La notion de populisme occupe une place prépondérante dans le débat public, politique et scientifique contemporain. Les transformations politiques soudaines ou imprévues conduisent souvent à une intensification de la conceptualisation.

Ainsi la séquence ouverte par le Brexit et marquée par la victoire de Donald Trump aux États-Unis, de Jair Bolsonaro au Brésil ou par l’arrivée au pouvoir du Mouvement 5 Étoiles en Italie, a-t-elle été accompagnée par un grand nombre de publications et d’interventions qui ont souhaité formuler une sorte de taxinomie du populisme visant à repérer les attributs fondamentaux, les catégories stables et les causes linéaires d’une ligne politique qui paraît pourtant profondément, irréductiblement hétérogène.

L’étude diachronique de la notion et une attention synchronique à ses variantes géographiques aboutissent en effet à une impasse. Qu’est-ce qui pourrait bien rassembler les Narodniki russes, les premiers à avoir revendiqué dès la fin du XIXe siècle la notion de populisme pour leur action politique, et Donald Trump ? Même un regard hâtif sur leurs imaginaires suffit à dévoiler leur totale étrangeté. Regardez, par exemple, la série de photos de Waring Abbott, Inside Donald Trump House, prise en 2015 dans le salon de la Trump Tower. Comparez cette expression pure de la grandiloquence du style trumpien avec la très maigre iconographie qui reste des Narodniki.

Que pourrait-il y avoir de commun entre le kitsch d’un milliardaire au sommet de la gloire de sa brand mondialisée dans sa tour de cinquante-huit étages avec vue sur Central Park et l’intérieur poussiéreux, sale et sombre habité par ce Narodnik mis en état d’arrestation peint par Ilya Répine dans son tableau de 1892 ? Et quand on regarde plus en profondeur, en cherchant à définir les pièces de doctrines qui rassembleraient des formes populistes différentes, la démarche n’est pas beaucoup plus aisée. Quelle formule politique est susceptible de relier la politique illibérale de Viktor Orbán et l’essence liberal du mouvement Occupy Wall Street ?

On le voit bien, quand on observe de près les « populistes » ou qu’on essaye de comprendre le positionnement politique qu’ils sont censés occuper, il devient particulièrement compliqué de déduire des attributs invariants et des tendances constantes qui rendent compte d’une manière unitaire de leur hétérogénéité. Dès lors il paraît difficile de déterminer en quoi consiste l’essence du populisme, d’en déduire des attributs et des qualités stables.

Au-delà de l’ergonomie certaine dont dispose une notion attrape-tout, l’impression domine qu’en cherchant à tout prix des éléments généraux communs, on finit par ériger des oppositions formelles incapables de saisir le concret du phénomène politique. Ainsi la fameuse opposition peuple/élite au cœur de la plupart des théories du populisme contemporain se maintient surtout grâce à l’indétermination consubstantielle des deux notions. Par son imprécision, ce formalisme finit par surdéterminer politiquement son objet. On remarque que le champ de plus en plus large des études du populisme, parfois même dans des formes scientifiques abouties, risque de devenir un simple moment de la lutte politique.

« L’étude diachronique de la notion de populisme et une attention synchronique à ses variantes géographiques aboutissent à une impasse. »

Gilles Gressani

Un petit détour par la philosophie pourrait pourtant nous dégager de cette impasse. Face à la difficulté de trouver ce qui serait un dénominateur commun à cet ensemble épars de pratiques diverses, on pourrait être tenté de suivre par analogie la piste ouverte par le philosophe autrichien Ludwig Wittgenstein dans les Recherches philosophiques, alors qu’il se trouvait confronté à une impossibilité comparable.

Le « jeu » – dont Wittgenstein souhaitait faire le concept-clef de sa théorie de la signification des Sprachspielen – lui paraissait être un mot clairement compréhensible : de fait, chacun peut en témoigner, on ne peine que très rarement à reconnaître des personnes qui jouent. Pourtant quand il s’agit de définir ce qu’on reconnaît, à savoir de déterminer l’essence du jeu, des difficultés insurmontables apparaissent.

En effet, pour le dire avec Wittgenstein, qu’y a-t-il en commun entre « des jeux de table, des jeux de carte, des jeux avec la balle, des Jeux olympiques » ? Comme pour le populisme, il ne semble pas évident de savoir quels éléments communs partagent la culbute et les échecs, un but de Cristiano Ronaldo et le roi du silence.

On le voit bien, dans un domaine très différent on se retrouve dans une situation d’impasse comparable : il paraît impossible en effet de trouver une définition capable d’embrasser les différentes manifestations d’activités ludiques, du fait de la diversité historique, géographique, des propos et des motivations qu’elles sous-entendent.

Or la proposition wittgensteinienne consiste précisément à surmonter cette aporie en essayant d’éviter de viser ce qu’elles doivent avoir nécessairement et essentiellement de commun, pour se concentrer sur ce qui les conduit à manifester « des ressemblances, des parentés » :

Comment donc expliquer à quelqu’un ce qu’est un jeu ? Nous pourrions, je crois, décrire à son intention certains jeux et ajouter ceci : « nous nommons “jeux” ces choses-là, et d’autres qui leur ressemblent. »1

Il en irait en somme, pour retourner à notre préoccupation, de la variété d’actes que nous désignons par le mot populisme comme de ces objets divers qui partagent tous « un air de famille » (Familienähnlichkeit). Le concept wittgensteinien « d’air de famille » permet d’approcher la question des populismes sans essentialiser leurs similitudes : il y a quelque chose de « semblable », entre la culbute et un but de Cristiano Ronaldo, de même qu’entre Salvini, Duterte et le général Boulanger.

Afin d’étudier la ressemblance, le flux et le devenir, plutôt que l’essence, la stabilité et l’attribut, il faut faire ce pas de côté auquel nous a habitué la philosophie politique italienne classique. On pense bien évidemment à Machiavel, pour qui la question est de savoir comment on devient Prince plutôt que ce que doit faire son essence, ou même à Baldassare Castiglione et à sa compréhension de la notion de style incarnée par le néologisme sprezzatura, désignant cette forme très particulière de la grâce qui fait paraître toute forme complexe simple et évidente et semble parfaitement illustrée à nos yeux contemporains par le style de jeu de Roger Federer.

Afin de proposer une solution permettant de dépasser les impasses d’une essentialisation de la notion populisme, le livre que nous publions aux éditions Amsterdam ce 4 octobre souhaite prendre à rebrousse-poil la question de l’essence en lui opposant la notion de style.

Cette dernière présente en effet l’avantage de permettre d’étudier systématiquement à la fois la ressemblance et la différence, grâce notamment à la notion de tendance, tout en permettant de situer précisément dans une période donnée et dans une relation généalogique ou de dérivation stylistique les éléments étudiés.

« Nous proposons de parler de styles populistes plutôt que d’un principe populiste définissable autour de catégories stables, déployé autour d’une série d’attributs. »

Gilles Gressani

Dans la profonde hétérogénéité de chacune des réalisations concrètes, on sera toutefois à même de reconnaître le style classique ou néoclassique, ou la tendance vénitienne dans la peinture de la Renaissance italienne. Enfin, et c’est peut-être le plus important, la notion de style permet de poser la question de la mode, du caractère passager et de l’instabilité de ce qui pourtant est ou a été particulièrement efficace un temps. Que l’on pense, pour rester dans l’imaginaire wittgensteinien, aux variations dans les usages en matière de vêtements ou de coupes de cheveux qui défilent dans un album familial, où ce qui était parfaitement à la mode devient vite ringard et paraît parfois tout à fait ridicule.

De cette façon, nous proposons de parler de styles populistes plutôt que d’un principe populiste définissable autour de catégories stables, déployé autour d’une série d’attributs. Ainsi envisagé, le populisme apparaît également comme une méthode (car le signifiant « peuple » dans toutes ses ambiguïtés est une source, voire la source réelle de légitimation politique, notamment dans les systèmes politiques représentatifs) de conquête du pouvoir dans des périodes d’instabilité, lorsque le moment de sa prise et celui de sa perte se trouvent rapprochés par la crise de la reproduction des élites et des systèmes de pouvoir.

Son mode d’apparition intermittent, par vagues successives définissant chacune des moments populistes différents, explique aussi son hétérogénéité et sa diffusion horizontale : ainsi on pourrait étudier l’histoire des styles populistes comme celle d’ordres différents caractérisés par un certain nombre de variations plus ou moins définies. Un même air de famille romantique rassemble par exemple dans leur profonde divergence le style populiste du général Boulanger et celui des Narodniki russes.

« Le style populiste apparaît comme une méthode de conquête du pouvoir dans des périodes d’instabilité politique, lorsque le moment de sa prise et celui de sa perte se trouvent rapprochés. »

Gilles gressani

Cette approche permet de comprendre que le style populiste est distribué, dans des séquences de crise de nos systèmes politiques, d’une manière plus ou moins homogène jusque parmi des personnalités qui prétendent s’y opposer. En cantonnant les caractéristiques populistes à une série de figures politiques (« les » populistes) on risque ainsi de perdre de vue qu’on trouve des éléments populistes au sein de forces qui fustigent cette tendance.

On peut penser à Emmanuel Macron, qui a revendiqué à plusieurs reprises l’expression, quitte à la nuancer ou à la rejeter plus tardivement. Le cas d’étude idéal est cependant représenté par Matteo Renzi, qui s’est indéniablement servi d’un discours populiste dans son entreprise de conquête du Parti démocrate en proposant, dans des discours très virulents, de « mettre à la caisse » (rottamare) les dirigeants de son parti, pour revendiquer par la suite, dans sa tentative de conservation du pouvoir, son opposition aux « populistes ».

On le voit bien, en somme, l’essentialisation de la notion de populisme produit une description insatisfaisante de la séquence politique italienne correspondant à l’action de Renzi, contrairement à une approche qui l’aborderait comme l’expression singulière d’un style populiste.

Dans le cockpit

Le succès contemporain du style populiste semble l’expression d’une série de méthodes ou de stratégies politiquement hétérogènes de prise du pouvoir qui s’installent dans une crise profonde de nos systèmes politiques et dans un espace public bouleversé tout dernièrement par le numérique2. Ne faudrait-il pas chercher à en décrire certains traits, tout en tâchant de ne pas retomber dans le piège de l’essentialisation qui constituait notre point de départ wittgensteinien ?

Comme le style baroque, le moment populiste contemporain semble exprimer la configuration d’une époque qui succède à celle d’une profonde crise du politique, à cela près qu’elle fait signe dans une direction opposée à celle qui avait caractérisé les guerres de religion et qui avait conduit à l’origine de l’État moderne. Nous pourrions en effet la caractériser par cette forme d’homogénéisation administrative théorisée par Alexandre Kojève à partir de la notion souvent un peu rapidement comprise de « fin de l’Histoire », qui aura inspiré le titre à l’un des plus grands succès en librairie de la science politique états-unienne, The End of History and The Last Man de Francis Fukuyama.

Le constat de Kojève peut être résumé de la manière suivante : la complexité et l’efficacité technique auxquelles est parvenue l’humanité dans sa capacité de destruction du monde ou de construction du bien-être individuel demandent la composition d’une administration hautement spécialisée capable de constituer et d’entretenir, par exemple, les différents éléments qui permettent la gestion d’un arsenal nucléaire ou qui rendent possible une société industrielle de consommation. Cette forme d’administration finit par constituer un dépassement du politique, conçu comme conflit ou, en des termes plus philosophiques, comme négativité.

On assiste aujourd’hui à une crise de l’équilibre observé par Kojève, sans pouvoir pour autant encore déterminer l’envergure ou le sens de sa rupture

Gilles Gressani

L’administration est en effet en grande partie homogène et tend vers l’homogénéisation apaisée. Non seulement l’économie comme la physique nucléaire sont devenues des sciences transnationales déployées à l’échelle mondiale par une communauté fortement intégrée, mais elles contribuent à transformer l’État en infléchissant les moyens d’action qu’il s’était accaparé à l’âge classique. Si le monde n’a pas connu de conflit nucléaire, c’est surtout parce que les innovations technologiques militaires les plus destructrices dont disposaient des États en tous points rivaux n’ont pas été utilisées, pour la première fois dans l’histoire de la forme-État, pour faire la guerre, mais comme un facteur d’une équation particulièrement complexe administrée par des experts de la théorie des jeux appliquée à la dissuasion.

Au fond, si la plupart des représentants de la vague populiste contemporaine insiste autant sur le « retour de l’histoire », parfois en citant d’une manière ironique la « fin de la fin de l’histoire », c’est surtout parce qu’on assiste aujourd’hui à une crise de l’équilibre observé par Kojève, sans pouvoir pour autant encore déterminer l’envergure ou le sens de sa rupture. Dans chacune des trois tendances que nous étudions dans Le style populiste à partir des axes qui composent la modernité politique en fonction de l’opposition gauche/droite figure une représentation politique précise d’une opposition dont les contours paraissent particulièrement bien convenir à l’idée techno-cratique kojévienne et à son dépassement de la conflictualité.

Ainsi, Alain de Benoist, l’influent théoricien du populisme de la Nouvelle droite, étudié dans sa contribution par Carlo De Nuzzo, insiste sur la nécessité d’« établir une frontière politique » qui permette la mise en place d’une stratégie discursive capable de diviser le camp social de façon binaire, dans l’objectif annoncé de radicaliser la démocratie. En s’opposant à la doctrine technocratique qu’il fait remonter à Saint-Simon selon laquelle il faudrait « remplacer le gouvernement des hommes par l’administration des choses », il soutient que le peuple devient conscient du fait que le politique est aujourd’hui « submergé par l’économie, la morale, le juridisme procédural et l’omniprésence de l’expertise ». Pour cette tendance d’extrême droite du style populiste, il faut travailler à l’entrée en résistance conflictuelle d’un peuple contre ses élites, afin qu’il comprenne que celles-ci le mènent à sa propre ruine.

Les tendances de gauche du populisme, analysées par Sofia Scialoja et Lenny Benbara, visent d’une manière hétérogène mais convergente, selon les termes de Chantal Mouffe, l’une de ses principales théoriciennes, à « construire un peuple en rassemblant la multiplicité des résistances démocratiques à la post-démocratie afin d’établir un modèle hégémonique plus démocratique ». En ce sens, le style populiste de gauche devrait être compris comme une stratégie politique capable d’envisager une possible rupture avec le néolibéralisme, en permettant des avancées sur une série de priorités qui caractérisent le spectre de gauche de l’offre politique par l’introduction d’une conflictualité radicale.

Le style populiste est un livre collectif publié par les éditions Amsterdam. Les auteurs  : Baptiste Roger-Lacan, Vera Marchand, Lorenzo Castellani, Raffaele Alberto Ventura, Lenny Banbara, Sofia Scialoja, Pierre Bonnet et Gilles Gressani.

De leur côté, des personnalités politiques centristes comme Matteo Renzi ou Emmanuel Macron, dont traite le chapitre de Baptiste Roger-Lacan et Vera Marchand, sont clairement issues de l’ordre dominant et de partis mainstream dans leurs champs politiques nationaux. L’un et l’autre ont vu émerger et se renforcer des forces politiques qui ont largement articulé leur discours autour de la dénonciation conflictuelle de cette domination, associée à la cartellisation du pouvoir politique et économique par une « caste ». Ils ont su profiter de cet état d’esprit pour « brûler les étapes » d’un cursus honorum verrouillé dans les appareils partisans traditionnels avec un argumentaire bien rodé : leur jeunesse médiatisée en faisait des hommes neufs aux yeux de l’électorat, et bien qu’ils aient des parcours très traditionnels, leur rhétorique retournait contre « les populistes » une partie des éléments de leur succès. Enfin, leurs prises de position proprement politiques ne rompaient pas avec la ligne centriste traditionnelle (orthodoxie budgétaire et économique, relatif progressisme sociétal), tout en se proposant d’accélérer un processus de réforme que le Parlement, de toute façon décrédibilisé auprès d’une large majorité de la population, empêcherait par ses pesanteurs et les privilèges de ses élus.

Le succès de ce style populiste anti-populiste doit ainsi être expliqué selon Lorenzo Castellani par leur capacité à proposer une solution plus ou moins stable entre deux tendances opposées : d’un côté la technocratie, l’administration homogène, avec ses complexités, son conservatisme paradoxal et sa capacité de constitution de liens juridico-rationnels et de l’autre, poussant vers le bas, une population profondément insatisfaite, désirant donner forme à une conflictualité qui paraît la traverser d’une manière désormais très explicite et qui peut se manifester en dehors de toute caractérisation politique classique. Cette variation particulièrement subtile du style populiste contemporain, le techno-populisme, pose alors une question : y a-t-il un modèle alternatif qui émergerait de la conflictualité exprimée par le style populiste ?

L’histoire de la politique procède par cycles de légitimation et de délégitimation : les moments populistes émergent dans des périodes de crise particulièrement propices aux entrepreneurs du politique à qui s’adressait déjà, comme dans un manuel, Le Prince de Machiavel. Mais cette inventivité est-elle aujourd’hui suffisante ? On remarque que la conflictualité qui caractérise la vague populiste contemporaine, par sa transversalité et sa représentation d’une entité politique transclasse, ne paraît pas en mesure de proposer une opposition structurée au capitalisme, ni même souvent aux plus riches, mais se contente d’exprimer la plupart du temps une réaction hostile contre ses infrastructures technocratiques. Selon une fameuse boutade, il est devenu aujourd’hui plus simple d’imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme. Pourtant, comme le démontre Raffaele Alberto Ventura dans sa contribution au Style populiste, les périodes de crise caractérisées par le rendement décroissant des élites, prises dans une lutte improductive et sans fin pour la reconnaissance, sont souvent des périodes d’innovation où les outsiders permettent de redémarrer un nouveau cycle politique de légitimation.

« Le danger et la force du style populiste contemporain ne résident-ils pas précisément dans le fait de faire entrer la négativité du conflit dans le cockpit ?

Gilles gressani

Au fond, tout se passe comme si Kojève n’avait pas encore vu, dans son intuition d’un monde libéré de la négativité du politique par la complexité technique des moyens nécessaires pour faire la guerre ou administrer le bien-être et l’épanouissement personnel, la possibilité de détourner ces mêmes éléments dont la construction et l’entretien demandent une administration hautement spécialisée – et qui par-là résistent à toute tentative de les utiliser politiquement – pour en faire autant de sources d’une destruction potentiellement totale et réciproque, ou d’une autodestruction.

Une puissante métaphore nous est ici fournie par les attentats du 11 septembre 2001. Depuis Pearl Harbour, les États-Unis n’ont jamais subi sur leur territoire d’attaque initiée par un autre État, ni à proprement parler par une autre administration. Ils ont cependant subi la destruction totale de leurs symboles économiques et politiques suite au simple détournement d’un avion civil.

Le danger et la force du style populiste contemporain ne résident-ils pas précisément dans le fait de faire entrer la négativité du conflit dans le cockpit ?

Sources
  1. Ludwig Wittgenstein, Recherches logiques, trad. fr. F. Dastur et al., Paris, Gallimard, 2004, p. 66.
  2. La relation entre médias et style populiste est étudiée par Pierre Bonnet, dans le 5ème chapitre du Style populiste.
Crédits
Ce texte est une reproduction d'extrait de l'introduction et de la conclusion du livre Le style populiste. Il est reproduit avec l'aimable autorisation des éditions Amsterdam.