Ce texte a été publié originellement dans l’édition 78 de La Lettre du Lundi, la newsletter opérationnelle hebdomadaire du Grand Continent. Vous pouvez retrouver l’édition complète ici. Abonnez-vous par ici.

Budapest. Les élections municipales d’hier en Hongrie réservent une grande surprise. Gergely Karácsony, opposant de long cours de Viktor Orbán, devient maire de Budapest. Fidesz perd le contrôle de la capitale après plus de 10 ans d’hégémonie.

Gergely Karácsony, un sociologue, écologiste de gauche, a obtenu +50 % des voix grâce à une très grande coalition1 allant du parti socialiste jusqu’au parti nationaliste radical Jobbik qui a assuré une forme de soutien passif. Le candidat Fidesz, le maire sortant, István Tarlós, obtient moins de 45 % des voix.

La présence de Momentum dans la coalition doit être signalée. Ce parti start-up, dégagiste, proche de la ligne défendue par En Marche lors de la présidentielle française, a joué un rôle important dans la mobilisation des votants qui a permis cette victoire. Dans sa quête de signaux faibles, le Grand Continent avait rencontré son porte-parole il y a plus d’un an.2

Perspectives :

  • La fracture entre l’Europe des villes et l’Europe des nations est toujours plus évidente. Elle sera l’objet d’une prochaine pièce de doctrine.3
Sources
  1. HUBLET François, SCHLEYER Johanna, L’ère des Très Grandes Coalitions et l’Allemagne ingouvernable, Le Grand Continent, 29 avril 2019
  2. KARACSONY Eszter, Qu’est-ce que le Momentum ?, Le Grand Continent, 6 avril 2018
  3. MIGLIO Gianfranco, Apres l’État-nation, la leçon européenne de Gianfranco Miglio, Le Grand Continent, 17 novembre 2017