Résultat pour : poutine


La mort de Prigojine a brutalement imposé une question  : que représentait-il au juste dans le dispositif guerrier de Poutine  ? Comment définir son rôle  ? En étudiant la pertinence et les limites d’une analogie historique, Florence Alazard, historienne et autrice du livre de référence Jean des Bandes Noires (Passés Composés, 2023), relève les complexités d’une figure mythique qui fait écho à notre difficulté à penser la fonction du chef de Wagner dans les transformations contemporaines de la guerre.

Stratégie du chaos  : quelques heures après les allocutions de Poutine au Sommet des BRICS à Johannesburg, prononcées en visioconférence car le président russe est sous la menace d’une interpellation en Afrique du Sud, deux mois jour pour jour après la tentative avortée de coup d’État, un avion du «  traître  » Prigojine s’écrasait près de Tver — le chef de Wagner était sur la liste des passagers. Quel est le sens diplomatique de la prise de parole d’un chef de gouvernement qui semble prêt à tuer les membres de son premier cercle  ? Où est la vérité quand l’affameur du Kremlin — responsable de la crise alimentaire qui frappe l’Afrique de l’Est — se pose à Johannesburg en garant d’une nouvelle multipolarité au service de l’Afrique  ? Pour s’orienter dans le brouillard, c’est entre les lignes qu’il faut lire ce discours que nous traduisons et commentons pour la première fois en français.

Une table qui se rétrécit. Lors de la première édition du sommet Russie-Afrique en 2019, 45 chefs d’État africains avaient choisi de représenter personnellement leurs pays. Cette année, seulement 17 ont fait le déplacement jusqu’à Saint-Pétersbourg en raison de «  pressions  » exercées par les Occidentaux, selon le Kremlin. Deux cartes, deux graphiques pour comprendre ce que cela implique.

En 2015 un rapport de vingt pages faisait trembler Poutine.
Son principal auteur, un opposant de long cours au régime, venait d’être assassiné de quatre balles à quelques mètres du Kremlin.
Censuré, interdit de circulation, ce texte fouillé démontrait la relation inextricable du régime de Poutine avec une guerre sans fin.
Penser ou imaginer la Russie de l’après, c’est commencer par lire et relire Boris Nemtsov et son rapport prophétique.

Cette semaine, le président de la Russie a un nouveau visage — non plus celui qui menace ou qui massacre les traîtres, mais celui qui temporise, qui concède et qui louvoie. Dans le chaos d’une guerre qui s’étend jusqu’au Kremlin, la politique devient elle aussi une simple épreuve de force et Poutine, un chef de gang de plus en plus au pied du mur — qui prononce ces mots rapides que nous traduisons et commentons ligne à ligne.

Alors que la mise à nu des failles du régime russe semble jouer contre les intérêts de nombreuses personnalités en Russie, le dirigeant bélarusse en ressort, selon les apparences, renforcé. Mais s’arrêter à une telle lecture serait manquer la nouvelle position dans laquelle l’a enfermé cette séquence — en tenaille entre Wagner et le Kremlin.

Dans un entretien fleuve, l’ancien président de la République raconte le double jeu de Poutine à Minsk, se souvient des débuts de l’opération Barkhane et s’inquiète du virage à droite du continent. Alors que la guerre s’étend, il appelle à structurer une «  Europe-cœur  » pour affronter les grandes transitions à l’échelle continentale.

Chaque semaine, des événements, des tendances économiques ainsi que des actions politiques influent sur la vie de plus d’1,4 milliard d’individus. Malgré l’ampleur de ce qu’il se passe en Chine, seules des informations partielles ou clairsemées nous parviennent.

Aujourd’hui, nous vous proposons de revenir dans un format synthétique sur les 10 signaux faibles et actualités de cette semaine qu’il faut suivre pour comprendre la Chine.

Ce 9 mai, des millions de Russes regarderont, pour beaucoup en ligne, le spectacle d’un monde à l’envers  : ils verront les enfants d’aujourd’hui mener les guerres du passé et les soldats d’aujourd’hui décrits comme rejouant la Seconde Guerre mondiale. Dans cette vaste enquête, Ian Garner explique pourquoi Poutine a eu et continue d’avoir besoin de la guerre perpétuelle.

En 2023, un élément clef a changé. Toutes les forces d’opposition à Poutine s’accordent au moins sur un plan  : rendre tous les territoires occupés à l’Ukraine, payer des réparations, renvoyer les criminels de guerre devant des tribunaux internationaux et construire une république parlementaire en Russie. Mais l’avenir de la politique économique du pays est plus incertain. Comme il y a un an, il repose encore beaucoup sur les sanctions — et de plus en plus sur les choix de la Chine.