. N\u2019est-ce pas une vision dogmatique de chercheurs que de s’imaginer qu\u2019Al-Qa\u00efda serait une formation politique capable de faire des arbitrages en faveur des populations ?<\/strong><\/h3>\n\n\n\nJe ne connais aucun chercheur qui valide le mod\u00e8le de gouvernance d’Al-Qa\u00efda ou de l’\u00c9tat islamique. En revanche, beaucoup se sont int\u00e9ress\u00e9s aux causes qui font qu’un certain nombre de personnes rejoignent ces mouvements. Ils se sont aussi int\u00e9ress\u00e9s \u00e0 leur forme de gouvernance une fois qu’ils avaient conquis les territoires ruraux, qui sont aujourd’hui tr\u00e8s importants. Au Mali, le centre du pays est \u2014 hormis les grandes villes \u2014 administr\u00e9 par la katiba macina qui est li\u00e9e au JNIM qui est lui-m\u00eame li\u00e9 \u00e0 Al-Qa\u00efda.<\/p>\n\n\n\nJe ne connais aucun chercheur qui valide le mod\u00e8le de gouvernance d’Al-Qa\u00efda ou de l’\u00c9tat islamique. En revanche, beaucoup se sont int\u00e9ress\u00e9s aux causes qui font qu’un certain nombre de personnes rejoignent ces mouvements.<\/p>R\u00e9mi Carayol<\/cite><\/blockquote><\/figure>\n\n\n\nAl-Qa\u00efda et l’\u00c9tat islamique sont une menace pour les populations. Les premi\u00e8res victimes de ces groupes sont les civils, les notables, les \u00e9lus, les repr\u00e9sentants de l’\u00c9tat qui ont \u00e9t\u00e9 tu\u00e9s en nombre lors de l’arriv\u00e9e de ces groupes. Mais on ne peut pas s’arr\u00eater \u00e0 cette seule vision. J’ai discut\u00e9 avec beaucoup de personnes qui vivent dans ces zones, y compris des gens qui avaient d\u00fb fuir parce qu’ils \u00e9taient menac\u00e9s par les djihadistes. Ils ont une vision beaucoup plus complexe que cela. Ces groupes font r\u00e9gner une forme de terreur mais ils r\u00e9pondent en m\u00eame temps \u00e0 une r\u00e9volte des populations. Un responsable d’ONG m\u2019a fait la remarque selon laquelle, pour les bergers du centre du Mali, \u00e0 choisir entre suivre les r\u00e8gles tr\u00e8s strictes des groupes djihadistes et perdre ce qui les fait vivre, leur b\u00e9tail, en raison de l’ins\u00e9curit\u00e9, ils pr\u00e9f\u00e8rent la premi\u00e8re option.<\/p>\n\n\n\n
L’\u00c9tat au centre du Mali n’existe pas, ou bien lorsqu’il existe, c’est uniquement en tant que syst\u00e8me pr\u00e9dateur. Ce sont soit les militaires qui font usage de violence ou qui sont corrompus, soit les juges qui sont aussi corrompus. Il y a \u00e9galement des \u00e9coles mais tr\u00e8s peu d’enfants, notamment parmi les populations nomades ou semi-nomades, sont scolaris\u00e9s dans cette r\u00e9gion. Pour beaucoup de gens, l’\u00c9tat tel que celui qui a \u00e9t\u00e9 mis en place depuis l’ind\u00e9pendance est mal per\u00e7u. C’est peut-\u00eatre une erreur que de penser que les djihadistes peuvent offrir une alternative int\u00e9ressante, il n’emp\u00eache qu\u2019un certain nombre de gens se laissent s\u00e9duire par cette possibilit\u00e9. Malgr\u00e9 toutes les id\u00e9es qu’on peut avoir sur cet islam salafiste extr\u00eamement strict et non respectueux des droits humains, on ne peut pas ignorer le fait qu\u2019ils arrivent \u00e0 s\u00e9duire une partie des populations \u2014 dans des proportions impossibles \u00e0 quantifier et qu\u2019ils arrivent parfois \u00e0 r\u00e9soudre les probl\u00e8mes de ces populations. Je le dis d’autant plus facilement que je suis arriv\u00e9 avec mes lunettes de Fran\u00e7ais qui, comme beaucoup de Fran\u00e7ais, ont en horreur tout ce qui touche \u00e0 une forme de gouvernance politico-religieuse. Mais il faut entendre ce que les gens vivent au quotidien. Certains se battent contre ces groupes ; ils estiment que c’est une menace, qu’il ne faut absolument pas accepter leur diktat. Mais il y a aussi des gens qui pensent qu\u2019ils apportent une forme d’alternative \u00e0 un syst\u00e8me oppresseur.<\/p>\n\n\n\n
Comment expliquer un certain <\/strong>storytelling<\/em><\/strong> de l\u2019arm\u00e9e fran\u00e7aise qui ne cesse de consid\u00e9rer les djihadistes comme des narcotrafiquants ?<\/strong><\/h3>\n\n\n\nAu d\u00e9but de l’op\u00e9ration Serval, et pendant quelques ann\u00e9es apr\u00e8s, le grand discours \u00e9tait de les pr\u00e9senter comme des narco-djihadistes. C’\u00e9tait une mani\u00e8re de d\u00e9l\u00e9gitimer le combat de l’ennemi, de le d\u00e9politiser et de les r\u00e9duire \u00e0 du banditisme \u00e0 grande \u00e9chelle. Les premiers groupes djihadistes venus d’Alg\u00e9rie, install\u00e9s au nord du Mali, ont effectivement jou\u00e9 un r\u00f4le dans le narcotrafic pour cr\u00e9er des liens avec les populations locales et amasser des sommes d\u2019argent.<\/p>\n\n\n\nAu d\u00e9but de l’op\u00e9ration Serval, et pendant quelques ann\u00e9es apr\u00e8s, le grand discours \u00e9tait de les pr\u00e9senter comme des narco-djihadistes. C’\u00e9tait une mani\u00e8re de d\u00e9l\u00e9gitimer le combat de l’ennemi, de le d\u00e9politiser et de les r\u00e9duire \u00e0 du banditisme \u00e0 grande \u00e9chelle.<\/p>R\u00e9mi Carayol<\/cite><\/blockquote><\/figure>\n\n\n\nLe Mali est une route majeure qui relie l’Am\u00e9rique centrale ou l’Am\u00e9rique du Sud \u00e0 l’Europe et aux pays du Golfe. Ils ont effectivement particip\u00e9 \u00e0 ce trafic en s\u00e9curisant les convois de drogue. Mais pendant plusieurs ann\u00e9es, on a voulu les pr\u00e9senter comme les acteurs majeurs de ce trafic alors qu’ils ne l\u2019ont jamais \u00e9t\u00e9. Parmi les acteurs vraiment tr\u00e8s importants, on retrouvait beaucoup plus de responsables politiques ou militaires et des hommes d’affaires que des djihadistes, qui eux, n\u2019\u00e9taient qu\u2019une petite composante dans l’immense cha\u00eene de cette \u00e9conomie. J\u2019estime que cela fait partie d’une strat\u00e9gie de d\u00e9l\u00e9gitimation de l’ennemi : pour lui \u00f4ter son combat politique ou religieux, on en fait un brigand. Ce r\u00e9cit se retrouve dans les \u00e9crits des officiers qui ont \u00e9t\u00e9 sur le th\u00e9\u00e2tre des op\u00e9rations. Il est int\u00e9ressant de noter que le m\u00eame argumentaire a \u00e9t\u00e9 utilis\u00e9 \u00e0 l’\u00e9poque de la colonisation.<\/p>\n\n\n\n
Que se passe-t-il en janvier 2015 dans ce que vous appelez \u00ab l\u2019insurrection du centre du Mali \u00bb ?<\/strong><\/h3>\n\n\n\nLes objectifs de l’op\u00e9ration Serval avaient \u00e9t\u00e9 atteints : au bout de quatre mois, les groupes djihadistes ne comptaient plus que quelques sanctuaires au Mali. Ils s\u2019\u00e9taient, pour beaucoup, repli\u00e9s en Libye. \u00c0 la t\u00eate de ces groupes, il y avait des personnes tr\u00e8s intelligentes, qui connaissaient parfaitement la sociologie et les territoires maliens. Pendant un an et demi, ils se sont terr\u00e9s sans rester inactifs pour autant. En 2012, lorsqu’ils contr\u00f4laient le nord du Mali, ils en avaient profit\u00e9 pour recruter localement, ce qu’ils n’avaient pas fait avant \u2014 il s\u2019agissait auparavant essentiellement d\u2019Alg\u00e9riens ou de Sahraouis.<\/p>\n\n\n\nEn janvier 2015, au d\u00e9but de ce que j’appelle l’insurrection du centre du Mali, le conflit a chang\u00e9 de nature.<\/p>R\u00e9mi Carayol<\/cite><\/blockquote><\/figure>\n\n\n\nEn janvier 2015, au d\u00e9but de ce que j’appelle l’insurrection du centre du Mali<\/em> avec la cr\u00e9ation de la katiba macina, directement rattach\u00e9e \u00e0 Iyad Ag Ghali, le conflit a chang\u00e9 de nature. Il est devenu tr\u00e8s local, avec toujours le m\u00eame objectif : un islam strict et rigoureux. Ils ont recrut\u00e9 localement et ont surtout essay\u00e9 d’administrer les zones rurales, \u00e0 bas bruit. C’est le fruit d’une strat\u00e9gie dans laquelle Iyad Ag Ghali joue un r\u00f4le majeur. Anciennement rebelle touareg, il a ralli\u00e9 le pouvoir de Bamako avant de s\u2019en \u00e9loigner. Il s\u2019est radicalis\u00e9 petit \u00e0 petit. Il joue un r\u00f4le secondaire en 2012, \u00e0 l\u2019\u00e9poque, les chefs d\u2019Aqmi sont pour la plupart \u00e9trangers : Alg\u00e9riens, Sahraouis\u2026 Une fois qu’un certain nombre de ces chefs ont \u00e9t\u00e9 tu\u00e9s par l’arm\u00e9e fran\u00e7aise et que les Alg\u00e9riens ont perdu de leur pouvoir, Iyad, qui connaissait tr\u00e8s bien le pays, a pris les choses en main. Les Fran\u00e7ais n’ont pas voulu voir que la donne avait chang\u00e9 et qu\u2019en face, l’ennemi avait de nouveaux modes op\u00e9ratoires. Cette p\u00e9riode charni\u00e8re intervient six mois seulement apr\u00e8s la transformation de Serval en Barkhane. D\u00e8s le d\u00e9but, Barkhane se trouvait engag\u00e9 dans un conflit qui n’\u00e9tait plus le m\u00eame.<\/p>\n\n\n\nL’\u00c9tat malien et les services de renseignement \u2014 notamment Soumeylou Boub\u00e8ye Ma\u00efga (ministre de la D\u00e9fense d\u2019IBK, puis Premier ministre, d\u00e9c\u00e9d\u00e9 en mars 2022)\u2014 n\u2019en ont pas pris conscience ? <\/strong><\/h3>\n\n\n\nSoumeylou Boub\u00e8ye Ma\u00efga \u00e9tait un homme tr\u00e8s bien inform\u00e9 et tr\u00e8s fin politiquement, il s\u2019en \u00e9tait rendu compte. \u00c0 cette \u00e9poque, je discutais avec lui et il m’avait expliqu\u00e9 qu\u2019il s\u2019agissait d\u2019une poudri\u00e8re, que c’est vraiment tr\u00e8s dangereux. Au niveau de l’appareil d’\u00c9tat, tout le monde n\u2019en \u00e9tait pas convaincu. IBK avait un grand d\u00e9sint\u00e9r\u00eat pour tout ce qui se passait au Nord, il \u00e9tait plut\u00f4t concentr\u00e9 sur l\u2019organisation de son pouvoir au sud du Mali. Il avait une vision \u00ab mandingue \u00bb des choses pour reprendre le mot du regrett\u00e9 journaliste malien Adam Thiam. En outre, l\u2019arm\u00e9e ne s\u2019\u00e9tant pas reconstruite, elle n’arrivait pas \u00e0 contenir militairement les groupes djihadistes. L\u2019\u00c9tat dans ces zones centrales du Mali n’\u00e9tait plus accept\u00e9 par les populations : personne n\u2019avait de solution \u00e0 apporter.<\/p>\n\n\n\n
N\u2019est-ce pas pas pr\u00eater beaucoup \u00e0 Ag Ghali d\u2019\u00eatre derri\u00e8re la Katiba Macina ?<\/strong><\/h3>\n\n\n\nLe chef de la Katiba Macina, Amadou Koufa, est un pr\u00eacheur originaire du centre du Mali qui conna\u00eet parfaitement la zone. Pendant des ann\u00e9es, il l\u2019a parcourue, notamment la zone inond\u00e9e du delta du Niger, de mosqu\u00e9e en mosqu\u00e9e, en y faisant des pr\u00eaches. Koufa est appr\u00e9ci\u00e9 par les Peuls, la communaut\u00e9 dont il est issu. Il s’exprime en peul, lit des po\u00e8mes et des pr\u00eaches en peul \u00e0 la radio. Or Koufa est un lieutenant extr\u00eamement fid\u00e8le d\u2019Ag Ghali. C’est un religieux, il n\u2019a pas de connaissances militaires contrairement \u00e0 Iyad Ag Ghali. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas une forme d’autonomie de la part de Koufa et des chefs qui sont en dessous de lui mais ils restent tr\u00e8s disciplin\u00e9s \u00e0 la strat\u00e9gie d\u2019Ag Ghali.<\/p>\n\n\n\n
En 2017 et 2018, l\u2019arm\u00e9e fran\u00e7aise a appuy\u00e9 deux milices, le GATIA et le MSA, qui se battaient contre les groupes djihadistes. Pourriez-vous revenir sur les liens entretenus par la France avec les groupes arm\u00e9s maliens ?<\/strong><\/h3>\n\n\n\nPour contextualiser, le MSA et le GATIA sont deux milices arm\u00e9es qui sont pr\u00e9sent\u00e9es comme fid\u00e8les \u00e0 Bamako. Elles se sont constitu\u00e9es apr\u00e8s 2013-2014 pour se battre dans le Nord du pays. \u00c0 cette \u00e9poque-l\u00e0, \u00e9norm\u00e9ment de groupes arm\u00e9s sont soit en opposition aux groupes djihadistes, soit plus ou moins li\u00e9s, et tous se battent pour un agenda politique local ou national. Le GATIA est un groupe qui est cr\u00e9\u00e9 \u00e0 l\u2019instigation de Boub\u00e8ye ; il estime que, l’arm\u00e9e \u00e9tant impuissante, il revient aux groupes arm\u00e9s fond\u00e9s sur une base communautaire de s’organiser pour y suppl\u00e9er. Le MSA est n\u00e9 d\u2019une scission au sein du MNLA pour des questions d’ordre communautaire : des groupes s\u2019estimaient sous-repr\u00e9sent\u00e9es au niveau du commandement du MNLA. Le MSA et le GATIA ont fini par trouver un terrain d’entente. Ce sont deux groupes qui sont principalement actifs dans la zone de M\u00e9naka.<\/p>\n\n\n\n
Ils font partie de cet \u00e9cosyst\u00e8me de groupes arm\u00e9s dont les alliances fluctuent au gr\u00e9 de l’agenda politique ou des int\u00e9r\u00eats \u00e9conomiques. Ils peuvent jouer un r\u00f4le dans le narcotrafic dont on a parl\u00e9 tout \u00e0 l’heure. En 2017, ils jouent un r\u00f4le important dans cette zone de M\u00e9naka parce que l’arm\u00e9e malienne est compl\u00e8tement absente. Ils sont en premi\u00e8re ligne contre les groupes djihadistes et commencent \u00e0 prendre un poids assez important. C’est \u00e0 ce moment que l’arm\u00e9e fran\u00e7aise d\u00e9cide de coop\u00e9rer avec eux sur le terrain, voyant qu’ elle ne peut pas compter sur l’arm\u00e9e malienne.<\/p>\n\n\n\nLe principe h\u00e9rit\u00e9 de la colonisation selon lequel il faut compter sur des communaut\u00e9s pour combattre d’autres communaut\u00e9s est r\u00e9activ\u00e9.<\/p>R\u00e9mi Carayol<\/cite><\/blockquote><\/figure>\n\n\n\nLe Niger veut \u00e9galement coop\u00e9rer avec ces deux groupes \u2014 d’ailleurs, leurs chefs sont plus souvent \u00e0 Niamey qu’\u00e0 Bamako. Le principe h\u00e9rit\u00e9 de la colonisation selon lequel il faut compter sur des communaut\u00e9s pour combattre d’autres communaut\u00e9s est r\u00e9activ\u00e9. Cela devient probl\u00e9matique parce que ces groupes arm\u00e9s, m\u00eame s’ils sont fid\u00e8les \u00e0 Bamako, sont compl\u00e8tement autonomes. Ils ont leur propre agenda. Surtout, ils commettent des exactions contre des civils, essentiellement des peuls, comme tous les groupes arm\u00e9s de la zone. Ce sont des zones o\u00f9 il y a des conflits anciens entre communaut\u00e9s, notamment pour des questions d’acc\u00e8s aux ressources naturelles. Ils commettent des exactions au moment m\u00eame o\u00f9 l’arm\u00e9e fran\u00e7aise les soutient. Elle ne participe pas directement aux actions, elle n’y assiste pas non plus, en revanche elle est l\u00e0 en soutien. J\u2019estime que c\u2019est une des fautes majeures de l’op\u00e9ration Barkhane que de s’\u00eatre rendue complice de ces exactions, m\u00eame indirectement.<\/p>\n\n\n\n
Que deviennent ces groupes et leurs dirigeants aujourd\u2019hui ?<\/strong><\/h3>\n\n\n\nOn a aujourd\u2019hui l’impression de revenir en 2012-2013. L’arm\u00e9e fran\u00e7aise n’op\u00e8re plus au Mali donc les groupes qui se battaient contre les djihadistes n’ont plus ce bouclier, notamment le soutien a\u00e9rien qui n\u2019\u00e9tait pas n\u00e9gligeable. L\u2019EIGS, qui est tr\u00e8s actif dans la zone de M\u00e9naka a repris son activit\u00e9. Le JNIM l\u2019affronte donc : deux groupes djihadistes qui ont un agenda politique diff\u00e9rent. Iyad Ag Ghali, qui a toujours gard\u00e9 une forme d’aura dans le nord du Mali malgr\u00e9 sa d\u00e9rive, cherche \u00e0 f\u00e9d\u00e9rer autour de lui. Comme en 2012, il pourrait y avoir une alliance de groupes tels que le MNLA, le MSA, le GATIA, Ansar Dine et le JNIM pour combattre les \u00e9l\u00e9ments de l\u2019EIGS. <\/p>\n\n\n\n
Que va-t-il se passer ensuite ? Cette alliance pourrait, comme en 2012, se retourner contre l’arm\u00e9e malienne. C’est une possibilit\u00e9. Les discours guerriers \u00e0 Bamako enjoignent \u00e0 reprendre Kidal comme s\u2019il s\u2019agissait d\u2019une priorit\u00e9 alors qu’une grande partie du pays est hors de contr\u00f4le.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"
Le Sahel est plong\u00e9 dans un interr\u00e8gne. Alors que la situation pourrait \u00eatre en train de basculer apr\u00e8s l\u2019expiration de l\u2019ultimatum de la CEDEAO, faisant planer la menace d\u2019une intervention militaire, nous revenons avec l\u2019auteur du Mirage sah\u00e9lien<\/em> sur le grand contexte de ce qui se joue aujourd\u2019hui \u00e0 Niamey. Pour lui, Paris a tout \u00e0 risquer si elle s\u2019associe \u00e0 une intervention militaire.<\/p>\n","protected":false},"author":10,"featured_media":193397,"comment_status":"closed","ping_status":"closed","sticky":false,"template":"templates\/post-interviews.php","format":"standard","meta":{"_acf_changed":false,"_trash_the_other_posts":false,"footnotes":""},"categories":[3555],"tags":[],"geo":[522],"class_list":["post-193394","post","type-post","status-publish","format-standard","hentry","category-le-niger-en-crise","staff-olivier-vallee","geo-afriques-subsahariennes"],"acf":[],"yoast_head":"\nApr\u00e8s le Niger, une nouvelle donne au Sahel ? conversation avec R\u00e9mi Carayol | Le Grand Continent<\/title>\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\t \n\t \n\t \n \n \n \n \n\t \n\t \n\t \n