Résultat pour : Maréchal Haftar


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Aujourd’hui, un an après jour pour jour, nous commémorons le carnage du 2 juillet 2019 dans un camp de migrants en Libye. Dans la banlieue de Tripoli, à Tajoura, un centre de migrants était visé par un raid aérien, entraînant la mort d’au moins 53 personnes.

Lors d’une visite du président Abdelmajid Tebboune, le 2 juin, au ministère de la défense nationale à Alger, le général-major Said Chenegriha a «  hautement valorisé  » le contenu de l’avant-projet de révision constitutionnelle présenté le 8 mai par le chef de l’Etat, tout particulièrement «  en ce qui concerne la possibilité de l’intervention de l’Armée Nationale Populaire (ANP) en dehors des frontières nationales.  » Cet énième toilettage de la constitution de 1976 perpétue la confusion des pouvoirs au profit d’un homme providentiel, flatte le peuple et consacre le rôle de l’armée dans sa contre-révolution du Hirak.

Carte GEG la situation politique en Libye

A la suite du premier cas d’infection au COVID-19 sur le territoire libyen, le Gouvernement d’Union nationale et le gouvernement du Cyrénaïque ont respectivement adopté une série de mesures afin d’endiguer la menace sanitaire. Cependant, les affrontements ont repris aux abords de Tripoli, et les récents rapprochements entre d’un côté Damas et Abu Dhabi, et d’un autre entre Damas et Benghazi (vraisemblablement soutenue par Moscou) pourraient alimenter l’escalade d’ingérences étrangères dans la bataille de Tripoli.

Un débat collectif à partir d’un dossier exclusif paru sur www.legrandcontinent.eu Pour le 21e Mardi de l’Europe, nous avons accueilli Jalel Harchaoui, doctorant et maître de conférences en géopolitique. Compte-rendu par Gabrielle Escaich Intervention de Jalel Harchaoui Pour commencer   : petit point historique. Avant la crise de 2011, la Libye fait partie de la partie occidentale. Elle […]

Après une visite officielle en Italie le 31 mai, le premier ministre libyen Abdel Hamid Dbeibah est attendu à l’Élysée ce mardi 1er juin, afin d’y rencontrer Emmanuel Macron à 19h. À la tête d’un pays ravagé par une décennie de guerre civile, l’homme fort de la transition se rend en Europe pour y chercher du soutien. L’Allemagne a quant à elle annoncé dans la journée qu’elle accueillerait le 23 juin des discussions sur le processus de paix.

La rivalité entre la France et l’Italie sur le dossier libyen n’est pas nouvelle. Depuis 2011, les positions des deux pays divergent radicalement, au point de se livrer à une concurrence féroce, qui a culminé avec le rappel de l’Ambassadeur de France à Rome. Dans ce contexte, l’attaque de Khalifa Haftar sur Tripoli change la donne  : embourbées dans leur rivalité, Paris et Rome s’écartent du jeu libyen malgré elles, laissant la place à des puissances non européennes.

L’avancée des forces armées libyennes de Khalifa Haftar vers Tripoli, avec le soutien d’un large éventail de puissances internationales, dont Riyad en particulier, s’inscrit dans le cadre de la tentative du maréchal de s’asseoir à la table des négociations en position de force lors des élections. Dans une situation où la position d’Al Serraj semble de plus en plus mince, la perspective la plus réaliste semble être celle d’un renforcement des négociations avec Tobrouk.