{"id":124381,"date":"2021-11-02T17:46:36","date_gmt":"2021-11-02T16:46:36","guid":{"rendered":"https:\/\/legrandcontinent.eu\/fr\/?p=124381"},"modified":"2021-11-02T18:06:06","modified_gmt":"2021-11-02T17:06:06","slug":"lagriculture-du-futur","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/legrandcontinent.eu\/fr\/2021\/11\/02\/lagriculture-du-futur\/","title":{"rendered":"L’agriculture du futur"},"content":{"rendered":"\n
Le gaspillage alimentaire, la rar\u00e9faction des ressources naturelles, le changement climatique et la croissance d\u00e9mographique. Ce sont les quatre pi\u00e8ces du puzzle qui, une fois r\u00e9unies, nous donnent une image g\u00e9n\u00e9rale du r\u00f4le que l’agriculture joue et jouera dans nos soci\u00e9t\u00e9s \u00e0 l’avenir. \u00c0 la lumi\u00e8re des derni\u00e8res projections d\u00e9mographiques, qui estiment qu’il y aura 9 milliards d’habitants sur la plan\u00e8te en 2050, la question qui se pose est la suivante : \u00ab Est-ce que nous, les 9 milliards d’habitants, pourrons manger \u00e0 notre faim en conservant nos habitudes actuelles ? \u00bb Pour tenter de r\u00e9pondre \u00e0 cette question, une \u00e9quipe internationale coordonn\u00e9e par l’universit\u00e9 Humboldt est parvenue \u00e0 la conclusion que le syst\u00e8me alimentaire actuel ne peut assurer une alimentation durable et \u00e9quilibr\u00e9e que pour un peu plus de 3 milliards de personnes <\/span>1<\/sup><\/a><\/span><\/span>. Il y a trop de limites \u00e0 la fa\u00e7on dont les aliments sont produits et \u00e0 nos habitudes alimentaires, et ces limites ne nous permettraient pas de faire face aux changements radicaux que la hausse des temp\u00e9ratures mondiales provoque dans les premiers. Les mod\u00e8les publi\u00e9s par l’universit\u00e9 Humboldt indiquent \u00e9galement o\u00f9 intervenir : am\u00e9liorer la gestion des cultures en optimisant l’utilisation de l’eau et des nutriments, modifier notre r\u00e9gime alimentaire en renon\u00e7ant \u00e0 une part importante de la quantit\u00e9 de viande que nous consommons – le secteur de l’\u00e9levage est responsable \u00e0 lui seul d’environ 15 % des \u00e9missions de gaz \u00e0 effet de serre et la FAO estime que la consommation mondiale de viande augmentera de 76 % au cours des 20 prochaines ann\u00e9es <\/span>2<\/sup><\/a><\/span><\/span> – et r\u00e9duire les d\u00e9chets. Aujourd’hui, environ 30 % de la nourriture produite est jet\u00e9e avant d’arriver sur la table, et il a \u00e9t\u00e9 calcul\u00e9 que si le gaspillage alimentaire \u00e9tait un pays, il serait le troisi\u00e8me producteur mondial de gaz \u00e0 effet de serre apr\u00e8s la Chine et les \u00c9tats-Unis <\/span>3<\/sup><\/a><\/span><\/span>. Les projecteurs se sont donc tourn\u00e9s vers le secteur agricole, source de toutes (ou presque toutes) les ressources alimentaires de la plan\u00e8te, consommateur de 70 % des pr\u00e9l\u00e8vements d’eau dans le monde, sujet des principaux d\u00e9bats sur la durabilit\u00e9 et utilisateur incorrigible d’insecticides, de pesticides et d’engrais. <\/p>\n\n\n\n Nous devons r\u00e9fl\u00e9chir \u00e0 la mani\u00e8re de relever les d\u00e9fis actuels pour produire plus, mieux et avec moins de ressources, en proposant un nouveau mod\u00e8le pour l’agriculture du futur qui \u00e9vite les obstacles pos\u00e9s par le changement climatique et la croissance d\u00e9mographique et r\u00e9duit l’impact environnemental d’un secteur qui, par la production, la conservation, la transformation, le conditionnement, le transport et la distribution des produits, est l’un de ceux qui contribuent le plus \u00e0 l’\u00e9mission de dioxyde de carbone, le principal gaz \u00e0 effet de serre, dans l’atmosph\u00e8re. Il suffit de penser que 21 % du dioxyde de carbone \u00e9mis au cours de la p\u00e9riode 2000-2010 (environ 44 milliards de tonnes) provient de la production alimentaire <\/span>4<\/sup><\/a><\/span><\/span>. C’est pour toutes ces raisons que le d\u00e9bat sur l’agriculture 4.0 prend de l’ampleur, une sorte de r\u00e9volution technologique et num\u00e9rique du premier secteur, caract\u00e9ris\u00e9e par la fusion des pratiques agronomiques de pr\u00e9cision avec l’ing\u00e9nierie informatique qui permet l’utilisation harmonieuse et interconnect\u00e9e de diff\u00e9rentes technologies pour l’am\u00e9lioration du rendement et de la durabilit\u00e9 des cultures, garantissant une qualit\u00e9 de production \u00e9lev\u00e9e et de meilleures conditions de travail pour les agriculteurs. <\/p>\n\n\n\n