Résultat pour : poutine


Alors que le territoire russe est sous le coup d’une invasion étrangère pour la première fois depuis 1941, Vladimir Poutine a atterri dimanche 18 août à Bakou pour une visite de deux jours. Lors de sa rencontre avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev, Poutine a souhaité réaffirmer son rôle de puissance dominante dans la région notamment dans le conflit qui oppose Bakou à Erevan.

«  À Kherson, le livre devient une défense émotionnelle contre la dure réalité de la guerre. C’est une manière de se protéger mentalement.  »

Sous les tirs russes, Maryna Tchyzhova aménage des lieux de lecture sous la terre, dans les abris anti-bombes. Pour ouvrir notre série «  Ukraine  : plongée dans une société en guerre  », nous l’avons rencontrée.

Alors que l’incursion à Koursk entre dans son 6e jour, le président ukrainien a diffusé dans la soirée de dimanche des images de la centrale de Zaporijjia en flammes. Si la sûreté nucléaire du site n’est pour l’instant pas impactée, il pourrait s’agir d’un signal adressé par la Russie, confrontée pour la première fois depuis la deuxième guerre mondiale à une invasion — qui reste pour le moment limitée à 650 km² — sur son sol.

Cinq jours après le début de leur incursion dans l’oblast de Koursk, des forces ukrainiennes continuent leur percée, en menant des actions qui visent «  à étendre la guerre au territoire de l’agresseur  » (Zelensky). Pour minimiser les risques d’une crise interne en déclarant l’état de guerre ou la loi martiale, le président russe a décidé de se tourner vers les services de sécurité, en confiant au chef du FSB une opération antiterroriste sur le territoire russe.

Deux ans avant d’envahir l’Ukraine, la Russie de Poutine fixait par ordonnance sa stratégie sportive jusqu’en 2030. Soumis aux courants de la politique extérieure, le Kremlin oscille entre désir de réintégrer les grandes compétitions sportives mondiales et aspiration à en créer de parallèles. À la veille de la cérémonie de clôture à Paris, sur la suggestion de Lukas Aubin qui avait signé au début des JO un 10 points sur la géopolitique du sport en partant de la Russie, nous traduisons ce document officiel, révélateur d’un rapport illusoire au sport comme outil de soft power d’un pays paria.

Cet été, la Russie ne diffuse pas les Jeux olympiques de Paris 2024 — et les 15 athlètes russes à Paris jouent sans bannière et sans hymne.
Mais en juin, la ville de Kazan a accueilli les Jeux des BRICS — l’une des alternatives pour faire exister le sport russe hors des cadres internationaux dont il aurait été «  cancel  » à la suite du scandale du dopage et de l’invasion de l’Ukraine. Dans la fabrique russe du sport «  du futur  », nous traduisons un texte clef de l’un des penseurs de ce modèle, au service du projet politique de Poutine.

Sans hymne, sans drapeau, les quelques athlètes russes présents à Paris concourront sous bannière neutre. Cette année, aucune chaîne de télévision russe ne diffusera les Jeux Olympiques. Pourtant, l’arsenalisation du sport en Russie a une histoire longue — un passé soviétique réactivé à l’ère Poutine.

La grand-messe parisienne de l’été 2024, qui focalisera l’attention du monde entier, pourrait être le nouveau théâtre d’une guerre hybride.

Un état de l’art en 10 points par Lukas Aubin, co-auteur avec Jean-Baptiste Guégan de la La guerre du sport. Une nouvelle idéologie (Tallandier, 2024).

Sous Jordan Bardella, la France deviendrait-elle un oblast de plus pour Poutine  ?

Pour le politiste et haut fonctionnaire Nicolas Tenzer, les liens du parti de Marine Le Pen avec la Russie font peser un risque pour l’indépendance du pays, qui pourrait se retrouver exclu de décisions stratégiques internationales.

Dans un message publié en anglais, le ministère russe des Affaires Étrangères a pris position ce mercredi en début d’après-midi pour Le Pen. Nous analysons le contexte de cette déclaration qui rompt la discrétion dont avaient fait preuve les réseaux officiels poutiniens et qui paraissait accompagner la tentative d’institutionnalisation de la campagne menée par Jordan Bardella.

Si la perspective d’une paix semble lointaine, à Moscou, on réfléchit déjà à l’après. La question préoccupe en silence les cercles du pouvoir  : comment vivre à côté de l’Europe après l’Ukraine  ? Alors que le centre de gravité de la diplomatie russe se déplace vers l’Est et le Sud, le modèle de coexistence pacifique datant de la guerre froide a peut-être un avenir.