e9 cr\u00e9atrice des peintres. Concr\u00e8te et joyeuse, la pens\u00e9e de Deleuze est ici saisie au plus pr\u00e8s de son mouvement propre. \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Parution le 5 octobre<\/p>\n\n\n\n

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Brock Cutler, <\/strong>Ecologies of Imperialism in Algeria<\/em><\/strong>, Nebraska University Press<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab Entre 1865 et 1872, la mort et la maladie se sont r\u00e9pandues dans le cadre de la catastrophe \u00e9cologique la plus grave de l’histoire moderne de l’Afrique du Nord : une invasion de sauterelles a d\u00e9truit les r\u00e9coltes au cours d’une s\u00e9cheresse d\u00e9sastreuse qui a laiss\u00e9 de nombreux Alg\u00e9riens sans terre et affam\u00e9s. La famine a provoqu\u00e9 des migrations qui ont concentr\u00e9 les personnes vuln\u00e9rables dans des camps insalubres o\u00f9 le typhus et le chol\u00e9ra s\u00e9vissaient. Avant que les pluies ne reviennent et que les r\u00e9coltes ne se normalisent, quelque huit cent mille Alg\u00e9riens \u00e9taient morts.<\/p>\n\n\n\n

Brock Cutler explore la mani\u00e8re dont les divisions \u00e9cosociales dans un \u00e9cosyst\u00e8me \u00e9tendu ont produit l’imp\u00e9rialisme moderne dans l’Alg\u00e9rie du XIXe si\u00e8cle. Des crises \u00e9cologiques massives, tant culturelles que naturelles, ont arrach\u00e9 les communaut\u00e9s \u00e0 leurs foyers, les individus \u00e0 ces communaut\u00e9s et la soci\u00e9t\u00e9 \u00e0 ses relations \u00e9cologiques typiques. Dans le m\u00eame temps, les crises incessantes, bien que lentes, du colonialisme de peuplement et du capitalisme imp\u00e9rial extractif ont cliv\u00e9 l’Alg\u00e9rie \u00e0 la France d’une nouvelle mani\u00e8re. Bien que ces crises aient lieu dans le Maghreb du XIXe si\u00e8cle, le processus qu’elles d\u00e9crivent d\u00e9passe ces limites spatiales et temporelles, traversant le champ de l’imp\u00e9rialisme moderne jusqu’\u00e0 aujourd’hui. \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Parution le 1er octobre<\/p>\n\n\n\n

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William Klooster (ed.), <\/strong>The Cambridge History of the Age of Atlantic Revolutions, 3 volumes<\/em><\/strong>, Cambridge University Press<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab En trois volumes, la Cambridge History of the Age of Atlantic Revolutions<\/em> rassemble des experts de tous les coins du monde atlantique qui r\u00e9v\u00e8lent l’\u00e9poque dans toute sa complexit\u00e9. L’\u00e2ge des r\u00e9volutions atlantiques a marqu\u00e9 la transition d’une \u00e9poque marqu\u00e9e par le r\u00e9gime monarchique, les privil\u00e8ges et le colonialisme \u00e0 une \u00e9poque qui s’est distingu\u00e9e par le r\u00e9gime r\u00e9publicain, l’\u00e9galit\u00e9 juridique et la souverainet\u00e9 des nations am\u00e9ricaines. Les soixante et onze chapitres refl\u00e8tent les derni\u00e8res tendances et discussions sur cette phase transformatrice de l’histoire, soulignant non seulement les causes, les \u00e9v\u00e9nements cl\u00e9s et les cons\u00e9quences des r\u00e9volutions, mais aussi l’exp\u00e9rimentation politique, la contingence et la survie des institutions coloniales. Les volumes examinent \u00e9galement les tentatives des populations asservies et indig\u00e8nes, ainsi que des personnes libres de couleur, pour changer leur situation, offrant une r\u00e9vision indispensable \u00e0 la premi\u00e8re synth\u00e8se sur cette \u00e9poque r\u00e9alis\u00e9e par R.R. Palmer il y a soixante ans. \u00bb<\/p>\n\n\n\n

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Jan-Otmar Hesse, <\/strong>Exportweltmeister. Geschichte einer deutschen Obsession<\/em><\/strong>, Suhrkamp<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab Lors de la finale de la Coupe du monde 1986, l’\u00e9quipe nationale allemande a d\u00fb s’incliner 3-2 face \u00e0 la s\u00e9lection argentine de Diego Maradona. Malgr\u00e9 cela, les Allemands de l’Ouest ont pu se sentir champions du monde, car cette ann\u00e9e-l\u00e0, la R\u00e9publique f\u00e9d\u00e9rale a export\u00e9 pour la premi\u00e8re fois plus de biens que tout autre pays. Le pays \u00e9tait \u00ab champion du monde de l’exportation \u00bb – champion dans une discipline qui n’est pas seulement le fondement de notre prosp\u00e9rit\u00e9 : la force des exportations allemandes est un \u00e9l\u00e9ment de la fiert\u00e9 nationale et une indication de l’excellente r\u00e9putation des marchandises \u00ab Made in Germany \u00bb. <\/p>\n\n\n\n

L’historien \u00e9conomique Jan-Otmar Hesse part sur les traces de ce succ\u00e8s, qui doit beaucoup \u00e0 l’\u00e9tonnante capacit\u00e9 d’adaptation des entreprises allemandes et \u00e0 une politique favorable \u00e0 l’exportation. D’importants jalons ont \u00e9t\u00e9 pos\u00e9s d\u00e8s la fin du XIXe si\u00e8cle. La R\u00e9publique de Weimar a cr\u00e9\u00e9 les premiers instruments de soutien \u00e0 l’\u00e9conomie d’exportation. La politique mon\u00e9taire de l’apr\u00e8s-guerre a renforc\u00e9 leur comp\u00e9titivit\u00e9 mondiale. Exportweltmeister<\/em> raconte comment des ateliers et des manufactures sont devenus des acteurs mondiaux et comment un pays pauvre en mati\u00e8res premi\u00e8res est devenu la superpuissance \u00e9conomique qu’il est aujourd’hui. \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Parution le 30 octobre<\/p>\n\n\n\n

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Marlene L. Daut, <\/strong>Awakening the Ashes ; An Intellectual History of the Haitian Revolution<\/em><\/strong>, University of North Carolina Press<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab La r\u00e9volution ha\u00eftienne a port\u00e9 un coup puissant au colonialisme et \u00e0 l’esclavagisme et, tandis que ses penseurs et ses combattants ouvraient la voie \u00e0 la libert\u00e9 universelle, ils ont impos\u00e9 les id\u00e9aux anticoloniaux, antiesclavagistes et antiracistes dans la grammaire politique moderne. Premier \u00c9tat des Am\u00e9riques \u00e0 abolir d\u00e9finitivement l’esclavage, \u00e0 proscrire les pr\u00e9jug\u00e9s de couleur et \u00e0 interdire le colonialisme, Ha\u00efti a \u00e9tabli une nation dans un monde atlantique hostile. L’esclavage \u00e9tait omnipr\u00e9sent dans le reste des Am\u00e9riques et les nations et empires \u00e9trangers n’ont cess\u00e9 d’attaquer la souverainet\u00e9 ha\u00eftienne. Pourtant, les \u00e9crivains et les hommes politiques ha\u00eftiens ont d\u00e9fendu avec succ\u00e8s leur ind\u00e9pendance tout en plantant les racines id\u00e9ologiques d’un \u00c9tat \u00e9galitaire.<\/p>\n\n\n\n

Dans Awakening the Ashes<\/em>, Marlene L. Daut situe les r\u00e9volutionnaires, pamphl\u00e9taires et penseurs politiques ha\u00eftiens des XVIIIe et XIXe si\u00e8cles, c\u00e9l\u00e8bres ou moins connus, dans l’histoire mondiale des id\u00e9es, montrant comment leurs syst\u00e8mes de connaissance et d’interpr\u00e9tation ont occup\u00e9 le devant de la sc\u00e8ne \u00e0 l’\u00e9poque des r\u00e9volutions. Alors que les conceptions modernes de la libert\u00e9 et de l’\u00e9galit\u00e9 sont souvent li\u00e9es \u00e0 la D\u00e9claration fran\u00e7aise des droits de l’homme ou \u00e0 la D\u00e9claration d’ind\u00e9pendance des \u00c9tats-Unis, Marlene L. Daut soutient que la r\u00e9f\u00e9rence la plus imm\u00e9diate devrait \u00eatre ce qu’elle appelle le principe de 1804, selon lequel aucun \u00eatre humain ne devrait plus jamais \u00eatre colonis\u00e9 ou r\u00e9duit en esclavage, une id\u00e9e promulgu\u00e9e par les Ha\u00eftiens qui, contre toute attente, ont boulevers\u00e9 l’empire fran\u00e7ais. \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Parution le 17 octobre<\/p>\n\n\n\n

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Robert Hornsby, <\/strong>The Soviet Sixties<\/em><\/strong>, Yale University Press<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab \u00c0 partir de la mort de Staline en 1953, l’\u00e8re des \u00ab ann\u00e9es soixante \u00bb en Union sovi\u00e9tique a \u00e9t\u00e9 tout aussi dynamique et transformatrice qu’\u00e0 l’Ouest. Le romantisme id\u00e9ologique des ann\u00e9es r\u00e9volutionnaires a \u00e9t\u00e9 raviv\u00e9, avec un accent renouvel\u00e9 sur l’\u00e9galitarisme, l’\u00e9galit\u00e9 et la construction d’une utopie communiste. La terreur de masse a \u00e9t\u00e9 ma\u00eetris\u00e9e, de grandes victoires ont \u00e9t\u00e9 remport\u00e9es dans la course \u00e0 l’espace, les dogmes culturels staliniens ont \u00e9t\u00e9 remis en question et les jeunes ont dans\u00e9 sur du jazz et du rock’n’roll. Robert Hornsby examine cette p\u00e9riode remarquable et surprenante et montre que, m\u00eame si le niveau de vie s’est \u00e9lev\u00e9, certains aspects de l’\u00e9poque ant\u00e9rieure ont perdur\u00e9.<\/p>\n\n\n\n

La censure et le maintien de l’ordre sont demeur\u00e9s stricts, et les massacres perp\u00e9tr\u00e9s lors des manifestations de Tbilissi et de Novocherkassk, ainsi que les invasions de la Hongrie et de la Tch\u00e9coslovaquie, ont montr\u00e9 les limites de la r\u00e9forme. La rivalit\u00e9 avec les \u00c9tats-Unis atteint peut-\u00eatre son point le plus instable, l’amiti\u00e9 avec la Chine se transforme en inimiti\u00e9 am\u00e8re et la d\u00e9colonisation mondiale ouvre de nouveaux horizons \u00e0 l’URSS dans le monde en d\u00e9veloppement. Ces ann\u00e9es tumultueuses ont transform\u00e9 la vie des citoyens sovi\u00e9tiques et contribu\u00e9 \u00e0 remodeler le monde. \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Paru le 26 septembre<\/p>\n\n\n\n

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Edward N. Luttwak et Eitan Shamir, <\/strong>The Art of Military Innovation<\/em><\/strong>, Harvard University Press<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab Lorsque les Forces de d\u00e9fense isra\u00e9liennes (FDI) ont \u00e9t\u00e9 cr\u00e9\u00e9es en mai 1948, elles \u00e9taient petites, mal \u00e9quip\u00e9es et d\u00e9j\u00e0 en guerre. Faute d’armes suffisantes ou d’une base industrielle nationale capable de les produire, l’arm\u00e9e naissante a d\u00fb se contenter de tout ce qui lui tombait sous la main. Cet esprit d’improvisation a permis aux FDI de remporter une victoire d\u00e9cisive lors de la premi\u00e8re guerre isra\u00e9lo-arabe.<\/p>\n\n\n\n

Aujourd’hui, ce m\u00eame esprit a fait des FDI l’arm\u00e9e la plus puissante du Moyen-Orient et l’une des plus performantes au monde. Dans The Art of Military Innovation<\/em>, Edward N. Luttwak et Eitan Shamir retracent les origines de ce succ\u00e8s stup\u00e9fiant. Selon eux, ce qui distingue les FDI, c’est la singularit\u00e9 de leur structure organisationnelle. Depuis sa cr\u00e9ation, il s’agit de la seule arm\u00e9e \u00e0 service unique au monde, regroupant les forces a\u00e9riennes, navales et terrestres au sein d’un seul et m\u00eame organisme institutionnel. Cette structure unique, associ\u00e9e \u00e0 un jeune corps d’officiers, permet de prendre des initiatives \u00e0 partir de la base. Il en r\u00e9sulte une organisation souple, encline au changement plut\u00f4t qu’\u00e0 la tradition.<\/p>\n\n\n\n

Les FDI ont favoris\u00e9 certaines des avanc\u00e9es les plus significatives de ces soixante-dix derni\u00e8res ann\u00e9es en mati\u00e8re de technologie militaire, depuis la premi\u00e8re utilisation de drones en temps de guerre jusqu’au c\u00e9l\u00e8bre syst\u00e8me de d\u00e9fense antimissile Iron Dome, en passant par la premi\u00e8re arme laser, Iron Beam. Les innovations moins connues en mati\u00e8re de formation, de logistique et de ressources humaines ont \u00e9t\u00e9 tout aussi importantes. \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Parution le 10 octobre<\/p>\n\n\n\n

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Lorraine Daston, <\/strong>Rivals ; How Scientists Learned to Cooperate<\/em><\/strong>, Columbia Global Reports<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab Au cours des quelque 350 derni\u00e8res ann\u00e9es, la \u00ab communaut\u00e9 scientifique \u00bb internationale est devenue le bastion du consensus et de l’action concert\u00e9e, en particulier face \u00e0 deux crises mondiales : un changement climatique d\u00e9sastreux et une pand\u00e9mie mortelle. Comment la \u00ab communaut\u00e9 scientifique \u00bb a-t-elle vu le jour et pourquoi fonctionne-t-elle ? Rivals<\/em> tente de r\u00e9pondre \u00e0 ces questions sous la forme d’un bref aper\u00e7u historique, de la fin du XVIIe si\u00e8cle au d\u00e9but du XXIe si\u00e8cle, \u00e0 travers la cr\u00e9ation de deux projets gigantesques : la Carte du Ciel, ou la grande carte des \u00e9toiles, et l’Atlas international des nuages, dont l’Organisation m\u00e9t\u00e9orologique mondiale a \u00e9t\u00e9 la premi\u00e8re \u00e0 se doter apr\u00e8s la Seconde Guerre mondiale.<\/p>\n\n\n\n

Ces nouveaux mod\u00e8les de collaboration intergouvernementale et de r\u00e9seaux d’observation \u00e0 l’\u00e9chelle mondiale allaient plus tard rendre possible l’accumulation de preuves de ph\u00e9nom\u00e8nes plan\u00e9taires tels que le changement climatique. S’appuyant sur des documents originaux conserv\u00e9s \u00e0 Paris, Gen\u00e8ve et Uppsala, l’historienne des sciences Lorraine Daston propose une \u00e9tude des collaborations scientifiques r\u00e9ussies ou non. \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Parution le 17 octobre<\/p>\n\n\n\n

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Montassir Sakhi, <\/strong>La r\u00e9volution et le djihad. Syrie, France, Belgique<\/em><\/strong>, La D\u00e9couverte<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab Apr\u00e8s le soul\u00e8vement de la population syrienne contre la dictature de Bachar al-Assad en 2011, sa r\u00e9pression sanglante a conduit nombre de r\u00e9volutionnaires \u00e0 s’engager dans la lutte arm\u00e9e. L’intervention de groupes se r\u00e9clamant de l’islam politique et les ing\u00e9rences \u00e9trang\u00e8res ont ensuite rendu le conflit singuli\u00e8rement opaque. Jusqu’\u00e0 l’\u00e9mergence en 2014 de l’\u00c9tat islamique, qui a fait de la religion le noyau d’une politique de la terreur. Ce qui a conduit une petite minorit\u00e9 d\u00e9voy\u00e9e des jeunes Europ\u00e9ens ayant rejoint la r\u00e9volution \u00e0 perp\u00e9trer, en France et en Belgique, de terribles attentats-suicides en 2015 et 2016.<\/p>\n\n\n\n

Pour tenter d’\u00e9clairer ces encha\u00eenements tragiques, les interpr\u00e9tations id\u00e9ologiques centr\u00e9es sur la  \u00bb radicalisation  \u00bb de l’islam politique ont trop souvent pr\u00e9valu. D’o\u00f9 l’importance de ce livre, qui s’appuie \u00e0 l’inverse sur les t\u00e9moignages des acteurs \u2013 ; r\u00e9volutionnaires syriens et  \u00bb migrants du djihad  \u00bb \u2013 ; recueillis par l’auteur entre 2015 et 2023 au Moyen-Orient et en Europe. On y d\u00e9couvrira comment des gens ordinaires ont v\u00e9cu leurs engagements, marqu\u00e9s par le d\u00e9passement des organisations partisanes et le rapprochement improbable entre islamistes et gauches. Ces t\u00e9moignages mettent en r\u00e9cit le sens de leurs actions, de la mobilisation pacifique initiale \u00e0 la guerre r\u00e9volutionnaire. Ils \u00e9clairent le r\u00f4le du symbolisme religieux dans la r\u00e9volution syrienne et dans les motivations des quelque 2 500 jeunes Fran\u00e7ais et Belges issus de l’immigration postcoloniale, nouveaux  \u00bb internationalistes  \u00bb l’ayant rejointe \u00e0 la faveur des printemps arabes. Au total, un regard sans \u00e9quivalent sur la confrontation singuli\u00e8re, dans la lutte contre la dictature, de deux forces utopiques antagoniques, celle positive de soutien \u00e0 la cause r\u00e9volutionnaire, et celle n\u00e9gative animant le fascisme d’un \u00c9tat th\u00e9ocratique. \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Parution le 12 octobre<\/p>\n\n\n\n

Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n

Francesco Terracina, <\/strong>Mal di Sicilia<\/em><\/strong>, Laterza<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
\n \n \r\n \r\n \r\n \r\n <\/picture>\r\n \n <\/a>\n<\/figure>\n\n\n

\u00ab Attraction et aversion : c’est entre ces deux sentiments que na\u00eet la maladie de la Sicile. Les insulaires et les \u00e9trangers sont touch\u00e9s, ceux qui fuient par n\u00e9cessit\u00e9 et ceux qui d\u00e9barquent par hasard dans le triangle entre le cap Lilybaeum, le cap Peloro et le cap Passero. Sur ce triangle flottant comme une feuille dans la M\u00e9diterran\u00e9e, tout est racontable et la r\u00e9alit\u00e9 se garde bien de se mesurer au chaos qui la gouverne.<\/p>\n\n\n\n

Dans ces pages, Francesco Terracina reconstruit une image insolite de la Sicile, entre trag\u00e9die et com\u00e9die, \u00e0 travers les portraits d’hommes et de femmes s\u00e9duits et repouss\u00e9s par la singularit\u00e9 d’une terre qui a la taille d’une r\u00e9gion et le sentiment d’une nation. Mal di Sicilia<\/em> d\u00e9finit la condition de ceux qui manient les arcanes de l’\u00eele, en d\u00e9couvrent les limites et les dangers, mais ne parviennent pas \u00e0 s’en d\u00e9tacher. Des \u00e9crivains comme Elio Vittorini, Goliarda Sapienza ou Stefano D’Arrigo paient chacun \u00e0 leur mani\u00e8re leur attachement \u00e0 ce radeau m\u00e9diterran\u00e9en. Et parfois, le prix de l’attachement sentimental est si \u00e9lev\u00e9 qu’il co\u00fbte la vie \u00e0 ceux qui touchent les fils nus de la terre sicilienne miteuse et suggestive : c’est arriv\u00e9 \u00e0 Gaetano Costa et \u00e0 Pio La Torre, entre autres, ainsi qu’\u00e0 un Anglais sans m\u00e9fiance qui, au d\u00e9but du XXe si\u00e8cle, a \u00e9t\u00e9 enchant\u00e9 par la beaut\u00e9 des temples d’Agrigente et a pay\u00e9 cet amour de sa ruine.<\/p>\n\n\n\n

Mais la Sicile est aussi le lieu o\u00f9 l’on se perd dans la solitude d’un promontoire surplombant la mer \u00c9olienne, comme ce fut le cas pour un marin allemand qui abandonna le pont de son navire pour une grotte creus\u00e9e dans un rocher surplombant les eaux de Filicudi. Et il y a ceux qui ne veulent rien l\u00e2cher, comme l’\u00e9l\u00e9gant fantaisiste milanais Benigno De Grandi, envoy\u00e9 \u00e0 Palerme en guise de punition, qui se r\u00e9p\u00e8te \u00e0 lui-m\u00eame qu’il ne veut pas y rester. Et plus il le r\u00e9p\u00e8te, plus il s’enracine dans l’\u00eele. Intellectuels, voyageurs, sportifs, magistrats, artistes : une galerie de personnages tr\u00e8s diff\u00e9rents qui se mesurent aux pi\u00e8ges et aux plaisirs de l’\u00eele et qui finissent par contaminer le lecteur lui-m\u00eame avec une poignante maladie sicilienne. \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Parution le 3 octobre<\/p>\n\n\n\n

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Ce mois-ci encore, des p\u00e9pites sortent des presses.<\/p>\n

Pour vous aider \u00e0 vous orienter dans les nouvelles parutions en sciences sociales en diff\u00e9rentes langues europ\u00e9ennes, nous avons s\u00e9lectionn\u00e9 les essais \u00e0 ne pas manquer.<\/p>\n","protected":false},"author":10,"featured_media":200430,"comment_status":"closed","ping_status":"closed","sticky":false,"template":"templates\/post-angles.php","format":"standard","meta":{"_acf_changed":false,"_trash_the_other_posts":false,"footnotes":""},"categories":[3573],"tags":[],"geo":[1917],"class_list":["post-200403","post","type-post","status-publish","format-standard","hentry","category-lectures","staff-florian-louis","geo-europe"],"acf":[],"yoast_head":"\n21 livres \u00e0 lire en octobre | Le Grand Continent<\/title>\n<meta name=\"robots\" content=\"index, follow, max-snippet:-1, max-image-preview:large, max-video-preview:-1\" \/>\n<link rel=\"canonical\" href=\"https:\/\/legrandcontinent.eu\/fr\/2023\/09\/29\/20-livres-a-lire-en-octobre-2\/\" \/>\n<meta property=\"og:locale\" content=\"fr_FR\" \/>\n<meta property=\"og:type\" content=\"article\" \/>\n<meta property=\"og:title\" content=\"21 livres \u00e0 lire en octobre | Le Grand Continent\" \/>\n<meta property=\"og:description\" content=\"Ce mois-ci encore, des p\u00e9pites sortent des presses. 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