{"id":188245,"date":"2023-06-14T16:07:08","date_gmt":"2023-06-14T14:07:08","guid":{"rendered":"https:\/\/legrandcontinent.eu\/fr\/?p=188245"},"modified":"2023-06-16T09:09:16","modified_gmt":"2023-06-16T07:09:16","slug":"comment-le-soutien-a-lukraine-faconne-les-opinions-publiques-europeennes","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/legrandcontinent.eu\/fr\/2023\/06\/14\/comment-le-soutien-a-lukraine-faconne-les-opinions-publiques-europeennes\/","title":{"rendered":"Comment le soutien \u00e0 l\u2019Ukraine fa\u00e7onne les opinions publiques europ\u00e9ennes"},"content":{"rendered":"\n

1 \u2014 La guerre comme menace pour la s\u00e9curit\u00e9, ses cons\u00e9quences comme poids sur le quotidien<\/strong><\/h2>\n\n\n\n

Au d\u00e9but de l\u2019ann\u00e9e 2023, 81 % des citoyens europ\u00e9ens consid\u00e8rent l’invasion russe de l’Ukraine comme une menace pour la s\u00e9curit\u00e9 de l’Union. Cette proportion, qui n\u2019a quasiment pas \u00e9volu\u00e9 par rapport \u00e0 l\u2019\u00e9t\u00e9 2022, est majoritaire dans chacun des \u00c9tats membres. Cependant, elle est plus ou moins fortement partag\u00e9e selon les pays. <\/p>\n\n\n\n

Si le sentiment d\u2019une menace pesant sur l\u2019Union est quasi unanime en Su\u00e8de (95 %), l\u2019attaque de l\u2019Ukraine par la Russie n\u2019est consid\u00e9r\u00e9e comme telle que par un peu moins des deux tiers des Bulgares (63 %). D\u2019autres pays, parmi lesquels la Roumanie (69 %), la Gr\u00e8ce (70 %), la Slovaquie (70 %), l\u2019Autriche (70 %) et Chypre (72 %) affichent ainsi une proportion moindre de leurs citoyens qui estiment que l\u2019Union est menac\u00e9e par le retour de la guerre sur le sol europ\u00e9en. <\/p>\n\n\n\n

Pour une proportion presque aussi importante d\u2019Europ\u00e9ens (76 %), cette m\u00eame menace concerne aussi leur propre pays. Dans les pays frontaliers des bellig\u00e9rants (Pologne, Lituanie, Lettonie, Estonie), il n\u2019y a pas de diff\u00e9rence. La guerre en Ukraine y est per\u00e7ue comme une menace pour l\u2019Union et pour son propre pays, dans la m\u00eame proportion. Cela s\u2019applique aussi \u00e0 ceux des pays frontaliers o\u00f9 la population se sent moins menac\u00e9e  : en Roumanie et Slovaquie, le niveau de menace per\u00e7ue, quoique moindre, est identique pour le pays et pour l\u2019Union. Plus \u00e9loign\u00e9s, les Bulgares ressentent une menace pour leur pays dans une proportion bien inf\u00e9rieure (60 %) \u00e0 la moyenne europ\u00e9enne, mais presque identique \u00e0 la part des Bulgares qui voient dans la guerre en Ukraine une menace pour l\u2019Union (63 %).<\/p>\n\n\n\n

L\u2019impact \u00e9conomique de la guerre n\u2019est d\u2019ores et d\u00e9j\u00e0 plus de l\u2019ordre de la menace. Il est ressenti comme entra\u00eenant des cons\u00e9quences sur la situation financi\u00e8re de leur foyer par 63 % des Europ\u00e9ens.<\/p>Emmanuel Rivi\u00e8re<\/cite><\/blockquote><\/figure>\n\n\n\n

\u00c0 l\u2019inverse, les personnes interrog\u00e9es en Irlande et aux Pays-Bas voient leur pays beaucoup moins menac\u00e9 que l\u2019Union par cette guerre (la diff\u00e9rence est de 15 points dans les deux cas). Comme indiqu\u00e9 plus haut, les Chypriotes sont moins nombreux que la moyenne europ\u00e9enne \u00e0 voir dans la guerre en Ukraine une menace pour l\u2019Union, et encore moins pour leur propre pays. 51 % sont dans ce cas (soit un \u00e9cart de 21 points).<\/p>\n\n\n\n

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