Lianne Guerra Rondón


Après la victoire de la droite incarnée par Guillermo Lasso en Équateur et face au second tour au Pérou qui opposera Pedro Castillo (gauche) à Keiko Fujimori (droite), l’ancien président colombien, Ernesto Samper, et l’ancien ministre des Affaires étrangères équatorien, Guillaume Long, font le point sur les difficultés et les défis qui attendent la gauche progressiste en Amérique latine.

Au sein de l’Amérique latine, Cuba a excellé dans la gestion de la crise sanitaire, en mettant l’accent sur le transfert de connaissances. Considérant que le modèle d’aide humanitaire ne peut être compris indépendamment du contexte normatif changeant dans lequel il se déroule et que, avec les identités, il façonne l’intérêt, le pays attend la reconnaissance publique de ses actions humanitaires comme une expression de gratification et de recherche de prestige international.

Fin avril 2020, le ministère argentin des affaires étrangères a annoncé la sortie du pays des négociations en cours du Mercosur. Près de quinze jours plus tard, le secrétaire des relations économiques internationales du ministère faisait marche arrière et annonçait la possibilité de poursuivre ces accords si la protection du secteur productif et de l’emploi national était envisagée. Les conséquences de cette décision transcendent l’impact régional et éclairent le futur alignement politique de l’Argentine dans la phase post-COVID-19.

Quinze jours après l’annonce de l’augmentation du prix du métro, la capitale Santiago du Chili a été le théâtre de violentes manifestations réprimées par les forces de l’ordre et qui ont déjà fait sept morts. Après une journée de protestations intenses sur fond d’agitation sociale révélant un problème structurel profond, le président Sebastián Piñera a déclaré dimanche 20 octobre  : «  Nous sommes en guerre contre un ennemi puissant, implacable, qui ne respecte rien ni personne, et qui est prêt à faire usage de la violence et de la délinquance sans aucune limite  ».

La réunion du Forum politique de haut niveau sur le développement durable (FPHN) s’est tenue du 9 au 18 juillet 2019 à New York sous les auspices du Conseil économique et social des Nations unies. Le thème de ce forum, organisé chaque année depuis 2013 et dédié à discuter l’implementation des Objectifs de développement durable, était «  Donner des moyens d’action aux populations et assurer l’inclusion et l’égalité  ».

À l’histoire rocambolesque de corruption en constante évolution des dirigeants de Petróleos de Venezuela S.A (PDVSA), vient maintenant s’ajouter la disparition de Juan Carlos Márquez Cabrera, secrétaire général des entités corporatives de PDVSA entre 2004 et 2014. Sa mort ajoute une pièce à un puzzle dans lequel la corruption est clé pour comprendre la crise de l’une des principales économies du continent latino-américain au début du XXIe siècle.

Le 17 avril, le gouvernement américain a annoncé une série de mesures contre Cuba, le Venezuela et le Nicaragua. Le secrétaire d’État Mike Pompeo a annoncé qu’il ne renouvellerait pas l’exemption du titre III de la loi Helms-Burton, également connue sous le nom de Freedom Act de 1996, et que la mesure entrerait en vigueur le 2 mai 2019. Cette nouvelle a été réfutée par le gouvernement cubain de La Havane et par la haute représentante de l’Union, Federica Mogherini. Bruxelles a publié une déclaration accusant les États-Unis de violer les engagements pris dans les accords UE/États-Unis.

Un nouvel organe régional, le Forum pour le progrès de l’Amérique du Sud (PROSUR), a été créé le 22 mars dernier. La Déclaration de Santiago, document fondateur du PROSUR, a été signée par les présidents de l’Argentine, du Brésil, du Chili, de la Colombie, de l’Équateur, du Paraguay et du Pérou, auxquels s’est joint George Talbot, ambassadeur du Guyana au Chili. Ce nouvel espace de dialogue sous-régional aboutit à la condamnation de l’Union des nations du Sud (UNASUR).

Le 24 février 2019, un référendum populaire s’est tenu pour voter en faveur de la nouvelle Constitution cubaine. La journée a été précédée de deux mois de propagande officielle intense en faveur du “Oui” et avec très peu d’espaces formels de discussion qui permettraient une analyse plus approfondie des implications juridiques et des droits de la nouvelle Constitution.

Le 15 novembre 2018, s’est conclue la consultation populaire sur le projet de nouvelle Constitution à Cuba. Il sera examiné par l’Assemblée Nationale et soumis à référendum populaire en février 2019. La nouvelle Constitution pourrait être la seconde à être approuvée depuis le triomphe de la Révolution cubaine, la première étant entrée en vigueur en 1976. Le projet démontre la nécessité pour le gouvernement de s’adapter aux dynamiques de la société de l’information et au marché international.