{"id":13640,"date":"2019-03-31T22:00:18","date_gmt":"2019-03-31T20:00:18","guid":{"rendered":"https:\/\/lldl.eu\/?p=13640"},"modified":"2019-04-27T15:19:43","modified_gmt":"2019-04-27T13:19:43","slug":"lamerique-du-sud-vire-a-droite-apres-lunasur-arrive-la-prosur","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/legrandcontinent.eu\/fr\/2019\/03\/31\/lamerique-du-sud-vire-a-droite-apres-lunasur-arrive-la-prosur\/","title":{"rendered":"L\u2019Am\u00e9rique du Sud vire \u00e0 droite : apr\u00e8s l\u2019UNASUR, arrive la PROSUR"},"content":{"rendered":"\n
Santiago<\/em>. L’Am\u00e9rique latine traverse un processus de mise \u00e0 jour institutionnelle qui a commenc\u00e9 avec la chute de Dilma Rousseff, suivie par le retour au pouvoir des gouvernements lib\u00e9raux et d’extr\u00eame droite et la cr\u00e9ation du Groupe de Lima pour n\u00e9gocier une solution politique \u00e0 la crise v\u00e9n\u00e9zu\u00e9lienne. Le Forum pour le progr\u00e8s de l’Am\u00e9rique du Sud est la prochaine \u00e9tape de ce processus de r\u00e9organisation g\u00e9opolitique avec pour cons\u00e9quence la disparition des projets de la gauche latino-am\u00e9ricaine, comme c’est le cas de l’UNASUR.<\/p>\n\n\n\n Bien que la D\u00e9claration de Santiago stipule que le PROSUR cherche \u00e0 promouvoir une prise de d\u00e9cision pragmatique et efficace loin des id\u00e9ologies <\/span>1<\/sup><\/a><\/span><\/span>, les pays signataires montrent une convergence des id\u00e9es politiques, une rupture avec les \u00e9lites qui les pr\u00e9c\u00e9daient et des incitations externes telles que le rapprochement avec les \u00c9tats-Unis.<\/p>\n\n\n\n Rappelons que les processus d’int\u00e9gration en Am\u00e9rique latine t\u00e9moignent d’une politisation de l’agenda r\u00e9gional et d’un espace pour la fourniture de biens publics, y compris les normes, les standards et les politiques dans les domaines non commerciaux <\/span>2<\/sup><\/a><\/span><\/span>. Selon leur conception institutionnelle, des organisations comme l’UNASUR, l’ALBA ou le CELAC partagent le caract\u00e8re pr\u00e9sidentialiste, la fonction de forum de dialogue et de concertation politique, mais aussi la faiblesse institutionnelle <\/span>3<\/sup><\/a><\/span><\/span>, caract\u00e9ristiques qui ont acc\u00e9l\u00e9r\u00e9 la rupture des liens intra-r\u00e9gionaux en p\u00e9riode de forte tension sur le continent.<\/p>\n\n\n\n Le PROSUR est consid\u00e9r\u00e9 comme un nouvel espace d’int\u00e9gration qui aspire \u00e0 l’efficacit\u00e9 et \u00e0 une institutionnalisation plus simple et moins co\u00fbteuse, avec des r\u00e8gles de fonctionnement plus claires et un m\u00e9canisme d\u00e9cisionnel agile. La nouvelle organisation cherche \u00e0 approfondir son travail dans les domaines de l’infrastructure, de l’\u00e9nergie, de la sant\u00e9, de la d\u00e9fense, de la s\u00e9curit\u00e9 et de la lutte contre la criminalit\u00e9, de la pr\u00e9vention et de la gestion des catastrophes naturelles <\/span>4<\/sup><\/a><\/span><\/span>, reproduisant presque enti\u00e8rement les lignes de travail de l’UNASUR.<\/p>\n\n\n\n Sur les douze pays du continent qui en faisaient partie, il n’en reste actuellement que cinq apr\u00e8s que l’Equateur a annonc\u00e9 le 14 mars 2019 sa sortie de l’organisation et m\u00eame exig\u00e9 la restitution du b\u00e2timent du si\u00e8ge \u00e0 la p\u00e9riph\u00e9rie de Quito <\/span>5<\/sup><\/a><\/span><\/span>. En 2018, l’Argentine, le Br\u00e9sil, le Chili, la Colombie, le Paraguay et le P\u00e9rou avaient d\u00e9cid\u00e9 de suspendre leur adh\u00e9sion. La Bolivie reste cependant \u00e0 l’UNASUR et, suite \u00e0 la d\u00e9claration de Len\u00edn Moreno, a offert Cochabamba comme si\u00e8ge de l’organisation <\/span>6<\/sup><\/a><\/span><\/span>. Le pr\u00e9sident uruguayen Tabar\u00e9 V\u00e1zquez n’a pas non plus adh\u00e9r\u00e9 \u00e0 l’acte constitutif du PROSUR tenu au Chili. Enfin, la position du Guyana, en conflit historique avec le Venezuela sur la souverainet\u00e9 des terres d’Esequibo, est un autre exemple du caract\u00e8re id\u00e9ologique marqu\u00e9 qui unit les membres de l’institution nouvellement cr\u00e9\u00e9e, m\u00eame si le pr\u00e9sident colombien Iv\u00e1n Duque soutient le contraire.<\/p>\n\n\n\n Un nouvel organe r\u00e9gional, le Forum pour le progr\u00e8s de l’Am\u00e9rique du Sud (PROSUR), a \u00e9t\u00e9 cr\u00e9\u00e9 le 22 mars dernier. La D\u00e9claration de Santiago, document fondateur du PROSUR, a \u00e9t\u00e9 sign\u00e9e par les pr\u00e9sidents de l’Argentine, du Br\u00e9sil, du Chili, de la Colombie, de l’\u00c9quateur, du Paraguay et du P\u00e9rou, auxquels s\u2019est joint George Talbot, ambassadeur du Guyana au Chili. Ce nouvel espace de dialogue sous-r\u00e9gional aboutit \u00e0 la condamnation de l’Union des nations du Sud (UNASUR).<\/p>\n","protected":false},"author":2,"featured_media":0,"comment_status":"closed","ping_status":"closed","sticky":false,"template":"templates\/post-briefings.php","format":"standard","meta":{"_acf_changed":false,"_trash_the_other_posts":false,"footnotes":""},"categories":[1731],"tags":[],"geo":[525],"class_list":["post-13640","post","type-post","status-publish","format-standard","hentry","category-politique","staff-lianne-guerra-rondon","geo-ameriques"],"acf":[],"yoast_head":"\nPerspectives :<\/strong><\/h4>\n\n\n\n