Les États-Unis ont exporté autant de GNL que le Qatar en 2022

Le Qatar est le troisième exportateur de gaz naturel au monde — derrière la Russie et les États-Unis — et détient 12,5 % des réserves mondiales de gaz. Or, si Doha exportait 100 fois plus de gaz naturel liquéfié (GNL) que les États-Unis en 2015, les deux pays sont aujourd’hui les principaux exportateurs au monde, avec tous deux 81,2 millions de tonnes de GNL exportées en 2022.

• Les États-Unis ont considérablement développé leurs infrastructures de transport et de liquéfaction de gaz naturel depuis 2016.
• Les terminaux d’exportation de GNL américains sont concentrés en Floride et dans le Golfe du Mexique, approvisionnant principalement le marché européen.

Depuis le début de l’année, en raison de la baisse drastique des exportations de gaz naturel russe vers l’Europe, plusieurs accords d’approvisionnements en gaz ont été signés entre des producteurs américains et des entreprises énergétiques européennes. En mars, la Commission s’est engagée à collaborer avec les États-membres « pour garantir une demande stable de GNL américain supplémentaire jusqu’en 2030 au moins, soit environ 50 milliards de mètres cubes par an »¹.

En juin, l’entreprise énergétique allemande EnBW Energie Baden-Württemberg AG a signé un contrat avec Venture Global LNG visant à importer 1,5 millions de tonnes de GNL par an à partir de 2026, avant de prolonger en octobre un contrat de 20 ans déjà existant, augmentant ses commandes de 500 000 tonnes par an à 2 millions².

• L’Agence internationale de l’énergie anticipe que les États-Unis deviendront le premier exportateur mondial de GNL dès 2025, devant l’Australie et le Qatar³.

• Afin de conserver sa position de leader, le Qatar a lancé deux importants projets — le North Field East et South » — d’expansion de ses structures existantes visant à augmenter ses capacités de production à 126 millions de tonnes de GNL par an.