{"id":14335,"date":"2018-11-04T22:00:06","date_gmt":"2018-11-04T21:00:06","guid":{"rendered":"https:\/\/lldl.eu\/?p=9650"},"modified":"2019-04-05T23:49:51","modified_gmt":"2019-04-05T21:49:51","slug":"accord-international-pour-lexploration-de-ressources-naturelles-au-large-de-lalgerie","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/legrandcontinent.eu\/fr\/2018\/11\/04\/accord-international-pour-lexploration-de-ressources-naturelles-au-large-de-lalgerie\/","title":{"rendered":"Accord international pour l\u2019exploration de ressources naturelles au large de l\u2019Alg\u00e9rie"},"content":{"rendered":"\n

Alger<\/em>. \u00c0 l\u2019occasion du sommet Algeria Future Energy<\/em>, qui s\u2019est tenu la semaine derni\u00e8re \u00e0 Alger, quatre accords ont \u00e9t\u00e9 sign\u00e9s entre Sonatrach (Soci\u00e9t\u00e9 nationale pour la recherche, la production, le transport, la transformation et la commercialisation des hydrocarbures), Total et ENI (Ente Nazionale Idrocarburi), portant sur l\u2019\u00e9valuation du potentiel d\u2019hydrocarbures offshore <\/em>et l\u2019\u00e9laboration de projets de construction d\u2019infrastructures \u00e9nerg\u00e9tiques renouvelables. Alors que les finances publiques alg\u00e9riennes demeurent largement d\u00e9pendantes du secteur \u00e9nerg\u00e9tique – environ 60 pour cent du budget national repose sur les recettes p\u00e9troli\u00e8res et gazi\u00e8res (1<\/strong>) – les majors Total et ENI esp\u00e8rent observer les m\u00eames potentiels que ceux d\u00e9couverts en M\u00e9diterran\u00e9e orientale. En effet, plusieurs champs gaziers ont \u00e9t\u00e9 d\u00e9couverts ces derni\u00e8res ann\u00e9es, comme en Isra\u00ebl (Tamar), en \u00c9gypte (Zohr) et au large de Chypre (Aphrodite) (2<\/strong>).<\/p>\n\n\n\n

Patrick Pouyann\u00e9, PDG de Total, a indiqu\u00e9 que l\u2019accord pr\u00e9voyait un partage des parts \u00e0 50 pour cent pour Sonatrach et respectivement 25 pour cent pour Total et ENI. Le groupe italien se voit attribuer en tant qu\u2019op\u00e9rateur, et Total en tant qu\u2019associ\u00e9, la partie orientale de la zone maritime \u00e0 explorer, sur une superficie de pr\u00e8s de 15 000 km\u00b2 au large du golfe de B\u00e9jaia. Total, en revanche, deviendra l\u2019op\u00e9rateur de la partie occidentale des c\u00f4tes, sur une superficie d\u2019environ 10 000 km\u00b2 au large d\u2019Oran, avec une participation minoritaire d\u2019ENI (4<\/strong>). L\u2019accord porte plus pr\u00e9cis\u00e9ment sur \u201cl\u2019acquisition de donn\u00e9es sismiques 3D, le traitement sismique et leurs interpr\u00e9tations, ainsi que le forage d\u2019un puits d\u2019exploration dans chacune des deux zones cibl\u00e9es \u00e0 l\u2019est et \u00e0 l\u2019ouest du pays\u201d (3<\/strong>).<\/p>\n\n\n\n

Le PDG du groupe ENI a \u00e9galement ajout\u00e9 : \u201cAvec Sonatrach et Total, nous aurons l\u2019occasion d\u2019explorer les eaux profondes de l\u2019offshore<\/em> alg\u00e9rien, une province g\u00e9ologique pratiquement inexplor\u00e9e, o\u00f9 ENI pourra contribuer en tirant parti de son exp\u00e9rience dans la M\u00e9diterran\u00e9e orientale et de son inventaire de technologies d\u2019exploration avanc\u00e9es.\u201d (4<\/strong>) ENI est en effet pr\u00e9sent en Alg\u00e9rie depuis 1981, participant aujourd’hui \u00e0 32 permis miniers avec une production equity <\/em>dans le pays de 90 000 barils \u00e9quivalent p\u00e9trole par jour, faisant de l’entreprise le principal acteur international de l\u2019Alg\u00e9rie. Le dernier contrat sign\u00e9 entre Sonatrach et Eni porte sur la cession au groupe italien de 49 pour cent des int\u00e9r\u00eats de Sonatrach sur les trois p\u00e9rim\u00e8tres de recherches Zemlet Elarbi, Sif Fatima et Orhoud II. Plus g\u00e9n\u00e9ralement, le groupe est implant\u00e9 tout autour du bassin m\u00e9diterran\u00e9en, avec des op\u00e9rations en cours au Maroc, en Tunisie, en Libye et en \u00c9gypte. Si l\u2019exploration en Alg\u00e9rie se r\u00e9v\u00e9lait concluante, l\u2019extraction et l\u2019exploitation des ressources pourrait commencer d\u00e8s 2022.<\/p>\n\n\n\n

Parall\u00e8lement, Sonatrach et Total ont sign\u00e9 un accord visant \u00e0 identifier des projets dans le secteur des \u00e9nergies renouvelables. Principale opportunit\u00e9 \u00e9voqu\u00e9e en marge du sommet, le gaz actuellement utilis\u00e9 pour faire fonctionner les sites de production d\u2019hydrocarbures pourrait \u00eatre remplac\u00e9 par des \u00e9nergies renouvelables, permettant d\u2019optimiser les conditions d\u2019exploitation des ressources sur site. Total pourrait en effet capitaliser sur ses investissements dans les technologies solaires, le principal axe de d\u00e9veloppement de son activit\u00e9 \u201crenouvelables\u201d.<\/p>\n\n\n\n

Dans une perspective europ\u00e9enne, l\u2019enjeu du gaz en M\u00e9diterran\u00e9e est critique car il repr\u00e9sente une opportunit\u00e9 de diversification de son approvisionnement, aujourd\u2019hui encore domin\u00e9 par la Russie. La cr\u00e9ation et le d\u00e9veloppement d\u2019infrastructures de transport du gaz, par gazoduc ou par cargo dans le cas du gaz naturel liqu\u00e9fi\u00e9, est donc l\u2019autre sous-jacent de la d\u00e9couverte de ressources naturelles en Alg\u00e9rie (1<\/strong>).<\/p>\n\n\n\n

Perspectives :<\/strong><\/h4>\n\n\n\n