{"id":118478,"date":"2021-08-30T08:00:00","date_gmt":"2021-08-30T06:00:00","guid":{"rendered":"https:\/\/legrandcontinent.eu\/fr\/?p=118478"},"modified":"2021-08-30T16:35:50","modified_gmt":"2021-08-30T14:35:50","slug":"20-livres-a-lire-en-septembre","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/legrandcontinent.eu\/fr\/2021\/08\/30\/20-livres-a-lire-en-septembre\/","title":{"rendered":"20 livres \u00e0 lire en septembre"},"content":{"rendered":"\n

Mary Beard, Twelve Caesars. Images of Power from the Ancient World to the Modern<\/em>, Princeton UP<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab  \u00c0 quoi ressemble le visage du pouvoir ? Qui est comm\u00e9mor\u00e9 dans l’art et pourquoi ? Et comment r\u00e9agissons-nous face aux statues d\u2019hommes politiques que nous d\u00e9sapprouvons ? Dans ce livre \u00e9crit sur fond de \u00ab guerre des sculptures \u00bb, Mary Beard raconte comment, pendant plus de deux mill\u00e9naires, les portraits des riches, des puissants et des c\u00e9l\u00e8bres du monde occidental ont \u00e9t\u00e9 fa\u00e7onn\u00e9s par l’image des empereurs romains, en particulier les \u00ab douze C\u00e9sars \u00bb, de l’impitoyable Jules C\u00e9sar \u00e0 Domitien, qui torturait les mouches. Elle s’interroge sur les raisons pour lesquelles ces autocrates meurtriers ont occup\u00e9 une place si importante dans l’art depuis l’Antiquit\u00e9 et la Renaissance jusqu’\u00e0 aujourd’hui, alors que les dirigeants infortun\u00e9s sont encore caricatur\u00e9s comme des N\u00e9rons s\u2019amusant pendant que Rome br\u00fble.<\/p>\n\n\n\n

Partant de l’importance des portraits imp\u00e9riaux dans la politique romaine, ce livre richement illustr\u00e9 propose un voyage \u00e0 travers 2 000 ans d’histoire de l’art et de la culture, en pr\u00e9sentant un regard neuf sur les \u0153uvres d’artistes tels que Memling et Mantegna ou la sculptrice am\u00e9ricaine du XIXe si\u00e8cle Edmonia Lewis, ainsi que sur celles de g\u00e9n\u00e9rations de tisserands, d’\u00e9b\u00e9nistes, d’orf\u00e8vres, d’imprimeurs et de c\u00e9ramistes. Plut\u00f4t que l’histoire d’une simple r\u00e9p\u00e9tition d’images stables et fadement conservatrices d’hommes et de femmes imp\u00e9riaux, il offre est un r\u00e9cit inattendu d’identit\u00e9s changeantes, d’erreurs d’identification inconscientes ou d\u00e9lib\u00e9r\u00e9es, de faux et de repr\u00e9sentations souvent ambivalentes de l’autorit\u00e9. \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Parution le 28 septembre<\/p>\n\n\n\n

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Adam Tooze, Shutdown. How Covid Shook the World’s Economy<\/em>, Viking<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab  Lorsque les premi\u00e8res informations ont commenc\u00e9 \u00e0 circuler en Chine au sujet d’un nouveau virus en d\u00e9cembre 2019, les march\u00e9s financiers ont \u00e9t\u00e9 alert\u00e9s par son potentiel de perturbation. Pourtant, ils n’auraient jamais pu pr\u00e9dire l’effondrement \u00e9conomique total qui suivrait, alors que les march\u00e9s boursiers chutaient plus rapidement et plus durement qu’\u00e0 n’importe quel moment depuis 1929, que les devises du monde entier plongeaient, que les investisseurs paniquaient et que m\u00eame l’or \u00e9tait vendu.<\/p>\n\n\n\n

En l’espace de quelques semaines, l’\u00e9conomie mondiale a \u00e9t\u00e9 stopp\u00e9e net par les gouvernements qui tentaient de contenir une catastrophe de sant\u00e9 publique en pleine expansion. Les vols ont \u00e9t\u00e9 clou\u00e9s au sol, les cha\u00eenes d’approvisionnement bris\u00e9es, les industries du tourisme, du p\u00e9trole et de l’h\u00f4tellerie se sont effondr\u00e9es du jour au lendemain, laissant des centaines de millions de personnes sans emploi. Les banques centrales ont r\u00e9agi par des interventions sans pr\u00e9c\u00e9dent pour maintenir leurs \u00e9conomies en vie. Pour la premi\u00e8re fois depuis la Seconde Guerre mondiale, l’ensemble du syst\u00e8me \u00e9conomique mondial s’est contract\u00e9.<\/p>\n\n\n\n

Ce livre raconte l’histoire de cette contraction. Nous ne savons pas encore comment cette histoire se termine, ni quel nouveau monde nous trouverons de l’autre c\u00f4t\u00e9.  \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Parution le 2 septembre<\/p>\n\n\n\n

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Bertrand Badie, Les puissances mondialis\u00e9es. Repenser la s\u00e9curit\u00e9 internationale<\/em>, Odile Jacob<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab  Quels sont les \u00c9tats qui prot\u00e8gent le mieux leurs citoyens dans le contexte international actuel ? Face \u00e0 des menaces devenues globales, telles les pand\u00e9mies, les crises environnementales, \u00e9conomiques, migratoires ou alimentaires, quelles puissances ont su rompre avec un pass\u00e9 r\u00e9volu et d\u00e9velopper des strat\u00e9gies adapt\u00e9es ?<\/p>\n\n\n\n


Les \u00c9tats-nations se sont construits, il y a quelques si\u00e8cles, sur la gestion des peurs ancestrales (peur de mourir et de souffrir, peur de perdre sa libert\u00e9) et des risques nationaux. Ils se sont arrog\u00e9 le monopole de la s\u00e9curit\u00e9 pour en faire un enjeu territorial et militaire, \u00e9troitement li\u00e9 \u00e0 la souverainet\u00e9 nationale. <\/p>\n\n\n\n


Mais lorsque les risques changent de nature et de p\u00e9rim\u00e8tre, qu\u2019en est-il de l\u2019ancien ordre international ? Le succ\u00e8s amorc\u00e9 des puissances les plus agiles, qui \u2013 \u00e0 l\u2019instar de la Cor\u00e9e du Sud, de l\u2019Allemagne et de quelques pays nordiques \u2013 savent tirer profit de la mondialisation tout en se prot\u00e9geant de ses m\u00e9faits, ne nous invite-t-il pas \u00e0 repenser la sacro-sainte s\u00e9curit\u00e9 internationale pour l\u2019\u00e9largir \u00e0 ses dimensions humaines ? Et, d\u00e8s lors, n\u2019est-ce pas tout l\u2019ordre mondial qui est \u00e0 revoir et \u00e0 refonder ?<\/p>\n\n\n\n

Loin des discours souverainistes et des postures d\u00e9magogiques, Bertrand Badie nous propose une r\u00e9flexion profonde et sociale sur le th\u00e8me si fondamental de la s\u00e9curit\u00e9.  \u00bb <\/p>\n\n\n\n

Parution le 8 septembre<\/p>\n\n\n\n

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Martine Leibovici et Aurore Mr\u00e9jen (ed.), Cahier Hannah Arendt, <\/em>L\u2019Herne<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab  Longtemps tenue \u00e0 l\u2019\u00e9cart du monde acad\u00e9mique, l\u2019\u0153uvre de Hannah Arendt \u2013 d\u00e9sormais largement publi\u00e9e et traduite \u2013 suscite aujourd\u2019hui l\u2019int\u00e9r\u00eat d\u2019un nombre consid\u00e9rable de travaux, colloques et publications dans le monde entier. En revenant sur les principaux \u00e9v\u00e9nements de sa vie, ce Cahier dresse le portrait de cette \u00ab th\u00e9oricienne de la politique \u00bb sans pour autant n\u00e9gliger les vives pol\u00e9miques qui ont marqu\u00e9 sa carri\u00e8re. Le volume rassemble des contributions qui \u00e9voquent notamment son travail majeur sur le totalitarisme, les cat\u00e9gories de sa pens\u00e9e politique et la centralit\u00e9 de l\u2019action, son insistance sur la responsabilit\u00e9 et le jugement ainsi que son analyse du monde moderne. Il revient sur son exp\u00e9rience historique et personnelle, les moments forts de sa vie et la r\u00e9flexion qu\u2019ils ont suscit\u00e9s en elle, en particulier sa jud\u00e9it\u00e9. Des extraits de correspondance (avec Judah Magnes, David Riesman, Hermann Broch, Hilde Frankel, Kurt et Helen Wolff) d\u00e9voilent par ailleurs des facettes moins connues de sa personnalit\u00e9 et de nombreux in\u00e9dits, extraits de cours ou de conf\u00e9rences issus des archives de la biblioth\u00e8que du Congr\u00e8s \u00e0 Washington, viennent compl\u00e9ter l\u2019ensemble. \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Parution le 29 septembre<\/p>\n\n\n\n

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Alexandre Bande, Pierre-J\u00e9r\u00f4me Biscarat et Olivier Lalieu (dir.), Nouvelle histoire de la Shoah<\/em>, Pass\u00e9s compos\u00e9s<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab  <\/strong>Les questions soulev\u00e9es par l\u2019histoire de la Shoah m\u00e9ritent des r\u00e9ponses claires. Or depuis trente ans l\u2019historiographie sur le nazisme et la Shoah a profond\u00e9ment \u00e9volu\u00e9, et nombre d\u2019interrogations ont trouv\u00e9 leur r\u00e9ponse gr\u00e2ce aux travaux d\u2019une nouvelle g\u00e9n\u00e9ration de chercheuses et chercheurs.<\/p>\n\n\n\n

C\u2019est pourquoi, sans d\u00e9laisser les questions cruciales des origines, du d\u00e9roulement et de la g\u00e9ographie de la Shoah, les auteurs fournissent ici des \u00e9l\u00e9ments cl\u00e9s pour comprendre des sujets essentiels : le r\u00f4le des ghettos, les centres de mises \u00e0 mort, Vichy et la Shoah, les r\u00e9sistances juives face \u00e0 la r\u00e9pression et aux d\u00e9portations, le sort des Roms et des Sinti, ce que savaient les Alli\u00e9s, mais aussi les d\u00e9fis de l\u2019enseignement de la Shoah, les enjeux des voyages sur les lieux de m\u00e9moire, ou encore le n\u00e9gationnisme et le lien entre complotisme et antis\u00e9mitisme\u2026<\/p>\n\n\n\n

Tous ont accept\u00e9 de se pr\u00eater \u00e0 l\u2019exercice d\u00e9licat de la synth\u00e8se, leurs chapitres r\u00e9pondant \u00e0 une volont\u00e9 assum\u00e9e de proposer aux lecteurs une approche pr\u00e9cise, actualis\u00e9e, accessible et concise de l\u2019histoire de la Shoah.  \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Parution le 31 ao\u00fbt<\/p>\n\n\n\n

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Camille Froidevaux-Metterie, Un corps \u00e0 soi<\/em>, Seuil<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab  Longtemps, les femmes n\u2019ont \u00e9t\u00e9 que <\/em>des corps, d\u00e9finies par leurs fonctions sexuelle et maternelle. La r\u00e9volution f\u00e9ministe les a d\u00e9livr\u00e9es de ce carcan, mais elle a aussi d\u00e9valoris\u00e9 le corps f\u00e9minin. N\u2019est-il pas pourtant le n\u0153ud singulier de notre rapport \u00e0 nous-m\u00eame et au monde ?<\/p>\n\n\n\n

\u00c0 partir d\u2019une relecture de Simone de Beauvoir, la philosophe Camille Froidevaux-Metterie propose de le saisir sous ses deux aspects : lieu de la domination masculine et vecteur d\u2019une pleine \u00e9mancipation. Sa pens\u00e9e progresse au fil d\u2019une exploration de ces \u00e9v\u00e9nements corporels qui scandent la vie des femmes, de l\u2019enfance emp\u00eatr\u00e9e \u00e0 la m\u00e9nopause invisibilis\u00e9e, de la honte adolescente \u00e0 la d\u00e9couverte de la jouissance, de l\u2019\u00e9preuve du r\u00e9el maternel aux ravages de la violence sexuelle. Au fil de ces \u00e9tapes, o\u00f9 l\u2019\u00e9criture en premi\u00e8re personne r\u00e9sonne avec les voix plurielles des femmes, l\u2019autrice pose les jalons qui leur permettront de reprendre possession de leurs corps, jusqu\u2019au plus intime d\u2019elles-m\u00eames. Son f\u00e9minisme incarn\u00e9 <\/em>s\u2019attaque au socle m\u00eame du patriarcat et renouvelle, \u00e0 l\u2019\u00e9coute des luttes les plus contemporaines, les fondements th\u00e9oriques du f\u00e9minisme. \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Parution le 2 septembre<\/p>\n\n\n\n

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Bruno Ma\u00e7\u00e3es, Geopolitics for the End Time. From the Pandemic to the Climate Crisis<\/em>, Hurst<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab  \u00c0 l’approche d’une catastrophe, tout change. Quelles sont les le\u00e7ons \u00e0 tirer de la pand\u00e9mie ? Dans quelle mesure les diff\u00e9rentes cultures et soci\u00e9t\u00e9s y ont-elles r\u00e9agi et cela pourrait-il devenir un tournant dans le cours de l’histoire ?<\/p>\n\n\n\n

Avant le Covid, une nouvelle comp\u00e9tition se dessinait d\u00e9j\u00e0 entre des mod\u00e8les g\u00e9opolitiques alternatifs – mais le contexte de cet affrontement n’\u00e9tait pas encore clair. Et si elle se d\u00e9roulait en terrain neutre ? Dans un \u00e9tat de nature, avec peu ou pas de r\u00e8gles politiques, au milieu d’un chaos qui \u00e9volue rapidement ? Lorsque la plus grande menace pour la s\u00e9curit\u00e9 nationale n’est plus les autres \u00c9tats, mais l’environnement lui-m\u00eame, quels pays pourraient prendre le dessus ?<\/p>\n\n\n\n

Ce livre explore comment le Covid-19 a d\u00e9j\u00e0 transform\u00e9 le syst\u00e8me mondial, et comment il sert de pr\u00e9lude \u00e0 une plan\u00e8te afflig\u00e9e par le changement climatique. Bruno Ma\u00e7\u00e3es envisage la pand\u00e9mie comme l’aube d’une nouvelle \u00e8re strat\u00e9gique, annon\u00e7ant un paysage politique mondial profond\u00e9ment modifi\u00e9.  \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Parution le 2 septembre<\/p>\n\n\n\n

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Philippe Descola, Les formes du visible<\/em>, Seuil<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab  <\/strong>La figuration n\u2019est pas tout enti\u00e8re livr\u00e9e \u00e0 la fantaisie expressive de ceux qui font des images. On ne figure que ce que l\u2019on per\u00e7oit ou imagine, et l\u2019on n\u2019imagine et ne per\u00e7oit que ce que l\u2019habitude nous a enseign\u00e9 \u00e0 discerner. Le chemin visuel que nous tra\u00e7ons spontan\u00e9ment dans les plis du monde d\u00e9pend de notre appartenance \u00e0 l\u2019une des quatre r\u00e9gions de l\u2019archipel ontologique : animisme, naturalisme, tot\u00e9misme ou analogisme. Chacune de ces r\u00e9gions correspond \u00e0 une fa\u00e7on de concevoir l\u2019ossature et le mobilier du monde, d\u2019en percevoir les continuit\u00e9s et les discontinuit\u00e9s, notamment les diverses lignes de partage entre humains et non-humains.<\/p>\n\n\n\n

Masque yup\u2019ik d\u2019Alaska, peinture sur \u00e9corce aborig\u00e8ne, paysage miniature de la dynastie des Song, tableau d\u2019int\u00e9rieur hollandais du XVIIe si\u00e8cle : par ce qu\u2019elle montre ou omet de montrer, une image r\u00e9v\u00e8le un sch\u00e8me figuratif particulier, rep\u00e9rable par les moyens formels dont elle use, et par le dispositif gr\u00e2ce auquel elle pourra lib\u00e9rer sa puissance d\u2019agir. Elle nous permet d\u2019acc\u00e9der, parfois mieux que par des mots, \u00e0 ce qui distingue les mani\u00e8res contrast\u00e9es de vivre la condition humaine. En comparant avec rigueur des images d\u2019une \u00e9tourdissante diversit\u00e9, Philippe Descola pose magistralement les bases th\u00e9oriques d\u2019une anthropologie de la figuration.  \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Parution le 2 septembre<\/p>\n\n\n\n

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Chris Pearson, Dogopolis<\/em>. How Dogs and Humans Made Modern New York, London, and Pari<\/em>s, University of Chicago Press<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab  Promenez-vous dans n’importe quelle ville am\u00e9ricaine ou europ\u00e9enne aujourd’hui et vous n’irez probablement pas loin avant de voir un chien se faire promener. On s’attend \u00e0 ce que ces animaux domestiqu\u00e9s puissent facilement se d\u00e9placer sur les trottoirs, dans les rues et dans d’autres \u00e9l\u00e9ments fondamentaux de notre environnement b\u00e2ti. Mais si nos villes \u00e9taient en fait fa\u00e7onn\u00e9es en fonction des chiens, plus que nous ne l’imaginons ?<\/p>\n\n\n\n

Dogopolis<\/em> affirme de mani\u00e8re audacieuse et convaincante que les relations entre l’homme et le chien ont \u00e9t\u00e9 un facteur crucial dans la formation de la vie urbaine moderne. En se concentrant sur New York, Londres et Paris du d\u00e9but du XIXe<\/sup> si\u00e8cle jusqu’aux ann\u00e9es 1930, Pearson montre que les r\u00e9actions humaines aux chiens ont consid\u00e9rablement remodel\u00e9 ces villes et d’autres villes occidentales contemporaines. C’est un fait inalt\u00e9rable que les chiens – souvent sales, belliqueux et parfois rebutants – s’enfuient, propagent la rage, d\u00e9f\u00e8quent et se reproduisent o\u00f9 bon leur semble. Ainsi, alors que les chiens devenaient de plus en plus courants dans la vie de la classe moyenne du XIXe<\/sup> si\u00e8cle, les villes ont d\u00fb r\u00e9pondre \u00e0 la peur qu’ils inspiraient aux gens et \u00e0 leur d\u00e9go\u00fbt pour leurs traits les moins d\u00e9sirables. L’int\u00e9gration progressive des chiens dans la vie urbaine \u00e9tait ax\u00e9e sur le d\u00e9go\u00fbt de la salet\u00e9, la peur du crime et du vagabondage, et la promotion de sentiments humanitaires. D’un autre c\u00f4t\u00e9, les chiens sont les compagnons animaux les plus appr\u00e9ci\u00e9s de certaines personnes, et la compassion et l’affection de l’homme pour les animaux de compagnie et les animaux errants ont \u00e9t\u00e9 des forces tout aussi puissantes dans le fa\u00e7onnement de la modernit\u00e9 urbaine. Dogopolis <\/em>d\u00e9taille les interrelations complexes entre les \u00e9motions, les sentiments et la fa\u00e7on dont nous manifestons nos sentiments envers ce que nous aimons, et montre qu’ensemble, ils peuvent r\u00e9ellement remodeler la soci\u00e9t\u00e9.  \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Parution le 31 ao\u00fbt<\/p>\n\n\n\n

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Sanjay Subrahmanyam, Empires entre Islam et Chr\u00e9tient\u00e9 (1500-1800)<\/em>, Buchet Chastel<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab  Et si, entre le XVIe<\/sup> et le XVIIIe <\/sup>si\u00e8cles, les empires portugais, espagnol, ottoman, moghol et britannique s\u2019\u00e9taient nourris les uns des autres ? Et si leur histoire avait bien plus en commun que nous ne pouvons l\u2019imaginer ?<\/p>\n\n\n\n

\u00c0 partir d\u2019archives et de textes rarement exploit\u00e9s auparavant, Sanjay Subrahmanyam propose une analyse neuve et fructueuse de l\u2019empire, cette forme politique trop souvent n\u00e9glig\u00e9e ou r\u00e9duite \u00e0 ses expressions les plus contemporaines, de Napol\u00e9on au mod\u00e8le colonial.<\/p>\n\n\n\n

Superbe exemple d\u2019histoire connect\u00e9e, port\u00e9 par une \u00e9criture limpide, Empires entre Islam et Chr\u00e9tient\u00e9 <\/em>renouvelle notre regard sur les ph\u00e9nom\u00e8nes historiques en nous faisant d\u00e9couvrir des univers m\u00e9connus tout en m\u00ealant avec bonheur les approches politique, \u00e9conomique, intellectuelle et culturelle.<\/p>\n\n\n\n

Des rives de la M\u00e9diterran\u00e9e au continent indien en passant par les Am\u00e9riques, surgit un monde \u00ab divers, vari\u00e9 et invariablement multipolaire \u00bb d\u2019une surprenante modernit\u00e9.  \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Parution le 26 ao\u00fbt<\/p>\n\n\n\n

Lire plus<\/a><\/p>\n\n\n\n

Ada Ferrer, Cuba. An American History<\/em>, Simon and Schuster<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab  En 1961, au plus fort de la guerre froide, les \u00c9tats-Unis ont rompu leurs relations diplomatiques avec Cuba, o\u00f9 une r\u00e9volution avait pris le pouvoir trois ans plus t\u00f4t. Pendant plus d’un demi-si\u00e8cle, le bras de fer s’est poursuivi – sous le mandat de dix pr\u00e9sidents am\u00e9ricains et les cinquante ans de r\u00e8gne de Fidel Castro. Sa mort en 2016, et le d\u00e9part \u00e0 la retraite de son fr\u00e8re et successeur Ra\u00fal Castro en 2021, ont suscit\u00e9 des questions sur l’avenir du pays. Pendant ce temps, la politique \u00e0 Washington – l’ouverture par Barack Obama, le revirement de cette politique par Donald Trump et l’\u00e9lection de Joe Biden – a fait de la relation entre les deux nations un nouveau sujet de d\u00e9bat.<\/p>\n\n\n\n

Aujourd’hui, l’historienne Ada Ferrer nous livre une chronique ambitieuse et \u00e9mouvante \u00e9crite pour un moment qui exige une nouvelle prise en compte du pass\u00e9 de l’\u00eele et de sa relation avec les \u00c9tats-Unis. Couvrant plus de cinq si\u00e8cles, Cuba : An American History<\/em> nous permet d’assister aux premi\u00e8res loges \u00e0 l’\u00e9volution de la nation moderne, avec son histoire dramatique de conqu\u00eate et de colonisation, d’esclavage et de libert\u00e9, d’ind\u00e9pendance et de r\u00e9volutions faites et d\u00e9faites.<\/p>\n\n\n\n

En cours de route, Ferrer explore l’intimit\u00e9 parfois surprenante, souvent troubl\u00e9e, entre les deux pays, documentant non seulement l’influence des \u00c9tats-Unis sur Cuba, mais aussi les nombreuses fa\u00e7ons dont l’\u00eele a \u00e9t\u00e9 une pr\u00e9sence r\u00e9currente dans les affaires am\u00e9ricaines. Il s’agit donc d’un r\u00e9cit qui donnera aux lecteurs am\u00e9ricains un aper\u00e7u inattendu de l’histoire de leur propre nation et, ce faisant, les aidera \u00e0 imaginer une nouvelle relation avec Cuba.  \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Parution le 7 septembre<\/p>\n\n\n\n

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Richard Overy, Blood and Ruins. The Great Imperial War<\/em>, Allen Lane<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab  Dans Blood and Ruins<\/em>, Richard Overy entreprend de revoir la fa\u00e7on dont nous consid\u00e9rons la Seconde Guerre mondiale, ses origines et ses cons\u00e9quences. Il affirme qu’il s’agissait d\u2019une \u00ab  grande guerre imp\u00e9riale  \u00bb, \u00e9pilogue violent de pr\u00e8s d’un si\u00e8cle d’expansion imp\u00e9riale mondiale qui a atteint son apog\u00e9e dans les ambitions de l’Italie, de l’Allemagne et du Japon dans les ann\u00e9es 1930 et au d\u00e9but des ann\u00e9es 1940, avant de se transformer en la guerre la plus importante et la plus co\u00fbteuse de l’histoire de l’humanit\u00e9 et la fin, apr\u00e8s 1945, de tous les empires territoriaux.<\/p>\n\n\n\n

La mani\u00e8re dont une guerre \u00e0 grande \u00e9chelle a \u00e9t\u00e9 men\u00e9e, approvisionn\u00e9e, pay\u00e9e, soutenue par une mobilisation de masse et moralement justifi\u00e9e est au c\u0153ur de ce nouveau r\u00e9cit. Surtout, Overy explique le co\u00fbt amer pour ceux qui ont particip\u00e9 aux combats, ainsi que le niveau exceptionnel de criminalit\u00e9 et d’atrocit\u00e9 qui a marqu\u00e9 ces projets imp\u00e9riaux, la guerre et ses suites. Cette guerre a \u00e9t\u00e9 aussi meurtri\u00e8re pour les civils que pour les militaires, une guerre \u00e0 mort pour l’avenir de l’ordre mondial.<\/p>\n\n\n\n

Provoquant la r\u00e9flexion, Blood and Ruins<\/em> vise \u00e0 comprendre la guerre d’une mani\u00e8re nouvelle.  \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Paru le 26 ao\u00fbt<\/p>\n\n\n\n

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Herfried M\u00fcnkler, Marx, Wagner, Nietzsche<\/em>, Rowohlt<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab  Marx, Wagner, Nietzsche – ces trois penseurs ont eu une profonde influence sur les XIXe<\/sup> et XXe<\/sup> si\u00e8cles. Contemporains qui se sont tour \u00e0 tour affront\u00e9s avec v\u00e9n\u00e9ration, rejet ou ignorance, ils ont fa\u00e7onn\u00e9 une \u00e9poque marqu\u00e9e par une \u00e9norme diversit\u00e9 scientifique et un grand dynamisme social. Leurs antagonismes et leurs contradictions m\u00e8nent au c\u0153ur du d\u00e9veloppement allemand. Herfried M\u00fcnkler suit ces trois personnages fascinants, \u00e9voquant toute une \u00e9poque. Il d\u00e9crit les \u00e9tonnants parall\u00e8les entre les vies de Marx et de Wagner : participation \u00e0 la r\u00e9volution de 1848, fuite, expulsion et exil, toutes sortes de troubles et pourtant la cr\u00e9ation d’une \u0153uvre exceptionnelle, la formation d’un large public et la difficile responsabilit\u00e9 de ce que ce public a fait des brouillons. Nietzsche, l\u00e9g\u00e8rement plus jeune, est alors un \u00e9v\u00e9nement philosophique, comme Marx il fa\u00e7onne les g\u00e9n\u00e9rations. Tous trois font exploser les conventions du monde bourgeois, cr\u00e9ent quelque chose de nouveau – mais qui devient ensuite une r\u00e9alit\u00e9 diff\u00e9rente, inattendue. Le XIXe<\/sup> si\u00e8cle allemand, riche et prometteur, se transforme en une \u00e8re d’extr\u00eames, de catastrophes politiques.  \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Paru le 14 ao\u00fbt <\/p>\n\n\n\n

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Jean-Pierre Cabestan, Demain la Chine  : guerre ou paix  ?<\/em>, Gallimard<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab  <\/strong>D\u00e9veloppement \u00e9conomique vertigineux, mont\u00e9e en puissance impressionnante, modernisation militaire sans pr\u00e9c\u00e9dent, passions nationalistes souvent incandescentes, confrontation de plus en plus intense avec les \u00c9tats-Unis, tous ces ingr\u00e9dients connus semblent conduire immanquablement la Chine \u00e0 la guerre.<\/p>\n\n\n\n


Les causes imm\u00e9diates d’un conflit arm\u00e9 ne manquent pas  : les pr\u00e9tentions de P\u00e9kin en mer de Chine du Sud, le conflit territorial sinojaponais autour des Senkaku (Diaoyu) et surtout la volont\u00e9 farouche de Xi Jinping de r\u00e9unifier Taiwan \u00e0 la R\u00e9publique populaire constituent les principaux barils de poudre qui peuvent \u00e0 tout moment exploser. De fait, les pr\u00e9dictions d’un affrontement militaire dans le d\u00e9troit de Formose d’o\u00f9 la Chine sortirait vainqueur se multiplient.<\/p>\n\n\n\n


Pour l’heure, ce que l’on observe avant tout est une utilisation de plus en plus fr\u00e9quente par le gouvernement chinois de ce qu’on appelle les \u00ab  zones grises  \u00bb entre la paix et la guerre. Cette strat\u00e9gie s’est \u00e9tendue, en 2020, \u00e0 la longue fronti\u00e8re sino-indienne. Ce nouveau modus operandi<\/em> permet aussi \u00e0 l’Arm\u00e9e populaire de lib\u00e9ration (APL) et aux autres agences de s\u00e9curit\u00e9 chinoises d’am\u00e9liorer leur capacit\u00e9 de projection de forces et leur pr\u00e9paration au combat. Mais les enjeux d’une guerre ouverte, et pas uniquement avec les \u00c9tats-Unis, restent \u00e9normes, incitant l’APL \u00e0 d’abord envisager des \u00ab  op\u00e9rations ext\u00e9rieures  \u00bb plus limit\u00e9es et moins dangereuses.<\/p>\n\n\n\n


Pour ces raisons, bien que nul ne puisse contr\u00f4ler les passions humaines, et sans pour autant exclure l’irruption de crises militaires, la Chine et les \u00c9tats-Unis s’orientent plus vers une guerre froide d’un nouveau type que vers une guerre chaude qui pourrait rapidement se nucl\u00e9ariser.  \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Parution le 2 septembre <\/p>\n\n\n\n

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Guido Vitiello, Il lettore sul lettino<\/em>, Einaudi<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab  Pourquoi tant de lecteurs soulignent-ils les livres, gribouillent-ils dessus, cornent-ils des pages, alors que d’autres regardent avec horreur le moindre mauvais traitement ? Et quels secrets rec\u00e8lent les \u00e9tag\u00e8res des biblioth\u00e8ques nationales ? Si les volumes sont dispos\u00e9s en double rang\u00e9e, qu’est-ce qui est cach\u00e9 \u00e0 l’arri\u00e8re ? Une enqu\u00eate riche et troublante sur les perversions qui rendent notre relation aux livres \u00e0 la fois \u00e9rotique et n\u00e9vrotique. Comme dans les meilleures familles, les amoureux des livres comptent aussi quelques oncles fous, dont le portrait est prudemment conserv\u00e9 au grenier : le collectionneur multir\u00e9cidiviste, le kleptomane imp\u00e9nitent, le mangeur de papier. Mais ce livre ne parle pas d’eux. Plut\u00f4t qu’aux lecteurs psychotiques, il est consacr\u00e9 aux troubles du lecteur n\u00e9vros\u00e9, qui n’est autre que le lecteur ordinaire. Il y a ceux qui sont saisis d’angoisse s’ils doivent pr\u00eater un livre ; ceux qui se forcent \u00e0 ne pas b\u00e2iller en lisant ; il y a le lecteur polyamoureux qui lit plusieurs livres en m\u00eame temps ou, au contraire, le monogame en s\u00e9rie qui ne touche pas \u00e0 un roman avant d’en avoir termin\u00e9 un autre ; ceux qui ont honte de dire qu’ils n’ont pas lu un classique et qu’ils l’ont donc toujours, par d\u00e9finition, \u00ab relu \u00bb et ceux qui annotent les livres selon leur propre code idiosyncratique… S’il est vrai que la lecture est un \u00ab vice impuni \u00bb qui nous am\u00e8ne \u00e0 consid\u00e9rer comme normaux des comportements qui, dans tout autre contexte, nous sembleraient pervers – pensons au geste de renifler voluptueusement le papier -, alors nous ne devrions pas \u00eatre surpris par les milliers de bizarreries du lecteur commun, qui, vu de pr\u00e8s, nous para\u00eetra beaucoup moins commun qu’il ne semble. Un \u00e9chantillon cultiv\u00e9 et amusant des habitudes qui entourent l’utilisation des livres et des m\u00e9canismes profonds qui r\u00e9gissent les plaisirs et les peines de la lecture.  \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Parution le 28 septembre<\/p>\n\n\n\n

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Heinrich August Winkler, Deutungsk\u00e4mpfe. Der Streit um die deutsche Geschichte<\/em>, Beck<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab  Aujourd’hui encore, l’histoire allemande est un terrain sur lequel se jouent souvent des conflits politiques. Y a-t-il un \u00ab  chemin sp\u00e9cial  \u00bb (Sonderweg<\/em>) allemand ? L’Allemagne porte-t-elle une plus grande responsabilit\u00e9 que les autres nations dans le d\u00e9clenchement de la Premi\u00e8re Guerre mondiale ? Comment l’ascension d’Hitler, la prise de pouvoir par les nationaux-socialistes et l’Holocauste se sont-ils produits ? Ce ne sont l\u00e0 que quelques-unes des questions sur lesquelles Heinrich August Winkler a \u00e9galement pris publiquement position \u00e0 plusieurs reprises. Ses essais dont une s\u00e9lection est rassembl\u00e9e ici ont eu une influence d\u00e9cisive sur ces \u00ab batailles d’interpr\u00e9tation \u00bb pendant cinq d\u00e9cennies.<\/p>\n\n\n\n

Une Allemagne qui s’ouvre sans r\u00e9serve \u00e0 la culture politique de l’Ouest et qui d\u00e9veloppe en m\u00eame temps un rapport critique \u00e0 son propre pass\u00e9 – une telle Allemagne a d\u00fb \u00eatre conquise contre de nombreux obstacles apr\u00e8s 1945. Le nouveau livre de Heinrich August Winkler raconte cette dispute souvent \u00e2pre sur l’histoire allemande. Que les tentatives d’instrumentalisation de l’histoire viennent de la gauche ou de la droite, les interventions de Winkler ont toujours poursuivi un double objectif : corriger les l\u00e9gendes et soutenir la culture du pluralisme d\u00e9mocratique – en toute connaissance de cause, avec perspicacit\u00e9 et, si n\u00e9cessaire, avec une forte dose de pol\u00e9mique.  \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Paru le 26 ao\u00fbt<\/p>\n\n\n\n

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Jonathan Holslag, World Politics since 1989<\/em>, Polity<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab  1989 a marqu\u00e9 le d\u00e9but d’un nouvel \u00e2ge de libert\u00e9 et de prosp\u00e9rit\u00e9. Trente ans plus tard, l’\u00e2ge d’or est termin\u00e9. Qu’est-ce qui a mal tourn\u00e9 ? Comment l’\u00e8re de la mondialisation – de la connectivit\u00e9, de la richesse et de la croissance – a-t-elle c\u00e9d\u00e9 la place ?<\/p>\n\n\n\n

Jonathan Holslag navigue \u00e0 travers les mers calmes et les mar\u00e9es d\u00e9cha\u00een\u00e9es de la politique mondiale, de la guerre froide \u00e0 nos jours. Il raconte l’histoire d’un \u00e9lan qui s’essouffle et d’opportunit\u00e9s g\u00e2ch\u00e9es, expliquant comment les atouts de l’Occident ont \u00e9t\u00e9 dilapid\u00e9s au profit d’un consum\u00e9risme croissant, d’un commerce d\u00e9s\u00e9quilibr\u00e9 et d’un engagement diplomatique peu enthousiaste. Pendant ce temps, d’autres puissances, comme la Chine et la Russie, se sont renforc\u00e9es. Holslag d\u00e9m\u00eale les fils de cette histoire pour r\u00e9v\u00e9ler que ce n’est pas tant l’ambition de la Chine, la ruse de Poutine ou la cupidit\u00e9 des hommes forts africains qui ont conduit le monde \u00e0 cette situation ; c’est l’incapacit\u00e9 de l’Occident \u00e0 \u00e9couter son peuple, \u00e0 faire preuve d’un leadership clair et \u00e0 se r\u00e9inventer, malgr\u00e9 les nombreuses preuves que les choses allaient mal.  \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Parution le 3 septembre<\/p>\n\n\n\n

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Genevi\u00e8ve Pruvost, Quotidien politique. F\u00e9minisme, \u00e9cologie, subsistance<\/em>, La D\u00e9couverte<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab  Fin des soci\u00e9t\u00e9s paysannes, cuisines \u00e9quip\u00e9es, b\u00e9tonisation des terres arables, effacement des savoir-faire et cosmogonies autochtones, ignorance des rythmes du monde vivant\u2026 Ces ph\u00e9nom\u00e8nes divers que l\u2019on apprend aujourd\u2019hui \u00e0 d\u00e9plorer sont bel et bien li\u00e9s, nous disent depuis un demi-si\u00e8cle des th\u00e9oriciennes \u00e9cof\u00e9ministes, critiques de la modernit\u00e9 industrielle. C\u2019est \u00e0 leurs pens\u00e9es, m\u00e9connues en France, ainsi qu\u2019aux le\u00e7ons existentielles et politiques qu\u2019il convient d\u2019en tirer, qu\u2019est consacr\u00e9 cet ouvrage. L\u2019auteure explore les alternatives \u00e9cologiques et anticapitalistes contemporaines pour d\u00e9montrer que la vie quotidienne est un terrain politique fondateur.<\/p>\n\n\n\n

Sans politique du quotidien, sans reconstruction collective et radicale de notre subsistance, il n\u2019y aura pas de soci\u00e9t\u00e9 \u00e9galitaire ni \u00e9cologique. Contrairement aux id\u00e9es re\u00e7ues, ce n\u2019est pas la g\u00e9n\u00e9ralisation du salariat qui a permis d\u2019acc\u00e9der \u00e0 la soci\u00e9t\u00e9 de consommation et au confort appareill\u00e9, mais le colonialisme et le travail domestique f\u00e9minin. Une autre organisation politique de la vie et des rapports \u00e0 la nature est possible. \u00c0 condition d\u2019\u00eatre redistribu\u00e9, ancr\u00e9 dans une communaut\u00e9 en prise avec un biotope et des usages, le travail de subsistance ainsi repens\u00e9 devient un facteur d\u2019\u00e9mancipation. La fabrique du quotidien appara\u00eet alors pour ce qu\u2019elle est : un enjeu r\u00e9volutionnaire. \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Parution le 9 septembre<\/p>\n\n\n\n

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Ralf Konersmann, Welt ohne Ma\u00df<\/em>, Fischer<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab  Dans l’histoire europ\u00e9enne, la mesure et le mesurage, l’\u00e9thique et la technologie, la morale et la connaissance \u00e9taient les deux faces d’une m\u00eame pi\u00e8ce. Il \u00e9tait important de s’en tenir \u00e0 la mod\u00e9ration, pas seulement ici ou l\u00e0, mais en g\u00e9n\u00e9ral – \u00e0 ce qui est requis \u00e0 la fois factuellement et moralement. Ralf Konersmann retrace la grande histoire des id\u00e9es sur la mesure : comment cette relation de confirmation r\u00e9ciproque de la mesure et de la mod\u00e9ration a \u00e9t\u00e9 con\u00e7ue et assur\u00e9e, dans quelles circonstances elle s’est n\u00e9anmoins rompue et quelles ont \u00e9t\u00e9 les cons\u00e9quences de l’\u00e9loignement des mondes conceptuels autrefois reli\u00e9s. Konersmann place l’omnipr\u00e9sence actuelle de la mesure, du comptage et du calcul dans une perspective g\u00e9n\u00e9alogique qui nous permet de la comprendre r\u00e9ellement et de mieux appr\u00e9hender notre pr\u00e9sent. \u00bb<\/p>\n\n\n\n

Parution le 29 ao\u00fbt<\/p>\n\n\n\n

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Francesca Izzo, Il moderno Principe di Gramsci. Cosmopolitismo e Stato nazionale nei Quaderni del carcere<\/em>, Carocci<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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\u00ab  Gramsci est le penseur qui a le plus renouvel\u00e9 la conception marxiste de l’\u00c9tat. Conscient du d\u00e9clin imparable du pouvoir de l’\u00c9tat, g\u00e9n\u00e9r\u00e9 par le contraste entre le \u00ab cosmopolitisme de l’\u00e9conomie et le nationalisme de la politique \u00bb, il oriente sa pens\u00e9e vers la recherche de nouvelles formes politiques capables de transf\u00e9rer le noyau d\u00e9mocratique de la nation moderne au niveau de la souverainet\u00e9 supranationale. Ce livre se consacre \u00e0 l’exploration de la cat\u00e9gorie du cosmopolitisme, en suivant, dans l’atelier complexe des Quaderni<\/em>, les \u00e9volutions s\u00e9mantiques et conceptuelles qui conduisent au remplacement du terme \u00ab internationalisme \u00bb par \u00ab cosmopolitisme d’un nouveau genre \u00bb. Afin de bien comprendre les raisons qui ont conduit Gramsci \u00e0 ce choix, on r\u00e9examine le r\u00e9seau de concepts – de la philosophie de la praxis \u00e0 la r\u00e9volution passive, de l’h\u00e9g\u00e9monie au prince moderne – qui animent sa r\u00e9vision du marxisme, culminant dans un profil sans pr\u00e9c\u00e9dent du sujet historique. \u00bb<\/p>\n\n\n\n


Parution le 9 septembre<\/p>\n\n\n\n

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