Résultat pour : poutine


«  Ils voulaient le fascisme, ils l’ont eu  ». C’est pour cette phrase que l’activiste Oleg Orlov, président historique de Memorial, est aujourd’hui emprisonné en Russie dans des conditions inhumaines. Des centaines d’autres connaissent le même sort.

Le fascisme de Poutine a une histoire longue. Dans un texte inédit, l’opposant russe Lev Ponomarev en dresse le tableau tout en portant un message d’espoir  : plus le régime se radicalise, plus le changement devient inévitable.

Dans un exercice de communication bien rodé, Vladimir Poutine, qui dirige de fait la Russie depuis 1999, a célébré depuis le Kremlin son investiture pour un cinquième mandat de président à la tête de la Fédération. Il avait été «  réélu  » au mois de mars à la suite d’un scrutin fabriqué et largement truqué.

Nous publions l’analyse et le texte intégral de son allocution.

Depuis l’échec de l’invasion de l’Ukraine, des faucons influents à Moscou veulent dynamiter un concept nucléaire ossifié, hérité de la guerre froide. Pour comprendre la radicalisation de la rhétorique dans le débat stratégique russe, nous traduisons et commentons pour la première fois ce texte clef signé Dmitri Trenin.

En appel de sa condamnation, l’opposant Vladimir Kara-Murza n’a pas eu le droit de s’adresser physiquement au tribunal. Des profondeurs de la colonie pénitentiaire où l’a enfermé illégalement le régime de Poutine pour avoir critiqué la guerre, il a envoyé une déclaration écrite. Son message est simple et doit être entendu  : Poutine ne représente pas ces Russes qui résistent. Face au dictateur, il y aura une Russie d’après.

La victoire fabriquée de Vladimir Poutine aura-t-elle un impact sur les élections européennes du 9 juin  ?

Dans l’année des grandes élections, le Grand Continent lance son podcast «  Décoder 2024  ». Dans ce deuxième épisode avec Marlène Laruelle, nous revenons sur les résultats du scrutin russe et sur les soutiens potentiels du poutinisme au sein du système politique européen.

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a déclaré pour la première fois vendredi 22 mars que la Russie était «  en état de guerre  », marquant un important basculement sémantique. Poutine réélu, l’économie, la défense et l’armée russe ne servent désormais plus qu’un objectif principal  : accélérer l’offensive en Ukraine.

Qui a félicité Poutine  ? Qui a contesté les résultats d’une élection fabriquée  ?

De l’Inde à la Turquie, de l’Union européenne au Vatican, le vote en Russie est une occasion unique pour étudier le positionnement de ses alliés et de ses adversaires. Nous publions une carte et une série de tableaux synthétiques, les premiers dans leur genre, pour analyser les réactions de l’ensemble des États le 21 mars à 19h00 (Paris) à la réélection de Vladimir Poutine.

Pour pénétrer dans les contradictions du système qui a permis à Poutine d’obtenir plus de 88  % des voix, il suffit d’analyser d’un œil critique les nombreuses images des Russes aux urnes qui circulaient sur Telegram et les médias du régime. On en tire une leçon  : c’est parce que le processus est une farce que le carnaval devient la seule forme d’engagement possible avec l’élection.

Pas d’opposition, pas de campagne. Le 29 février dernier, devant l’Assemblée fédérale de Russie, Poutine n’a pas menacé le monde d’une attaque nucléaire. Il s’est d’abord adressé aux Russes qui votent aujourd’hui — et qui le rééliront majoritairement. Alors que la Russie est prise dans une guerre qui s’étend à l’Ouest, Poutine multiplie les annonces chimériques et promet aux Russes une vie normale.